Violences en milieu scolaire : au delà des annonces, agir dans la durée !

Pour l’UNSA Éducation, notre approche reste la même. Nous appelons le ministre de l’Éducation nationale à mettre en place dès maintenant un travail sur le long terme sur ce dossier. On ne part pas de rien et les travaux menés depuis 20 ans sur ce sujet, les mesures déjà existantes doivent permettre d’avancer dans la durée. Il faut favoriser le travail commun des équipes éducatives dans leurs globalités. Il y a urgence à se donner les moyens de créer des climats d’établissement plus serein.

Le ministre de l’Éducation nationale vient de présenter une liste de mesures  pour faire face aux phénomènes de violence en milieu scolaire (lire en fin d’article). La préoccupation du soutien aux équipes et de l’amélioration du climat scolaire semblent plus présentes dans la communication du ministre. C’est ce que nous avions notamment dénoncé précédemment : « Violences en milieu scolaire, ne passons pas à côté de l’essentiel ! ».

Pour autant, il faudra être vigilant à ne pas tomber dans le simplisme. Le ministre le dit lui-même : « il n’y a pas de réponse magique ». On sait combien la question des punitions et des sanctions est complexe. C’est un sujet éducatif à part entière. Les annonces ne remplaceront pas le travail des équipes et le temps long. En effet, les réponses collectives avec l’articulation des différents temps éducatifs et pédagogiques sont essentielles. C’est un travail à conduire au sein des établissements, un travail qui doit prendre en compte l’ensemble des personnels au-delà des enseignants.

Certaines propositions ministérielles peuvent aussi interroger sur leur intérêt et leur mise en œuvre concrète dans les mois qui viennent. Quelle réalité de l’accompagnement RH de proximité ? Quelle simplification des procédures (conseil de discipline) qui garantisse quand même une juste représentation des différentes parties et des délais qui permettent la présence de tous ? Quel sens et quel rôle de chacun dans la période probatoire ? Quelle mise en oeuvre concrète et quelle gestion du cahier d’incidents ?
Il faudra aussi être attentif à ne pas laisser penser que les CPE et les personnels de direction sont les seuls engagés sur les questions de sanctions et de climat d’établissement. Par ailleurs, les écoles primaires sont oubliées dans ce dispositif. Des difficultés existent aussi à ce niveau et doivent être prises en compte.

Pour l’UNSA Éducation, notre approche reste la même. Nous appelons le ministre de l’Éducation nationale à mettre en place dès maintenant, avec tous les acteurs de la communauté éducative, un travail sur le long terme sur ce dossier. On ne part pas de rien et les travaux menés depuis 20 ans sur ce sujet, les mesures déjà existantes doivent permettre d’avancer dans la durée. Il faut favoriser le travail commun des équipes éducatives dans leurs globalités. Il y a urgence à se donner les moyens de créer des climats d’établissement plus serein.
 


Qu’a annoncé le ministre ce 31 octobre :

– Réponse systématique à chaque rapport d’incident. Droit du professeur à signaler et devoir de l’établissement d’apporter des réponses. Un « cahier » papier ou numérique dans chaque établissement avec l’incident et la réponse apportée
– Un soutien aux enseignants : systématiser et faciliter la protection fonctionnelle, accompagnement physique du professeur pour dépôts de plainte.
– Des cellules de ressources humaines de proximité en cours d’expérimentation
– Une grande enquête de victimation
– Une procédure simplifiée pour le conseil de discipline (nombre de membres (6 au lieu de 14) et délais réduits)
– Des sanctions justes et proportionnées. Un travail sur les mesures de responsabilisation. Sanctions éducatives et partenariat avec le monde éducatif en lien avec vie associative et jeunesse. Sanctions en lien avec acte commis.
– Une période probatoire pour les retours d’exclusion. Passage quotidien chez le CPE ou le chef d’établissement.
– Dans certains cas un personnel de direction en charge de la sécurité.
– Possibilité de la présence d’un policier ou d’un gendarme dans les établissements
– Dans la formation initiale, formation à l’exercice de l’autorité pour les enseignants
– Une prise en compte du climat scolaire dans l’évaluation des établissement
– Un travail à venir sur la sécurisation des abords des établissements
– Responsabilisation des familles et soutien à la parentalité travaillés en interministériel.
– Création prochaine d’un nouveau dispositif pour la prise en charge des élèves perturbateurs (poly-exclus)

 


A lire aussi :
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#AgirAvecVous l’édito de Frédéric Marchand
Climat scolaire c’est l’affaire de tous !

