L’UNSA Éducation à la Réunion

En visite à la Réunion, le secrétaire national de l’Unsa Éducation a rencontré hier plusieurs militants de la fédération locale. Au cours de ces rencontres, Frédéric Marchand est revenu sur le récent changement au sein du gouvernement et ses implications sur les mesures annoncées dans l’Éducation nationale.

Cette visite, inscrite dans le cadre de la « tournée nationale des académies », était l’occasion pour le syndicaliste de faire le point sur les conditions de travail des enseignements des établissements scolaires du département.

« Plusieurs visites de terrain ont eu lieu à Saint-Denis et au Port notamment au collège Oasis. Demain, une réunion de travail avec nos collègues de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJCS) aura lieu. Nous évoquerons avec eux la décision qui a été prise de subventionner une association dans laquelle interviennent deux pasteurs de la Mission Salut et Guérison. Nous tenons à ce que l’Éducation nationale reste laïque en France », indique-t-il.

Autre sujet au programme de son séjour : les réformes annoncées dans l’Éducation nationale.

Sur ce point, Frédéric Marchand s’est dit favorable à la poursuite des mesures déjà entamées par Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, notamment dans le cadre de la refondation de l’école. « Nous ne voulons pas que tout s’arrête avec le nouveau ministre », lance-t-il.

« Sur le gel des salaires, le gouvernement doit revoir sa copie »

Concernant le volet « enseignement prioritaire », le secrétaire national a, là aussi, milité pour la « continuité ». Il a, à ce titre, estimé que le plan annoncé au mois de janvier dernier doit être mis en place. « Nous souhaitons que le gouvernement mette plus de moyens sur les zones qui sont les plus en difficultés. Je sais qu’ici, il y a six établissements qui seront placés en REP +* dès la rentrée prochaine. On a besoin de clarification d’ici là », insiste-t-il.

Sur l’épineuse question des économies annoncées dans la fonction publique, Frédéric Marchand s’est dit « inquiet ». « Le gouvernement a prévu de faire une économie de 50 milliards d’euros d’ici à 2017. Une partie sera prise sur le budget des collectivités. Mais, pour l’instant, nous ne savons pas sur quel poste l’État a prévu de ponctionner le reste. Notre crainte est qu’il le fasse sur le budget de l’Éducation nationale », s’alarme-t-il.

Autre sujet d’inquiétude, le gel de l’indice des salaires dans la fonction publique. Sur ce point, le syndicaliste s’est montré catégorique : « Il n’y aura pas de compromis ». « On ne peut pas demander aux fonctionnaires de travailler plus en ayant moins de moyens. Le gouvernement doit revoir sa copie. Au niveau national, nous avons lancé un appel à la grève pour le 15 mai prochain », lance-t-il.

Bien que cette date coïncide avec celle des vacances à la Réunion, « des actions seront menées par l’intersyndicale », a pour sa part indiqué Éric Dijoux, secrétaire régional de l’Unsa Éducation.

Reste maintenant à savoir si la mobilisation sera suffisamment importante pour faire plier le gouvernement…

* Il s’agit des réseaux d’éducation prioritaire

Lire l’article du 16 avril sur le site Clicanoo.re

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En visite à la Réunion, le secrétaire national de l’Unsa Éducation a rencontré hier plusieurs militants de la fédération locale. Au cours de ces rencontres, Frédéric Marchand est revenu sur le récent changement au sein du gouvernement et ses implications sur les mesures annoncées dans l’Éducation nationale.

Cette visite, inscrite dans le cadre de la « tournée nationale des académies », était l’occasion pour le syndicaliste de faire le point sur les conditions de travail des enseignements des établissements scolaires du département.

« Plusieurs visites de terrain ont eu lieu à Saint-Denis et au Port notamment au collège Oasis. Demain, une réunion de travail avec nos collègues de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJCS) aura lieu. Nous évoquerons avec eux la décision qui a été prise de subventionner une association dans laquelle interviennent deux pasteurs de la Mission Salut et Guérison. Nous tenons à ce que l’Éducation nationale reste laïque en France », indique-t-il.

Autre sujet au programme de son séjour : les réformes annoncées dans l’Éducation nationale.

Sur ce point, Frédéric Marchand s’est dit favorable à la poursuite des mesures déjà entamées par Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, notamment dans le cadre de la refondation de l’école. « Nous ne voulons pas que tout s’arrête avec le nouveau ministre », lance-t-il.

« Sur le gel des salaires, le gouvernement doit revoir sa copie »

Concernant le volet « enseignement prioritaire », le secrétaire national a, là aussi, milité pour la « continuité ». Il a, à ce titre, estimé que le plan annoncé au mois de janvier dernier doit être mis en place. « Nous souhaitons que le gouvernement mette plus de moyens sur les zones qui sont les plus en difficultés. Je sais qu’ici, il y a six établissements qui seront placés en REP +* dès la rentrée prochaine. On a besoin de clarification d’ici là », insiste-t-il.

Sur l’épineuse question des économies annoncées dans la fonction publique, Frédéric Marchand s’est dit « inquiet ». « Le gouvernement a prévu de faire une économie de 50 milliards d’euros d’ici à 2017. Une partie sera prise sur le budget des collectivités. Mais, pour l’instant, nous ne savons pas sur quel poste l’État a prévu de ponctionner le reste. Notre crainte est qu’il le fasse sur le budget de l’Éducation nationale », s’alarme-t-il.

Autre sujet d’inquiétude, le gel de l’indice des salaires dans la fonction publique. Sur ce point, le syndicaliste s’est montré catégorique : « Il n’y aura pas de compromis ». « On ne peut pas demander aux fonctionnaires de travailler plus en ayant moins de moyens. Le gouvernement doit revoir sa copie. Au niveau national, nous avons lancé un appel à la grève pour le 15 mai prochain », lance-t-il.

Bien que cette date coïncide avec celle des vacances à la Réunion, « des actions seront menées par l’intersyndicale », a pour sa part indiqué Éric Dijoux, secrétaire régional de l’Unsa Éducation.

Reste maintenant à savoir si la mobilisation sera suffisamment importante pour faire plier le gouvernement…

* Il s’agit des réseaux d’éducation prioritaire

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