Le FN et les femmes

Pour ces élections présidentielles, c’est parce qu’elle est une femme que Marine le Pen se positionne comme la légitime représentante des femmes et de leurs intérêts.
 Mais qu’en est-il réellement de l’évolution de ce parti ?

 

Pour ces élections présidentielles, c’est parce qu’elle est une femme que Marine le Pen se positionne comme la légitime représentante des femmes et de leurs intérêts.
 Mais sur ce sujet comme sur d’autres, qu’en est-il réellement de l’évolution de ce parti ?

Nous avons demandé à Marlène Coulomb-Gully, professeure en Sciences de la communication à l’université de Toulouse 2-Jean Jaurès, spécialiste du genre, des médias et de la politique de nous éclairer sur ce sujet.


Interview de Marlène Coulomb Gully


Pourquoi le FN tente-t-il de courtiser les femmes ?


Rappelons tout d’abord que le FN a longtemps été un parti d’hommes : un parti dirigé par un homme, Jean-Marie Le Pen, un parti dont les militants étaient essentiellement des hommes, et un parti fondé sur des valeurs viriles voire « virilistes ». Pendant longtemps, le FN s’est caractérisé par une forme de brutalité, manifestée en particulier par ses « coups de gueule », voire les « coups de poing » dont il était coutumier; aller à l’affrontement physique relevait de la panoplie classique du parti d’extrême-droite.

Autant de pratiques renvoyant à un imaginaire masculin assez largement partagé, il faut le reconnaître. N’oublions pas que la société française a longtemps été très patriarcale (je ne suis pas sure d’ailleurs qu’on en soit totalement libéré), ce que manifestait en particulier le partage des espaces : l’espace public et politique relevant des compétences masculines tandis que la place des femmes était au foyer.


Pour en revenir au FN, cette composante virile du parti, associée à des valeurs de fermeture et de rejet de l’autre, explique sans doute pour une part le fait qu’il ait été longtemps boudé par les femmes : celles-ci votaient beaucoup moins à l’extrême droite que les hommes. C’est ce qu’on appelle le « gender gap » électoral.


Tout cela était vrai du temps de Jean-Marie Le Pen. Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen, les choses changent. Cette exclusion des femmes est aujourd’hui perçue comme un déficit par les dirigeants du FN qui mettent tout en œuvre pour les attirer : les femmes sont désormais une cible privilégiée du parti d’extrême-droite. La « dédiabolisation » du FN qui s’efforce d’arrondir les angles et de présenter un visage plus acceptable, et l’incarnation du parti par une femme participent de cette stratégie visant à attirer de nouveaux électorats, dont les femmes.


Et ça marche. La présidentielle de 2012 marque un tournant à cet égard : la candidature de Marine Le Pen a permis que les électrices surmontent leurs réticences. On peut donc se demander si l’échéance de 2017 confirmera cette tendance.


Rappelons que le FN n’est pas particulièrement favorable à la cause des femmes, en dépit du fait qu’il est dirigé par une femme. J’ai l’habitude de parler de « syndrome de Stockholm » à ce propos, le FN ne se distinguant pas par ses prises de position féministes !

 

Comment le FN parvient-il à séduire l’électorat féminin ? Et quels sont les ressorts qu’il utilise ? 
Les femmes y sont-elles sensibles ?


Le FN séduit les femmes, on l’a vu, puisqu’elles votent désormais plus que les hommes pour ses représentant.e.s : n’est-ce pas la meilleure preuve de l’efficacité de cette nouvelle stratégie de communication du FN ?
 

Comment les séduit-il ? Le fait que le parti soit dirigé par une femme constitue un signe fort vis à vis des électrices potentielles. Et ce d’autant plus que l’incarnation proposée par Marine Le Pen associe également une dimension populaire: « je suis une femme ordinaire » semble-t-elle dire à travers toute sa personne. Cette dimension s’estompe un peu dans cette campagne où la candidate cherche avant tout à imposer sa « présidentiabilité » (ses tenues sont plus élégantes, sa coiffure plus sophistiquée).


Mais j’ai un souvenir très net de la campagne de 2012, quand elle arrivait sur les plateaux de télévision avec ses enfants et sa nounou -ou son amie- antillaise (message subliminal : « Vous voyez bien que je ne suis pas raciste »), en disant qu’elle devait faire garder ses enfants et qu’elle mettait donc en avant son identité de mère. Ou quand elle arrivait à des réunions publiques apparemment habillée de façon hâtive et les cheveux décoiffés, retenus par une pince plastique, comme si elle n’avait pas eu le temps de se donner un coup de peigne. Des situations dans lesquelles beaucoup de femmes se reconnaissent : devoir déposer les enfants à l’école, « filer » au boulot et enchaîner de multiples obligations sans avoir vraiment le temps de s’occuper de soi. Considérer que l’apparence – les vêtements, la coiffure, etc.- est finalement secondaire compte tenu de toutes les obligations qui nous occupent par ailleurs, en particulier cette double voire cette triple journée qui est le propre des femmes, je pense que ça parle aux femmes et que cela n’a même pas besoin d’être formulé parce que ça se voit. Marine Le Pen glissait d’ailleurs régulièrement qu’elle s’habillait chez Zara : une grande fille toute simple en somme !


