Carte scolaire : des annonces et les moyens avec ?
Carte scolaire : des annonces et les moyens avec ?
Un peu par surprise, le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a annoncé qu’aucune classe ne fermerait en milieu rural sans l’accord du maire et qu’en milieu urbain les éléments seraient reconsidérés pour améliorer les taux d’encadrement.
Pour l’UNSA Éducation il est nécessaire que ces annonces s’accompagnent de moyens supplémentaires pour répondre à la situation exceptionnelle. Si ce n’était pas le cas, des menaces fortes pèseraient sur les postes de remplaçants, de RASED, ou encore de formateurs ou d’animateurs (informatique, langues,…). Car à moyens constants, ce sont les postes sans classe qui seront réduits.
Pourtant, dans ce moment de confinement où l’on mesure encore plus que d’habitude la nécessité de s’occuper des jeunes qui sont les plus éloignés de l’école c’est incompréhensible. En effet, on sait combien ces collègues sont précieux pour accompagner au mieux ces élèves et apporter des aides ciblées aux équipes.
Si l’on peut comprendre les difficultés rencontrées actuellement par les élus locaux et les territoires, la préservation de l’existant ne peut se faire au détriment d’autres dispositifs essentiels.
La situation est exceptionnelle, les réponses doivent l’être aussi et sans mesures démagogiques. Ça doit être le cas dans le premier degré mais aussi dans le second degré avec la démographie en hausse et des réformes importantes en cours dans les lycées.
Pour l’UNSA Éducation, cette période révèle tout l’engagement des personnels.
Il faudra bien mesurer à tous les niveaux du système éducatif les besoins nécessaires pour répondre, dès la sortie de crise et à la rentrée prochaine aux objectifs assignés de « justice sociale » et « d’élévation du niveau scolaire » que réaffirme en permanence le ministre.
Ivry sur Seine, le 27 mars 2020
Frédéric MARCHAND,
secrétaire général de l’UNSA Éducation