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Le ministre de l’Éducation nationale vient de présenter une liste de mesures  pour faire face aux phénomènes de violence en milieu scolaire (lire en fin d’article). La préoccupation du soutien aux équipes et de l’amélioration du climat scolaire semblent plus présentes dans la communication du ministre. C’est ce que nous avions notamment dénoncé précédemment : « Violences en milieu scolaire, ne passons pas à côté de l’essentiel ! ».

Pour autant, il faudra être vigilant à ne pas tomber dans le simplisme. Le ministre le dit lui-même : « il n’y a pas de réponse magique ». On sait combien la question des punitions et des sanctions est complexe. C’est un sujet éducatif à part entière. Les annonces ne remplaceront pas le travail des équipes et le temps long. En effet, les réponses collectives avec l’articulation des différents temps éducatifs et pédagogiques sont essentielles. C’est un travail à conduire au sein des établissements, un travail qui doit prendre en compte l’ensemble des personnels au-delà des enseignants.

Certaines propositions ministérielles peuvent aussi interroger sur leur intérêt et leur mise en œuvre concrète dans les mois qui viennent. Quelle réalité de l’accompagnement RH de proximité ? Quelle simplification des procédures (conseil de discipline) qui garantisse quand même une juste représentation des différentes parties et des délais qui permettent la présence de tous ? Quel sens et quel rôle de chacun dans la période probatoire ? Quelle mise en oeuvre concrète et quelle gestion du cahier d’incidents ?
Il faudra aussi être attentif à ne pas laisser penser que les CPE et les personnels de direction sont les seuls engagés sur les questions de sanctions et de climat d’établissement. Par ailleurs, les écoles primaires sont oubliées dans ce dispositif. Des difficultés existent aussi à ce niveau et doivent être prises en compte.

Pour l’UNSA Éducation, notre approche reste la même. Nous appelons le ministre de l’Éducation nationale à mettre en place dès maintenant, avec tous les acteurs de la communauté éducative, un travail sur le long terme sur ce dossier. On ne part pas de rien et les travaux menés depuis 20 ans sur ce sujet, les mesures déjà existantes doivent permettre d’avancer dans la durée. Il faut favoriser le travail commun des équipes éducatives dans leurs globalités. Il y a urgence à se donner les moyens de créer des climats d’établissement plus serein.
 


Qu’a annoncé le ministre ce 31 octobre :

– Réponse systématique à chaque rapport d’incident. Droit du professeur à signaler et devoir de l’établissement d’apporter des réponses. Un « cahier » papier ou numérique dans chaque établissement avec l’incident et la réponse apportée
– Un soutien aux enseignants : systématiser et faciliter la protection fonctionnelle, accompagnement physique du professeur pour dépôts de plainte.
– Des cellules de ressources humaines de proximité en cours d’expérimentation
– Une grande enquête de victimation
– Une procédure simplifiée pour le conseil de discipline (nombre de membres (6 au lieu de 14) et délais réduits)
– Des sanctions justes et proportionnées. Un travail sur les mesures de responsabilisation. Sanctions éducatives et partenariat avec le monde éducatif en lien avec vie associative et jeunesse. Sanctions en lien avec acte commis.
– Une période probatoire pour les retours d’exclusion. Passage quotidien chez le CPE ou le chef d’établissement.
– Dans certains cas un personnel de direction en charge de la sécurité.
– Possibilité de la présence d’un policier ou d’un gendarme dans les établissements
– Dans la formation initiale, formation à l’exercice de l’autorité pour les enseignants
– Une prise en compte du climat scolaire dans l’évaluation des établissement
– Un travail à venir sur la sécurisation des abords des établissements
– Responsabilisation des familles et soutien à la parentalité travaillés en interministériel.
– Création prochaine d’un nouveau dispositif pour la prise en charge des élèves perturbateurs (poly-exclus)

 


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