Contractuels de l’Éducation nationale : votre avis compte !

Vous étiez près de 3 300 agents contractuels, dont plus de 2 000 sans appartenance syndicale, à nous répondre.
Les répondants :
Tous les métiers de l’éducation ont répondu notamment les :
- AESH/AED/EVS ;
- enseignants /CPE ;
- administratifs / gestionnaires ;
- infirmier.es ;
- psychologues ;
- chercheurs et enseignants ;
- assistants de service social et conseillers techniques ;
- ingénieurs et techniciens de service scolaire ;
- médecins.
Des résultats que notre employeur ne peut ignorer :
Les résultats de ce baromètre sont un signal d’alarme que notre employeur ne peut plus ignorer. Même si vous êtes arrivés majoritairement par hasard dans le métier, vous aimez la profession que vous exercez pour 64,77% d’entre vous. Cependant, ce chiffre baisse significativement de 10 points depuis 2019.
D’autres réponses démontrent une dégradation des conditions d’exercice :
- la notion de bonheur au travail est entamée, car vous répondez « plutôt oui »(78.2%) en excluant le « oui » franc soit une baisse de plus de 10 points par rapport à 2023 ;
- à 74%, vous ne conseilleriez pas votre métier à un jeune de votre entourage, c’est près de 10 points de plus en comparaison avec les résultats globaux du baromètre ;
- un cinquième des répondants, soit 21.63 %, continueront ce métier car ils n’ont pas d’autres choix ;
- plus alarmant encore, 19.26% considèrent que c’est trop dur mentalement et qu’ils ne continueront pas à exercer leur métier les prochaines années ;
- des situations de stress sont vécues pour 40.88% d’entre vous ;
- le manque de reconnaissance de votre engagement est ressenti par plus de la moitié des répondants.
A l’heure où l’attractivité de nos métiers est au cœur des inquiétudes de nos ministères et oùula solution des recrutements des contractuels est proposée comme une valeur d’ajustement, ces réponses inquiètent l’UNSA Éducation et l’employeur devrait rejoindre cette inquiétude.
Ce que devraient être les priorités de l’employeur :
En effet, pour les agents contractuels, tout comme les agents titulaires, l’employeur devrait selon vous agir en priorité :
- sur l’octroi des moyens supplémentaires (53.2%),
- la formation (51.56%),
- 22,07% ont bénéficié d’une formation,
- 22.16% n’y ont pas eu accès du tout (alors que seuls 9.3% des titulaires, signalent cette absence totale d’accès à la formation),
- cependant pour 27,08% l’offre ou la formation ne répond pas aux attentes.
- Par ailleurs, vous estimez à 31.40 % que le climat et la sécurité sur le lieu de travail sont importants.
Trois domaines qui relèvent de la responsabilité de l’employeur.
D’autant que vous ressentez un manque de reconnaissance de votre engagement pour 54.12% d’entre vous, même résultat que pour vos homologues titulaires.
Un élément typiquement lié à votre statut de contractuel est celui du sentiment de crainte concernant l’avenir de votre profession qui est partagé à 34.52%.
Vos désaccords :
Le désaccord avec les choix politiques est un élément révélateur pour l’UNSA Éducation. En effet, nous constatons une évolution de 2017 à aujourd’hui de plus d’une vingtaine de points dans ce domaine. Ce chiffre atteint 53.64% . Vous semblez ne pas approuver les choix politiques de « l’ère du président Macron ».
Le pouvoir d’achat :
Vos priorités sont claires et légitimes, sans surprise, le pouvoir d’achat se positionne en tête de vos priorités et ce depuis 2018.
Lorsque l’on vous questionne si vous avez déjà renoncé à des dépenses par manque d’argent, 40.8% d’entre vous répondent OUI.
Les renoncements sont de l’ordre de dépenses essentielles, car parmi elles, les dépenses alimentaires sont particulièrement touchées.
Perspectives de carrière et formation :
Juste après le pouvoir d’achat, les perspectives de carrière et l’accès à la formation apparaissent comme des priorités majeures. C’est dire à quel point il est indispensable et important pour un agent contractuel de pouvoir évoluer et se former.
Les soins
A ces difficultés s’ajoutent des problèmes d’accès aux soins :, vous êtes près de 45.73% à avoir déjà renoncé à vous soigner par manque d’argent et 55.23% à ignorer si votre environnement professionnel vous permet d’accéder à un médecin du travail.
Ces constats sont préoccupants et mettent en lumière une réalité inacceptable : il est impensable qu’un agent public peine à se soigner ou à se nourrir de nos jours. Notre employeur se doit d’entendre toutes ces difficultés, d’agir sérieusement pour remédier à ces inégalités et garantir des conditions de travail et de vie dignes à tous les agents.
A travers ce sondage, vous avez pris le temps de faire part à l’UNSA Éducation des difficultés que vous rencontrez, de vos attentes et de vos besoins. Cette démarche est cruciale, car elle permet de mieux comprendre votre quotidien .
Vos retours comptent !
Pour l’Unsa Éducation, chaque agent compte et contribue au bon fonctionnement du service public. La responsabilité de l’employeur public ne se limite pas à gérer des effectifs .
Il lui revient d’assurer un climat de travail sain, sécurisé et respectueux de la santé de chacun. Chaque agent doit avoir la garantie d’un accès aux soins, à des formations adaptées et à exercer son métier dans des conditions propices à l’épanouissement personnel et professionnel.
L’employeur doit aussi veiller aux conditions psychologiques des agents, à leur charge mentale et les prémunir des situations de stress. Le bien-être au travail et l’envie d’exercer son métier ne devraient plus être l’exception, mais la norme.
Il est indispensable que le traitement des agents permette des conditions dignes.
L’UNSA Éducation a d’ores et déjà porté à la connaissance de l’employeur ces résultats du baromètre 2024. L’UNSA Éducation reste et restera votre allié du quotidien, car nous vous écoutons, vous comprenons et travaillons à améliorer votre situation. L’UNSA Éducation, plus forts ensemble !