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Les financements étant insuffisants, la réforme sera appliquée au cas par cas, c'est-à-dire en gérant la pénurie. Néanmoins, les groupes de niveau seront la règle en mathématiques et en français. Cela soulève de nombreuses questions sur leur constitution et leur fonctionnement, particulièrement pour les groupes faibles. L’adaptation des programmes annoncée pour dans deux ans et les formations nécessaires mais repoussées au calendes grecques compte tenu du saccage de la formation continue, interrogent également.

Le 7 décembre 2023, lors d’une allocution devant près de 300 scientifiques, le président de la République annonçait mettre en place un conseil présidentiel de la science. Ce conseil est composé de 12 membres et a vocation, selon les propos du président, à « mettre pleinement la science au cœur de nos décisions ».

Beaucoup de familles, comme certains personnels, ont pu être séduites par les annonces concernant les groupes de niveau réduits pour les élèves les plus en difficultés. La formulation des annonces était ambiguë. Dans la réalité, le sous-financement de ces mesures sera la règle. La déception et le ressentiment seront donc au rendez-vous. Cela créera des tensions entre les personnels mais aussi avec des familles légitimement déçues. Ces potentiels conflits ne seront pas gérés depuis les rectorats ou le ministère.

La mise en place des groupes de niveau sur la totalité des heures de mathématiques et de français entraîne la mise en barrette de toutes ces heures. Cela complexifie considérablement le fonctionnement des collèges et implique des conséquences lourdes pour les élèves ainsi que pour les personnels.

Celles et ceux, parmi les personnels, qui avaient pu se laisser séduire par les annonces des groupes de niveau risquent de vite déchanter. En effet, ceux-ci, conformément au projet de “collège modulaire” évoqué comme intéressant par notre ancien ministre, auraient des conséquences importantes sur les conditions d’exercice, particulièrement des enseignants.

La polémique autour de la prise de fonction de la ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, est révélatrice d’une forme de séparatisme scolaire entretenu par certaines élites bourgeoises. Pour l’UNSA Éducation c’est l’occasion de remettre encore une fois à l’ordre du jour la mixité sociale et scolaire particulièrement absente des beaux discours présidentiels et pourtant enjeu majeur pour notre société.

La fin de l’année 2023 a été marquée par la publication et l’actualisation de plusieurs guides officiels sur la laïcité. Principe constitutionnel fondamental, la laïcité doit être bien maîtrisée par l’ensemble des personnels, mais il n’est pas toujours facile d’en saisir toutes les dimensions historiques, juridiques ou philosophiques. C’est pourquoi ces guides pratiques sont très utiles à connaître.

<!– wp:paragraph –> <p><em>Vouloir prévenir le harcèlement, se préoccuper de développer les compétences psychosociales (CPS) à l'école, lancer une grande expérimentation avec plus de 1000 écoles… ce sont indéniablement de bonnes intentions. Seulement quand on lit <a href="https://eduscol.education.fr/document/53961/download?attachment" target="_blank" rel="noreferrer noopener">le kit des cours d'empathie</a> fourni par le ministère, on ne peut qu'être perplexe. <br>Nous allons voir pourquoi ce kit est peu intéressant et découvrir des ressources alternatives pour développer vraiment les CPS et l'empathie, en classe, en péri-scolaire, en éducation populaire ou en famille. </em></p> <!– /wp:paragraph –>