Analyses et décryptages

L’enseignement professionnel doit profiter du plan de relance de l’économie pour se renouveler, selon l’OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) vient de publier son étude annuelle « Regards sur l’éducation » avec, pour cette édition 2020, un focus sur l’enseignement professionnel. Face à une moindre attractivité que l’enseignement général et tertiaire qui perdure, l’OCDE propose que la voie professionnelle s’appuie sur le plan de relance de l’économie pour être réformé et revalorisé.

L’enseignement professionnel demeure un bon vecteur d’insertion rapide sur le marché du travail mais dans la durée, cette garantie d’emploi baisse considérablement, outre le fait que les revenus sont également inférieurs avec des « diplômés de la filière professionnelle du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (…) qui gagnent en moyenne 34 % de moins que les diplômés de l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE ».

L’organisme international qui regroupe 34 pays parmi les plus développés économiquement de la planète rappelle la pertinence de l’enseignement professionnel pour l’acquisition de compétences commerciales, techniques et professionnelles puisqu’il est souvent en prise directe avec les entreprises et l’emploi. Mais de noter que les formations en alternance et en apprentissage sont encore peu répandues, ce système ne représentant qu’un tiers des effectifs du secondaire professionnel, en moyenne, dans les pays de l’OCDE.

Passerelles vers le supérieur

L’étude explique aussi la nécessité d’améliorer les possibilités de progression de l’enseignement professionnel vers les niveaux supérieurs d’enseignement pour faire comprendre que cette voie est loin d’être sans issue et que cette ouverture, là où elle existe, montre qu’elle valorise le cursus et la motivation des apprenants, les encourageant à réussir leur formation. Si ces passerelles existent pour 7 élèves sur 10 dans les pays de l’OCDE, l’étude relève que « rares sont ceux qui les empruntent effectivement », avec des effectifs bien plus faibles en licence qu’en deuxième cycle du secondaire professionnel.

Des avantages potentiels mais beaucoup de retards et freins à l’attractivité alors que la crise sanitaire a montré « la dépendance à l’égard de services vitaux tels que l’industrie manufacturière et les soins de santé, dont nombre d’entre elles reposent sur l’enseignement professionnel », mettant « en lumière, plus que jamais, la nécessité de porter un regard neuf sur l’EFP et de mettre en œuvre des mesures afin d’accroître son attrait auprès des apprenants ». Tel est l’appel de l’OCDE envers une mobilisation des acteurs publics à l’heure d’une phase de relance planétaire, période où « il sera essentiel de réfléchir au rôle des systèmes d’éducation – et en particulier de l’enseignement professionnel – dans le développement de sociétés résilientes », assène l’observatoire international.

A l’heure où, en France, un plan de relance de l’économie prévoit 1,6 milliard d’euros pour la formation aux métiers d’avenir et 900 millions d’euros pour le seul programme d’investissement dans les compétences et de digitilisation de la formation, l’UNSA Education ne peut que se féliciter des préconisations d’une institution internationale qui rappelle une situation connue, celle d’une faible valorisation de l’enseignement professionnel au regard des besoins réels, et souhaiter qu’il ne soit pas une fois encore le parent pauvre de cet ambitieux investissement public, dans les principes comme dans les faits.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) vient de publier son étude annuelle « Regards sur l’éducation » avec, pour cette édition 2020, un focus sur l’enseignement professionnel. Face à une moindre attractivité que l’enseignement général et tertiaire qui perdure, l’OCDE propose que la voie professionnelle s’appuie sur le plan de relance de l’économie pour être réformé et revalorisé.

L’enseignement professionnel demeure un bon vecteur d’insertion rapide sur le marché du travail mais dans la durée, cette garantie d’emploi baisse considérablement, outre le fait que les revenus sont également inférieurs avec des « diplômés de la filière professionnelle du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (…) qui gagnent en moyenne 34 % de moins que les diplômés de l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE ».

L’organisme international qui regroupe 34 pays parmi les plus développés économiquement de la planète rappelle la pertinence de l’enseignement professionnel pour l’acquisition de compétences commerciales, techniques et professionnelles puisqu’il est souvent en prise directe avec les entreprises et l’emploi. Mais de noter que les formations en alternance et en apprentissage sont encore peu répandues, ce système ne représentant qu’un tiers des effectifs du secondaire professionnel, en moyenne, dans les pays de l’OCDE.

Passerelles vers le supérieur

L’étude explique aussi la nécessité d’améliorer les possibilités de progression de l’enseignement professionnel vers les niveaux supérieurs d’enseignement pour faire comprendre que cette voie est loin d’être sans issue et que cette ouverture, là où elle existe, montre qu’elle valorise le cursus et la motivation des apprenants, les encourageant à réussir leur formation. Si ces passerelles existent pour 7 élèves sur 10 dans les pays de l’OCDE, l’étude relève que « rares sont ceux qui les empruntent effectivement », avec des effectifs bien plus faibles en licence qu’en deuxième cycle du secondaire professionnel.

Des avantages potentiels mais beaucoup de retards et freins à l’attractivité alors que la crise sanitaire a montré « la dépendance à l’égard de services vitaux tels que l’industrie manufacturière et les soins de santé, dont nombre d’entre elles reposent sur l’enseignement professionnel », mettant « en lumière, plus que jamais, la nécessité de porter un regard neuf sur l’EFP et de mettre en œuvre des mesures afin d’accroître son attrait auprès des apprenants ». Tel est l’appel de l’OCDE envers une mobilisation des acteurs publics à l’heure d’une phase de relance planétaire, période où « il sera essentiel de réfléchir au rôle des systèmes d’éducation – et en particulier de l’enseignement professionnel – dans le développement de sociétés résilientes », assène l’observatoire international.

A l’heure où, en France, un plan de relance de l’économie prévoit 1,6 milliard d’euros pour la formation aux métiers d’avenir et 900 millions d’euros pour le seul programme d’investissement dans les compétences et de digitilisation de la formation, l’UNSA Education ne peut que se féliciter des préconisations d’une institution internationale qui rappelle une situation connue, celle d’une faible valorisation de l’enseignement professionnel au regard des besoins réels, et souhaiter qu’il ne soit pas une fois encore le parent pauvre de cet ambitieux investissement public, dans les principes comme dans les faits.