Une réduction brutale et parfois contradictoire des intitulés des masters

Différé depuis décembre, le projet d’arrêté fixant la nomenclature des mentions du diplôme national de master a été présenté au CNESER du 27 janvier.

Dans un souci de meilleure lisibilité des formations de masters, un travail important a été conduit par le Comité de Suivi Master (CSM) et MESR se félicite qu’un dialogue continu ait été mené entre la DGESIP et tous les partenaires.


La liste proposée, arrêtée et validée par la ministre, s’appuie sur 7 clés d’entrée dans le master vue la diversité et richesse de l’offre (ce qui marque la différence avec le niveau licence) :

  • Entrée disciplinaire générique (arts, droit, chimie)
  • Entrée plus spécialisées (chimie physique et analytique, etc…)
  • Entrée qui croise les disciplines (maths-info)
  • Entrée qui fait la part aux métiers (droit notarial – MEF – journalisme)
  • Entrée plus large sur des secteurs activités (santé, cinéma, tourisme, etc…)
  • Entrée sur émergence nouveaux secteurs (création numérique)
  • Entrée maintien d’intitulés très spécifiques sur des secteurs à faibles effectifs (genre, théologie catholique)

Les effectifs n’ont pas été un élément de décisions (entre 25 et 15 000 inscrits). On parle de 120 000 diplômés par an.

Le texte proposé s’appliquera à partir de la rentrée 2015 puis au fil des vagues contractuels ; la liste officielle permettra aux établissements de travailler et la nomenclature sera revue périodiquement ; les habilitations en cours ne sont pas remises en cause mais les établissements pourront anticiper.

Le ministère a précisé que chaque demande de modification et/ou d’ajout seraient entendues mais pas automatiquement prises en compte. De fait, au cours du CNESER, la DGESIP a juste accepté de prendre en compte quelques ajustements de forme.

Si la CPU comme la majorité des organisations syndicales ont salué le travail de la DGESIP et la nécessité de réduire le nombre des mentions. Beaucoup ont regretté la méthode utilisée et le calendrier trop serré.

L’UNSA a ainsi rappelé son accord avec l’objectif de réduction du nombre de mentions, mais son  opposition à la suppression des spécialités. Sur les mentions proposées dans la nomenclature, l’UNSA s’est étonné de quelques contradictions qui conduisent, par exemple, à un master avec une seule mention (« langues », sans distinction des différentes langues) et certaines mentions avec 30 intitulés différents (cas du droit). Enfin, l’UNSA a dénoncé les procédures de groupes de pressions, de personnalités qui imposent leurs mentions, souvent en opposition avec la demande de la communauté, ce qui conduit à vider de sens le projet de nomenclature proposé en l’éloignant de l ‘objectif affiché par la Ministre : une simplification et diminution du nombre de mentions.

Aussi l’UNSA s’est associé à la motion présentée par le SNESUP-FSU et soutenue par FSU, UNEF, UNSA, Autonome, CGT, FercSup CGT, FO-SNPREES


Motion sur l’examen des intitulés de master

Le projet de nomenclature de mentions de master soumis au CNESER du 27 janvier 2014 correspond à une réduction brutale, d’un facteur 20, des intitulés existants, à partir de consultations partielles de la communauté, sur la base de critères mal définis, sans lien explicite avec les intitulés de Licence. En outre le principe de limitation et d’affichage des intitulés de diplômes choisi, ne fait que déplacer la confusion et la prolifération des intitulés d’un plan visible et régulable, notamment par le CNESER, celui des mentions et spécialités figurant sur le diplôme, à un plan invisible, échappant à tout contrôle, celui des parcours-types.

La communauté universitaire, par ses nombreuses interventions, exprime que la liste des intitulés de Master présentée aujourd’hui ne fait pas consensus. En témoignent des interventions venant quasiment de toutes les disciplines. Citons notamment les Mathématiques et l’Informatique, la Physique, les Arts, la Psychologie, l’Histoire. En outre, les secteurs émergents susceptibles de fournir une fraction importante des emplois qualifiés de demain n’ont pas été pris en compte. Pour les formations liées à d’autres ministères, la concertation a été également insuffisante avec ces Ministères.

Les nouvelles dénominations doivent s’appliquer au plus tôt à la rentrée 2015. Il reste donc un temps largement suffisant pour mener une réflexion de fond, associant largement les représentants de la communauté universitaire, sous la forme de commissions disciplinaires qui se réuniront jusqu’à l’été, séparément ou conjointement pour les champs pluridisciplinaires et permettront d’aboutir à l’automne 2014 à une nomenclature qui sera effectivement le reflet de la richesse de la réflexion collective tant du point de vue des champs de recherche que de celui des spécialités professionnelles, auxquels conduisent les masters.

En conséquence, le CNESER demande que les mentions des intitulés de diplôme de master fassent l’objet d’une telle concertation prolongée, qui doit aussi associer les autres ministères impliqués, notamment dans le cas des masters conduisant à une profession réglementée ou lorsque des établissements placés sous la tutelle d’autres ministères sont impliqués dans des accords de partenariat avec les universités.