C’est ce que les spécialistes de communication politique nomment « l’identité stratégique ». Je donne souvent à mes étudiants l’exemple du personnage de Raffarin. Premier ministre choisi par Jacques Chirac en 2002 pour résorber la « fracture sociale », son slogan de l’époque, il fallait réfléchir à des stratégies qui « font peuple ». Aux antipodes d’un Alain Juppé incarnant l’élite – normalien et énarque, au physique aristocratique -, Jean Pierre Raffarin a été présenté comme un simple élu local, d’une région rurale, un homme au physique quelconque, trapu, massif, avec quelque chose de patelin. C’était « l’anti-Juppé ». Mais c’était (faire) oublier qu’il avait été avait été ministre, comme son père d’ailleurs, et qu’il avait travaillé comme communicant dans une grande agence parisienne, qu’il donnait des cours à Sciences-Po, etc. On est loin du notable de province qu’on nous a « vendu » à l’époque !


Pour en revenir à l’identité stratégique de Marine Le Pen, celle-ci a mis en avant une sorte de Madame tout le monde.
Mais bien entendu, on sait que madame Le Pen est tout sauf Madame tout le monde!


Son patrimoine n’est pas celui du Français moyen, son revenu n’est pas celui du Français moyen, son mode de vie n’a rien à voir avec celui du Français moyen. Elle est d’ailleurs épinglée ces jours-ci sur l’évaluation de son patrimoine, largement sous-estimé semble-t-il.



Ces identités stratégiques passent par la mise en avant d’un certain nombre d’arguments, on l’a vu, mais elles passent d’abord par le corps des politiques.
Le corps est un vecteur de communication prioritaire et c’est vrai en particulier lors des campagnes électorales. Cela fonctionne d’autant plus que ça n’a pas besoin d’être explicité : on est dans l’ordre de l’immédiateté, du perçu, de l’empathie. On se reconnaît dans l’autre (ou pas !). L’incarnation permet un effet miroir qui est redoutablement efficace.


Je pense qu’est c’est d’abord cela qui séduit les gens chez Marine le Pen, plus que son programme, que la plupart des gens ne lisent pas d’ailleurs.
Et quand bien même nous irions voir le programme des candidats, celui du FN est très « clean » s’agissant des femmes : voyez la fameuse proposition 9 des 144 propositions de la candidate. Elle frappe surtout par sa brièveté (2 lignes et demie), mais pour le reste …


Il faut aller voir sur le terrain les actions du FN et ce que les députés européens FN ou bien ceux à l’Assemblée nationale ont voté par rapport aux mesures concernant les femmes pour se rendre compte qu’ils se sont abstenus ou qu’ils ont voté contre les mesures élargissant ou protégeant les droits des femmes.

 


Quelle est réellement la position du FN sur les droits des femmes ?


Durant le quinquennat de François Hollande, beaucoup de mesures ont été prises en faveur des femmes, beaucoup de lois ont permis des avancées sensibles dans ce domaine. Pour n’en citer qu’une, mentionnons la grande loi « cadre » pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, du 4 août 2014, qui touche à tous les domaines de la vie des femmes : vie professionnelle, vie privée, violences, etc. Elle a été votée le 4 août en référence aux événements révolutionnaires du 4 août 1789 qui ont acté la fin de la société de classe et de privilèges et la naissance du citoyen. Le choix de la date est symbolique : après la fin des privilèges en général, la fin des privilèges des hommes. Ce n’est pas rien !


Or les députés frontistes n’ont pas voté en première lecture cette proposition de loi en faveur d’une action concrète pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

 


Comment lutter en temps que femme et féministe contre le discours du Front national ?


Il faut se rappeler que la politique, ce sont des actes. Or quand on regarde les actes des quelques député.e.s frontistes qui siègent à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen, on ne peut pas dire qu’ils soient moteurs dans les mesures en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Cela me semble très important à dire et à rappeler. Le FN n’est pas un parti pro-féministe contrairement à ce qu’ils voudraient nous faire croire !
Quant aux mots, le discours très policé de Madame Le Pen ne doit pas être pris pour argent comptant. Et chaque fois qu’elle évoque la nécessité d’oeuvrer pour les femmes, c’est pour mieux stigmatiser les musulman.e.s en particulier. Le pseudo féminisme de Madame Le Pen n’est que le masque de la xénophobie du Front national.

