Une meilleure santé des élèves : l’affaire de tous, chacun dans son rôle

Alors que le Conseil économique, social et environnemental vient de rendre public son rapport « Pour une meilleure santé des élèves » adopté à unanimité des votants moins une opposition, il faut réaffirmer, comme nous l’avons dit en audition et tel que le reprend le rapport, que la santé concerne l’ensemble des personnels éducatifs, dans le respect des missions de chacun.

Le manque de médecins scolaires est une réelle préoccupation à laquelle, il faut d’urgence remédier. Au-delà, c’est l’ensemble des actions de santé à l’école qu’il convient de réinterroger. Les inifrmier.e.s sont en nombre insuffisant pour intervenir de manière suivie en primaire. Les enseignants sont trop peu formés sur les questions de santé. La qualité environnementale (les bâtiments scolaires, le bruit, les pollutions…), comme les questions d’alimentation sont souvent peu abordées. Plus globalement, et malgré les textes, le système scolaire se donne peu les moyens d’une politique de santé ambitieuse et volontariste, alors même que pour certains élèves, dans certains territoires, il est la seule possibilité d’une prévention voire d’une offre de soins.

Si l’UNSA Education n’adhère pas à toutes les préconisations du CESE, elle partage la démarche qui consiste à redonner sa place spécifique et indispensable à la santé scolaire en s’appuyant sur la reconnaissance et la valorisation des équipes pluridisciplinaires au sein desquels médecins et infirmier.e.s scolaires ainsi que les assistant.e.s en services sociaux sont les professionnels experts.

Dans ce domaine les propos du ministre Jean-Michel Blanquer devant l’assemblée de la société civile ne sont guère rassurants. Il justifie d’abord une dépense annuelle de plus de 800 millions d’euros, essentiellement en frais de personnel de santé : pour 12 millions d’élèves, cela ne représente que 70 euros par élèves. Loin d’être suffisant.

La véritable mesure nouvelle consiste à introduire un stage obligatoire en santé scolaire dans les formations des professionnels de santé. 3 mois à mi-temps : soit 3 semaines de découverte du champ et 3 semaines de terrain. Un dispositif qui certes peut faire découvrir le domaine de la santé scolaire et apporter un « coup de main » ponctuel, mais qui ne peut palier durablement les carences, ni les inégalités territoriales.

Rien sur les revalorisations, rien sur les recrutements, rien sur la concrétisation des priorités contenues dans les textes, à commencer par donner du sens et une réalité au parcours santé… rien non plus sur la participation de la médecine scolaire quant aux études épidémiologiques et à son inscription dans la recherche en santé publique.

Autant de préconisations que portent l’UNSA Education et ses syndicats et que le rapport du CESE a repris dans ses préconisations.

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Alors que le Conseil économique, social et environnemental vient de rendre public son rapport « Pour une meilleure santé des élèves » adopté à unanimité des votants moins une opposition, il faut réaffirmer, comme nous l’avons dit en audition et tel que le reprend le rapport, que la santé concerne l’ensemble des personnels éducatifs, dans le respect des missions de chacun.

Le manque de médecins scolaires est une réelle préoccupation à laquelle, il faut d’urgence remédier. Au-delà, c’est l’ensemble des actions de santé à l’école qu’il convient de réinterroger. Les inifrmier.e.s sont en nombre insuffisant pour intervenir de manière suivie en primaire. Les enseignants sont trop peu formés sur les questions de santé. La qualité environnementale (les bâtiments scolaires, le bruit, les pollutions…), comme les questions d’alimentation sont souvent peu abordées. Plus globalement, et malgré les textes, le système scolaire se donne peu les moyens d’une politique de santé ambitieuse et volontariste, alors même que pour certains élèves, dans certains territoires, il est la seule possibilité d’une prévention voire d’une offre de soins.

Si l’UNSA Education n’adhère pas à toutes les préconisations du CESE, elle partage la démarche qui consiste à redonner sa place spécifique et indispensable à la santé scolaire en s’appuyant sur la reconnaissance et la valorisation des équipes pluridisciplinaires au sein desquels médecins et infirmier.e.s scolaires ainsi que les assistant.e.s en services sociaux sont les professionnels experts.

Dans ce domaine les propos du ministre Jean-Michel Blanquer devant l’assemblée de la société civile ne sont guère rassurants. Il justifie d’abord une dépense annuelle de plus de 800 millions d’euros, essentiellement en frais de personnel de santé : pour 12 millions d’élèves, cela ne représente que 70 euros par élèves. Loin d’être suffisant.

La véritable mesure nouvelle consiste à introduire un stage obligatoire en santé scolaire dans les formations des professionnels de santé. 3 mois à mi-temps : soit 3 semaines de découverte du champ et 3 semaines de terrain. Un dispositif qui certes peut faire découvrir le domaine de la santé scolaire et apporter un « coup de main » ponctuel, mais qui ne peut palier durablement les carences, ni les inégalités territoriales.

Rien sur les revalorisations, rien sur les recrutements, rien sur la concrétisation des priorités contenues dans les textes, à commencer par donner du sens et une réalité au parcours santé… rien non plus sur la participation de la médecine scolaire quant aux études épidémiologiques et à son inscription dans la recherche en santé publique.

Autant de préconisations que portent l’UNSA Education et ses syndicats et que le rapport du CESE a repris dans ses préconisations.