Réunion de suivi du RDV salarial : des réponses insuffisantes.
L’UNSA Fonction Publique demande depuis plusieurs mois que le gouvernement reconnaisse enfin l’engagement des agents publics au service de l’intérêt général.
Elle revendique une mesure de revalorisation des traitements de tous les agents publics, fonctionnaires comme contractuels.
Le RDV salarial du 17 octobre faisant suite à celui du 18 juin 2018 ne s’est traduit que par une liste d’annonces qui ne répondent pas à cette exigence.
Reprise de l’application du protocole PPCR qui améliore toutes les grilles de rémunérations au 1er janvier 2019, après sa suspension pendant un an que l’UNSA a dénoncée fortement. Selon le projet de loi de finances 2019, 750 millions € sont prévus.
L’UNSA Fonction Publique rappelle que le protocole PPCR est positif pour les agents des trois versants.
Reconduction de la GIPA pour 2018. La mise en paiement devrait être effective avant la fin de l’année.
Revalorisation de l’indemnisation des frais de missions :
Revalorisation du barème de l’indemnité kilométrique de 17%
Les nuitées seront prises en charge à la hauteur de 70 €, de 90€ dans les grandes villes, de 110 € à Paris, de 70€ en cas de tournée dans les DROM ou 90 € dans les COM, à 120 € pour les agents handicapés en situation de mobilité réduite.
L’UNSA Fonction Publique revendique toujours que la prise en charge des frais de repas soit améliorée.
Elle rappelle par ailleurs que les frais de déplacement ne constituent en aucune manière une revalorisation salariale mais une juste prise en charge de frais souvent avancés par les agents pour accomplir leurs missions.
Compte Épargne Temps (CET) :
Augmentation de 10 € des barèmes d’indemnisation des jours en cas de valorisation financière.
Abaissement du seuil de déclenchement possible de la monétisation de 20 à 15 jours.
L’UNSA Fonction Publique revendique que ces deux mesures soient appliquées aux agents de la fonction publique hospitalière.
Nouvelles mesures :
Exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires à partir du 1er septembre 2019.
Hausse du plafond des heures supplémentaires mensuelles dans la fonction publique hospitalière passant de 15 à 20 heures (dans le cadre du plan santé)
Mise en place d’un « forfait mobilité durable » (vélo) de 200 € dans le cadre du projet de loi d’orientation mobilité. L’UNSA Fonction Publique revendique, d’ores et déjà, que ce forfait ne se substitue pas à la prise en charge des transports en commun mais puisse s’y ajouter.
Les mesures RH du Plan Santé 2022 du gouvernement qui pourraient être favorables à certains agents restent à détailler dans une concertation future au ministère des solidarités et de la santé.
Elles pourraient porter sur :
l’amélioration des indemnités dans le secteur de la gérontologie
l’amélioration des conditions de reclassement des aides-soignants accédant au corps des infirmiers (promotion professionnelle)
une reconnaissance des agents engagés dans des protocoles de coopération interprofessionnelle, en particulier les infirmiers en pratique avancée.
La protection sociale complémentaire a été évoquée :
le rapport demandé aux inspections générales devrait être présenté au cours du premier trimestre 2019. Pour l’UNSA Fonction Publique, ce dossier est essentiel pour la santé de tous les agents publics.
Globalement, l’UNSA Fonction Publique estime que l’ensemble de ces mesures parfois utiles mais toujours inéquitables, ne constituent pas la réponse à l’enjeu d’un RDV salarial cohérent pour les 5,4 millions d’agents publics qui attendent une réelle hausse de leur rémunération en 2019 pour compenser la hausse de l’inflation et lutter contre l’érosion de leur pouvoir d’achat.
A consulter aussi sur le site de l’UNSA Fonction publique : L’État n’est pas un employeur exemplaire