 

Marlène Coulomb-Gully a publié Femmes En Politique, En Finir Avec Les Seconds Rôles aux éditions Belin Egale à Egal, septembre 2016

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Pour ces élections présidentielles, c’est parce qu’elle est une femme que Marine le Pen se positionne comme la légitime représentante des femmes et de leurs intérêts.
 Mais sur ce sujet comme sur d’autres, qu’en est-il réellement de l’évolution de ce parti ?

Nous avons demandé à Marlène Coulomb-Gully, professeure en Sciences de la communication à l’université de Toulouse 2-Jean Jaurès, spécialiste du genre, des médias et de la politique de nous éclairer sur ce sujet.


Interview de Marlène Coulomb Gully


Pourquoi le FN tente-t-il de courtiser les femmes ?


Rappelons tout d’abord que le FN a longtemps été un parti d’hommes : un parti dirigé par un homme, Jean-Marie Le Pen, un parti dont les militants étaient essentiellement des hommes, et un parti fondé sur des valeurs viriles voire « virilistes ». Pendant longtemps, le FN s’est caractérisé par une forme de brutalité, manifestée en particulier par ses « coups de gueule », voire les « coups de poing » dont il était coutumier; aller à l’affrontement physique relevait de la panoplie classique du parti d’extrême-droite.

Autant de pratiques renvoyant à un imaginaire masculin assez largement partagé, il faut le reconnaître. N’oublions pas que la société française a longtemps été très patriarcale (je ne suis pas sure d’ailleurs qu’on en soit totalement libéré), ce que manifestait en particulier le partage des espaces : l’espace public et politique relevant des compétences masculines tandis que la place des femmes était au foyer.


Pour en revenir au FN, cette composante virile du parti, associée à des valeurs de fermeture et de rejet de l’autre, explique sans doute pour une part le fait qu’il ait été longtemps boudé par les femmes : celles-ci votaient beaucoup moins à l’extrême droite que les hommes. C’est ce qu’on appelle le « gender gap » électoral.


Tout cela était vrai du temps de Jean-Marie Le Pen. Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen, les choses changent. Cette exclusion des femmes est aujourd’hui perçue comme un déficit par les dirigeants du FN qui mettent tout en œuvre pour les attirer : les femmes sont désormais une cible privilégiée du parti d’extrême-droite. La « dédiabolisation » du FN qui s’efforce d’arrondir les angles et de présenter un visage plus acceptable, et l’incarnation du parti par une femme participent de cette stratégie visant à attirer de nouveaux électorats, dont les femmes.


Et ça marche. La présidentielle de 2012 marque un tournant à cet égard : la candidature de Marine Le Pen a permis que les électrices surmontent leurs réticences. On peut donc se demander si l’échéance de 2017 confirmera cette tendance.


Rappelons que le FN n’est pas particulièrement favorable à la cause des femmes, en dépit du fait qu’il est dirigé par une femme. J’ai l’habitude de parler de « syndrome de Stockholm » à ce propos, le FN ne se distinguant pas par ses prises de position féministes !

 

Comment le FN parvient-il à séduire l’électorat féminin ? Et quels sont les ressorts qu’il utilise ? 
Les femmes y sont-elles sensibles ?


Le FN séduit les femmes, on l’a vu, puisqu’elles votent désormais plus que les hommes pour ses représentant.e.s : n’est-ce pas la meilleure preuve de l’efficacité de cette nouvelle stratégie de communication du FN ?
 

Comment les séduit-il ? Le fait que le parti soit dirigé par une femme constitue un signe fort vis à vis des électrices potentielles. Et ce d’autant plus que l’incarnation proposée par Marine Le Pen associe également une dimension populaire: « je suis une femme ordinaire » semble-t-elle dire à travers toute sa personne. Cette dimension s’estompe un peu dans cette campagne où la candidate cherche avant tout à imposer sa « présidentiabilité » (ses tenues sont plus élégantes, sa coiffure plus sophistiquée).


Mais j’ai un souvenir très net de la campagne de 2012, quand elle arrivait sur les plateaux de télévision avec ses enfants et sa nounou -ou son amie- antillaise (message subliminal : « Vous voyez bien que je ne suis pas raciste »), en disant qu’elle devait faire garder ses enfants et qu’elle mettait donc en avant son identité de mère. Ou quand elle arrivait à des réunions publiques apparemment habillée de façon hâtive et les cheveux décoiffés, retenus par une pince plastique, comme si elle n’avait pas eu le temps de se donner un coup de peigne. Des situations dans lesquelles beaucoup de femmes se reconnaissent : devoir déposer les enfants à l’école, « filer » au boulot et enchaîner de multiples obligations sans avoir vraiment le temps de s’occuper de soi. Considérer que l’apparence – les vêtements, la coiffure, etc.- est finalement secondaire compte tenu de toutes les obligations qui nous occupent par ailleurs, en particulier cette double voire cette triple journée qui est le propre des femmes, je pense que ça parle aux femmes et que cela n’a même pas besoin d’être formulé parce que ça se voit. Marine Le Pen glissait d’ailleurs régulièrement qu’elle s’habillait chez Zara : une grande fille toute simple en somme !


