Pisa 2018 livré, analysé…. et maintenant ?

Désormais bien connue, l’enquête mondiale Pisa délivre ses résultats tous les trois ans. Elle entraîne avec elle  alerte, résultats répétitifs, commentaires politiques connus d’avance. Les réformes engagées par le gouvernement en place sont toujours assurer produire des effets dans 10 ans…. Sauf que d’ici là, le vent aura tourné, la stratégie politicienne sera engloutie, et une autre sera apparue. L’éducation mérite mieux qu’une stratégie politicienne, elle est un sujet éminemment politique, elle a besoin d’une inscription dans le temps long. L’éducation républicaine a besoin de stabilité, de moyens financiers et humains ambitieux.
Les effets de la Refondation de l’Ecole, engagée en 2013, devaient commencer à se voir dans les résultats des tests PISA 2018, livrés début décembre 2019. Mais peut-on vraiment encore parler de la Refondation de l’Ecole et de ses supposés effets sur les réussites des élèves ? Cette transformation n’a pas eu le temps de s’installer durablement dans le paysage éducatif. Il faut du temps pour former, accompagner les acteurs de l’éducation à tous les échelons du grand système éducatif français. Il faut du temps pour enclencher des évolutions pédagogiques, organisationnelles, relationnelles.

Tous comme les élèves, les personnels doivent trouver de la motivation, les uns et les autres pour apprendre, pour changer leurs pratiques, pour se développer professionnellement, humainement. Et, bien évidemment, cela ne se produit pas sur injonction hiérarchique. Les résultats de Pisa 2018 nous montrent que rien (ou si peu) n’a changé dans les pratiques pédagogiques françaises.
Le statut de l’erreur est toujours le même, se tromper est vécu par les élèves comme un échec, alors que les sciences de l’éducation ont démontré depuis longtemps que l’erreur est un moteur de l’apprentissage.
– Les élèves français sont ceux qui coopèrent le moins.
– Les filles se dévalorisent bien plus que les garçons, donc les biais de genre sont toujours présents en éducation.
– Les élèves se sentent évalués, notés, contrôlés mais ni soutenus ni encouragés par leurs professeurs.
Le bien-être, les compétences sociales sont toujours les oubliés de l’éducation à la française, autant pour les élèves que pour les adultes qui les encadrent. 

L’UNSA Éducation, la fédération des métiers de l’Éducation de la Recherche et de la Culture porte le projet d’une société́ éducatrice capable de réduire les inégalités. Nous avons l’ambition d’une société́ plus juste, plus démocratique, servie par une éducation publique de qualité́, le souci de la défense de l’ensemble des personnel•le•s reconnu•e•s et respecté•e•s comme des professionnels de l’éducation, et une approche réformiste exigeante des dossiers. Sans conteste, l’École n’a cessé de se massifier. Néanmoins, elle est encore loin de s’être démocratisée. Tout ne se joue pas à l’école.  Mais, le déterminisme social persiste, et les inégalités qui vont avec. Cette dernière version de l’enquête Pisa le démontre une fois de plus. Si l’École ne doit être en charge de tous les maux, elle est au cœur des évolutions et de la vie quotidienne de la société. Lutter contre les inégalités éducatives, c’est aussi lutter contre les inégalités sociales, et réciproquement. C’est, encore aujourd’hui, une nécessité. C’est le combat que mène l’UNSA Education avec ses militant.e.s sur tous les territoires.

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Désormais bien connue, l’enquête mondiale Pisa délivre ses résultats tous les trois ans. Elle entraîne avec elle  alerte, résultats répétitifs, commentaires politiques connus d’avance. Les réformes engagées par le gouvernement en place sont toujours assurer produire des effets dans 10 ans…. Sauf que d’ici là, le vent aura tourné, la stratégie politicienne sera engloutie, et une autre sera apparue. L’éducation mérite mieux qu’une stratégie politicienne, elle est un sujet éminemment politique, elle a besoin d’une inscription dans le temps long. L’éducation républicaine a besoin de stabilité, de moyens financiers et humains ambitieux.
Les effets de la Refondation de l’Ecole, engagée en 2013, devaient commencer à se voir dans les résultats des tests PISA 2018, livrés début décembre 2019. Mais peut-on vraiment encore parler de la Refondation de l’Ecole et de ses supposés effets sur les réussites des élèves ? Cette transformation n’a pas eu le temps de s’installer durablement dans le paysage éducatif. Il faut du temps pour former, accompagner les acteurs de l’éducation à tous les échelons du grand système éducatif français. Il faut du temps pour enclencher des évolutions pédagogiques, organisationnelles, relationnelles.

Tous comme les élèves, les personnels doivent trouver de la motivation, les uns et les autres pour apprendre, pour changer leurs pratiques, pour se développer professionnellement, humainement. Et, bien évidemment, cela ne se produit pas sur injonction hiérarchique. Les résultats de Pisa 2018 nous montrent que rien (ou si peu) n’a changé dans les pratiques pédagogiques françaises.
Le statut de l’erreur est toujours le même, se tromper est vécu par les élèves comme un échec, alors que les sciences de l’éducation ont démontré depuis longtemps que l’erreur est un moteur de l’apprentissage.
– Les élèves français sont ceux qui coopèrent le moins.
– Les filles se dévalorisent bien plus que les garçons, donc les biais de genre sont toujours présents en éducation.
– Les élèves se sentent évalués, notés, contrôlés mais ni soutenus ni encouragés par leurs professeurs.
Le bien-être, les compétences sociales sont toujours les oubliés de l’éducation à la française, autant pour les élèves que pour les adultes qui les encadrent. 

L’UNSA Éducation, la fédération des métiers de l’Éducation de la Recherche et de la Culture porte le projet d’une société́ éducatrice capable de réduire les inégalités. Nous avons l’ambition d’une société́ plus juste, plus démocratique, servie par une éducation publique de qualité́, le souci de la défense de l’ensemble des personnel•le•s reconnu•e•s et respecté•e•s comme des professionnels de l’éducation, et une approche réformiste exigeante des dossiers. Sans conteste, l’École n’a cessé de se massifier. Néanmoins, elle est encore loin de s’être démocratisée. Tout ne se joue pas à l’école.  Mais, le déterminisme social persiste, et les inégalités qui vont avec. Cette dernière version de l’enquête Pisa le démontre une fois de plus. Si l’École ne doit être en charge de tous les maux, elle est au cœur des évolutions et de la vie quotidienne de la société. Lutter contre les inégalités éducatives, c’est aussi lutter contre les inégalités sociales, et réciproquement. C’est, encore aujourd’hui, une nécessité. C’est le combat que mène l’UNSA Education avec ses militant.e.s sur tous les territoires.