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La solidarité ne se négocie pas

La Méditerranée est une des principales routes migratoires dans le monde. Mais cet espace est dangereux à franchir et en accord avec le droit international maritime et le principe de solidarité, plusieurs bateaux portent secours aux migrants victimes de naufrages. Aujourd’hui ce sont près de 600 personnes sauvées qui attendent dans quatre bateaux humanitaires de trouver un port d’accueil en Europe. Cela fait presque trois semaines que cette situation dure. Il est grand temps de mettre la solidarité en avant et de trouver en urgence une solution.

Le droit international maritime et les accords européens obligent les pays les plus proches à accueillir ces personnes rescapées, sauvées du naufrage alors qu’elles tentaient de gagner le continent européen. Ainsi, sur l’ « Ocean Viking », bateau de SOS Méditerranée, 234 personnes sont à bord, dont une cinquantaine de mineurs. L’Italie et Malte, pays les plus proches de ces bateaux de sauvetage, ne répondent à aucune demande pour trouver un port d’accueil.

Il est temps d’agir et la France doit prendre ses responsabilités : si cette situation perdure, il est urgent de proposer l’accueil dans un port du pays. C’est d’ailleurs ce que la Corse a proposé aujourd’hui. Les négociations diplomatiques peuvent continuer, mais il faut prendre en compte le sort de ces personnes qui vivent actuellement à bord dans des conditions sanitaires difficiles.

À ’heure où un député RN à ce sujet a pu afficher son racisme et son manque d’humanité en abordant ce sujet, avec le soutien des autres parlementaires de ce groupe, il faut que notre pays se montre à la hauteur de ses principes et de son histoire : les droits humains de 1789 sont aujourd’hui à faire vivre à bord de ces bateaux de sauvetage et la solidarité ne se négocie pas.

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