Le CNESER souligne que ce ne peut être qu’au prix du temps laissé à l’élaboration d’un consensus satisfaisant toutes les parties, que les intitulés des diplômes de master permettront aux étudiants de faire leur choix d’orientation en connaissance de cause et que les diplômés verront leur qualification clairement affichée, condition indispensable à leur insertion professionnelle.

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Différé depuis décembre, le projet d’arrêté fixant la nomenclature des mentions du diplôme national de master a été présenté au CNESER du 27 janvier.

Dans un souci de meilleure lisibilité des formations de masters, un travail important a été conduit par le Comité de Suivi Master (CSM) et MESR se félicite qu’un dialogue continu ait été mené entre la DGESIP et tous les partenaires.


La liste proposée, arrêtée et validée par la ministre, s’appuie sur 7 clés d’entrée dans le master vue la diversité et richesse de l’offre (ce qui marque la différence avec le niveau licence) :

Les effectifs n’ont pas été un élément de décisions (entre 25 et 15 000 inscrits). On parle de 120 000 diplômés par an.

Le texte proposé s’appliquera à partir de la rentrée 2015 puis au fil des vagues contractuels ; la liste officielle permettra aux établissements de travailler et la nomenclature sera revue périodiquement ; les habilitations en cours ne sont pas remises en cause mais les établissements pourront anticiper.

Le ministère a précisé que chaque demande de modification et/ou d’ajout seraient entendues mais pas automatiquement prises en compte. De fait, au cours du CNESER, la DGESIP a juste accepté de prendre en compte quelques ajustements de forme.

Si la CPU comme la majorité des organisations syndicales ont salué le travail de la DGESIP et la nécessité de réduire le nombre des mentions. Beaucoup ont regretté la méthode utilisée et le calendrier trop serré.

L’UNSA a ainsi rappelé son accord avec l’objectif de réduction du nombre de mentions, mais son  opposition à la suppression des spécialités. Sur les mentions proposées dans la nomenclature, l’UNSA s’est étonné de quelques contradictions qui conduisent, par exemple, à un master avec une seule mention (« langues », sans distinction des différentes langues) et certaines mentions avec 30 intitulés différents (cas du droit). Enfin, l’UNSA a dénoncé les procédures de groupes de pressions, de personnalités qui imposent leurs mentions, souvent en opposition avec la demande de la communauté, ce qui conduit à vider de sens le projet de nomenclature proposé en l’éloignant de l ‘objectif affiché par la Ministre : une simplification et diminution du nombre de mentions.

Aussi l’UNSA s’est associé à la motion présentée par le SNESUP-FSU et soutenue par FSU, UNEF, UNSA, Autonome, CGT, FercSup CGT, FO-SNPREES


Motion sur l’examen des intitulés de master

Le projet de nomenclature de mentions de master soumis au CNESER du 27 janvier 2014 correspond à une réduction brutale, d’un facteur 20, des intitulés existants, à partir de consultations partielles de la communauté, sur la base de critères mal définis, sans lien explicite avec les intitulés de Licence. En outre le principe de limitation et d’affichage des intitulés de diplômes choisi, ne fait que déplacer la confusion et la prolifération des intitulés d’un plan visible et régulable, notamment par le CNESER, celui des mentions et spécialités figurant sur le diplôme, à un plan invisible, échappant à tout contrôle, celui des parcours-types.

La communauté universitaire, par ses nombreuses interventions, exprime que la liste des intitulés de Master présentée aujourd’hui ne fait pas consensus. En témoignent des interventions venant quasiment de toutes les disciplines. Citons notamment les Mathématiques et l’Informatique, la Physique, les Arts, la Psychologie, l’Histoire. En outre, les secteurs émergents susceptibles de fournir une fraction importante des emplois qualifiés de demain n’ont pas été pris en compte. Pour les formations liées à d’autres ministères, la concertation a été également insuffisante avec ces Ministères.

Les nouvelles dénominations doivent s’appliquer au plus tôt à la rentrée 2015. Il reste donc un temps largement suffisant pour mener une réflexion de fond, associant largement les représentants de la communauté universitaire, sous la forme de commissions disciplinaires qui se réuniront jusqu’à l’été, séparément ou conjointement pour les champs pluridisciplinaires et permettront d’aboutir à l’automne 2014 à une nomenclature qui sera effectivement le reflet de la richesse de la réflexion collective tant du point de vue des champs de recherche que de celui des spécialités professionnelles, auxquels conduisent les masters.

En conséquence, le CNESER demande que les mentions des intitulés de diplôme de master fassent l’objet d’une telle concertation prolongée, qui doit aussi associer les autres ministères impliqués, notamment dans le cas des masters conduisant à une profession réglementée ou lorsque des établissements placés sous la tutelle d’autres ministères sont impliqués dans des accords de partenariat avec les universités.

Le CNESER souligne que ce ne peut être qu’au prix du temps laissé à l’élaboration d’un consensus satisfaisant toutes les parties, que les intitulés des diplômes de master permettront aux étudiants de faire leur choix d’orientation en connaissance de cause et que les diplômés verront leur qualification clairement affichée, condition indispensable à leur insertion professionnelle.