C’est ce que les spécialistes de communication politique nomment « l’identité stratégique ». Je donne souvent à mes étudiants l’exemple du personnage de Raffarin. Premier ministre choisi par Jacques Chirac en 2002 pour résorber la « fracture sociale », son slogan de l’époque, il fallait réfléchir à des stratégies qui « font peuple ». Aux antipodes d’un Alain Juppé incarnant l’élite – normalien et énarque, au physique aristocratique -, Jean Pierre Raffarin a été présenté comme un simple élu local, d’une région rurale, un homme au physique quelconque, trapu, massif, avec quelque chose de patelin. C’était « l’anti-Juppé ». Mais c’était (faire) oublier qu’il avait été avait été ministre, comme son père d’ailleurs, et qu’il avait travaillé comme communicant dans une grande agence parisienne, qu’il donnait des cours à Sciences-Po, etc. On est loin du notable de province qu’on nous a « vendu » à l’époque !


Pour en revenir à l’identité stratégique de Marine Le Pen, celle-ci a mis en avant une sorte de Madame tout le monde.
Mais bien entendu, on sait que madame Le Pen est tout sauf Madame tout le monde!


Son patrimoine n’est pas celui du Français moyen, son revenu n’est pas celui du Français moyen, son mode de vie n’a rien à voir avec celui du Français moyen. Elle est d’ailleurs épinglée ces jours-ci sur l’évaluation de son patrimoine, largement sous-estimé semble-t-il.



Ces identités stratégiques passent par la mise en avant d’un certain nombre d’arguments, on l’a vu, mais elles passent d’abord par le corps des politiques.
Le corps est un vecteur de communication prioritaire et c’est vrai en particulier lors des campagnes électorales. Cela fonctionne d’autant plus que ça n’a pas besoin d’être explicité : on est dans l’ordre de l’immédiateté, du perçu, de l’empathie. On se reconnaît dans l’autre (ou pas !). L’incarnation permet un effet miroir qui est redoutablement efficace.


Je pense qu’est c’est d’abord cela qui séduit les gens chez Marine le Pen, plus que son programme, que la plupart des gens ne lisent pas d’ailleurs.
Et quand bien même nous irions voir le programme des candidats, celui du FN est très « clean » s’agissant des femmes : voyez la fameuse proposition 9 des 144 propositions de la candidate. Elle frappe surtout par sa brièveté (2 lignes et demie), mais pour le reste …


Il faut aller voir sur le terrain les actions du FN et ce que les députés européens FN ou bien ceux à l’Assemblée nationale ont voté par rapport aux mesures concernant les femmes pour se rendre compte qu’ils se sont abstenus ou qu’ils ont voté contre les mesures élargissant ou protégeant les droits des femmes.

 


Quelle est réellement la position du FN sur les droits des femmes ?


Durant le quinquennat de François Hollande, beaucoup de mesures ont été prises en faveur des femmes, beaucoup de lois ont permis des avancées sensibles dans ce domaine. Pour n’en citer qu’une, mentionnons la grande loi « cadre » pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, du 4 août 2014, qui touche à tous les domaines de la vie des femmes : vie professionnelle, vie privée, violences, etc. Elle a été votée le 4 août en référence aux événements révolutionnaires du 4 août 1789 qui ont acté la fin de la société de classe et de privilèges et la naissance du citoyen. Le choix de la date est symbolique : après la fin des privilèges en général, la fin des privilèges des hommes. Ce n’est pas rien !


Or les députés frontistes n’ont pas voté en première lecture cette proposition de loi en faveur d’une action concrète pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

 


Comment lutter en temps que femme et féministe contre le discours du Front national ?


Il faut se rappeler que la politique, ce sont des actes. Or quand on regarde les actes des quelques député.e.s frontistes qui siègent à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen, on ne peut pas dire qu’ils soient moteurs dans les mesures en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Cela me semble très important à dire et à rappeler. Le FN n’est pas un parti pro-féministe contrairement à ce qu’ils voudraient nous faire croire !
Quant aux mots, le discours très policé de Madame Le Pen ne doit pas être pris pour argent comptant. Et chaque fois qu’elle évoque la nécessité d’oeuvrer pour les femmes, c’est pour mieux stigmatiser les musulman.e.s en particulier. Le pseudo féminisme de Madame Le Pen n’est que le masque de la xénophobie du Front national.

 

Marlène Coulomb-Gully a publié Femmes En Politique, En Finir Avec Les Seconds Rôles aux éditions Belin Egale à Egal, septembre 2016