« Pour la réussite des jeunes martiniquais »: Tribune de l’UNSA Education

Avec ses représentants dans les territoires d’Outre-mer, l’UNSA Éducation s’est fortement investie dans la revendication d’une véritable prise en compte des spécificités ultramarines dans le cadre de la politique éducative de l’Etat. Au-delà des dossiers ponctuels sur lesquels nous intervenons régulièrement, nous continuons de revendiquer des projets éducatifs spécifiques pour chacun de ces territoires, comportant un volet financier à la hauteur des attentes et appuyés sur des observatoires locaux des politiques éducatives.

Quels sont les effets des mesures ministérielles en faveur de l’éducation sur la réussite des jeunes martiniquais ?

La question est posée par l’UNSA Éducation à travers une tribune, parue le 9 novembre sur France Antilles. La voici.

 

« Considérer la Martinique au même titre que les autres académies de France métropolitaine, pour définir l’octroi des moyens assurant l’efficacité de l’éducation est une chose. Cependant, c’en est une autre, de prendre pour référents, des éléments d’analyse probants et cohérents.

Dans quelle mesure les décisions prises en faveur de l’éducation impactent-elles la réussite scolaire à la Martinique ? Quelles variables entrent dans l’analyse de l’impact de ces décisions sur les conditions d’apprentissage, la réussite, l’insertion professionnelle durable des jeunes martiniquais ?
Ne risque-t-on pas, en se cantonnant à la seule vision comptable, de s’éloigner de la complexité de la question ?

Pour définir les mesures ministérielles garantissant la réussite scolaire, les statistiques et l’analyse de données sont des sources d’information utiles. D’année en année, des éléments chiffrés affichent de manière éclairée, « l’image de l’éducation » à la Martinique. Ces indicateurs sont-ils utilisés pour définir les politiques éducatives ?

La réalité démographique, l’insertion sociale et professionnelle des jeunes constituent des enjeux majeurs en termes d’analyse.D’autres indicateurs, la précarité des parents, facteur déterminant dans la sortie sans diplôme, le nombre croissant de chômeurs donnent des éléments de comparaison (ANTIANE).

Pour garantir la démocratisation de l’éducation, lutter contre les inégalités de parcours scolaires, et trouver une réponse adaptée : capital social, devenir social, et destin économique de chaque élève, font sens. Violence, phénomènes de pauvreté et cas sociaux, sont en nette augmentation.
Le décrochage scolaire, autre indicateur montre que trop de jeunes se retrouvent sur le chaos.
Les données sont-elles suffisamment utilisées et à quelles fins, si on veut éviter les abandons ? 

S’inscrire dans un plan de développement et de redynamisation, un niveau de formation pour une insertion professionnelle durable, impliquent une nouvelle approche de l’éducation. 

C’est repenser dans son ensemble, la construction de l’école à la Martinique. C’est garantir, la poursuite et l’approfondissement d’un travail en partenariat, des objectifs de formation clairement définis, associant l’ESPE, l’Université des Antilles, le pôle culture, les référents réussite scolaire, la société civile, les parents d’élèves».

 

Mireille Jacques, SG UNSA Éducation
Sandra Symphor, SG adjointe UNSA Education/ SGA de I’UNSA

 

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Avec ses représentants dans les territoires d’Outre-mer, l’UNSA Éducation s’est fortement investie dans la revendication d’une véritable prise en compte des spécificités ultramarines dans le cadre de la politique éducative de l’Etat. Au-delà des dossiers ponctuels sur lesquels nous intervenons régulièrement, nous continuons de revendiquer des projets éducatifs spécifiques pour chacun de ces territoires, comportant un volet financier à la hauteur des attentes et appuyés sur des observatoires locaux des politiques éducatives.

Quels sont les effets des mesures ministérielles en faveur de l’éducation sur la réussite des jeunes martiniquais ?

La question est posée par l’UNSA Éducation à travers une tribune, parue le 9 novembre sur France Antilles. La voici.

 

« Considérer la Martinique au même titre que les autres académies de France métropolitaine, pour définir l’octroi des moyens assurant l’efficacité de l’éducation est une chose. Cependant, c’en est une autre, de prendre pour référents, des éléments d’analyse probants et cohérents.

Dans quelle mesure les décisions prises en faveur de l’éducation impactent-elles la réussite scolaire à la Martinique ? Quelles variables entrent dans l’analyse de l’impact de ces décisions sur les conditions d’apprentissage, la réussite, l’insertion professionnelle durable des jeunes martiniquais ?
Ne risque-t-on pas, en se cantonnant à la seule vision comptable, de s’éloigner de la complexité de la question ?

Pour définir les mesures ministérielles garantissant la réussite scolaire, les statistiques et l’analyse de données sont des sources d’information utiles. D’année en année, des éléments chiffrés affichent de manière éclairée, « l’image de l’éducation » à la Martinique. Ces indicateurs sont-ils utilisés pour définir les politiques éducatives ?

La réalité démographique, l’insertion sociale et professionnelle des jeunes constituent des enjeux majeurs en termes d’analyse.D’autres indicateurs, la précarité des parents, facteur déterminant dans la sortie sans diplôme, le nombre croissant de chômeurs donnent des éléments de comparaison (ANTIANE).

Pour garantir la démocratisation de l’éducation, lutter contre les inégalités de parcours scolaires, et trouver une réponse adaptée : capital social, devenir social, et destin économique de chaque élève, font sens. Violence, phénomènes de pauvreté et cas sociaux, sont en nette augmentation.
Le décrochage scolaire, autre indicateur montre que trop de jeunes se retrouvent sur le chaos.
Les données sont-elles suffisamment utilisées et à quelles fins, si on veut éviter les abandons ? 

S’inscrire dans un plan de développement et de redynamisation, un niveau de formation pour une insertion professionnelle durable, impliquent une nouvelle approche de l’éducation. 

C’est repenser dans son ensemble, la construction de l’école à la Martinique. C’est garantir, la poursuite et l’approfondissement d’un travail en partenariat, des objectifs de formation clairement définis, associant l’ESPE, l’Université des Antilles, le pôle culture, les référents réussite scolaire, la société civile, les parents d’élèves».

 

Mireille Jacques, SG UNSA Éducation
Sandra Symphor, SG adjointe UNSA Education/ SGA de I’UNSA