Evènements au Cameroun et en Centrafrique
Au Cameroun s’achève un épisode de la lutte entre les enseignants et leur employeur public. De jeunes enseignants, nouvelles recrues, font parfois deux à trois ans avant de bénéficier de leur salaire. Mobilisés pour manifester publiquement leur mécontentement le 27 février dernier, 56 d’entre eux, dont 6 femmes, ont été arrêtés et embastillés 4 jours, relâchés vendredi 02 mars 2018 aux environs de 23h sous le regard des médias, grâce à la pression des syndicats qui ont fortement désapprouvé la signature du document ayant conditionné la relaxe et dénoncé les méthodes du gouvernement. Ils ont avoué leur faute, demandé le pardon de l’état, promis de ne plus recommencer, et lu à la télévision une lettre collective dans laquelle ils reconnaissent leurs torts, remercient l’autorité pour leur libération et s’engagent à être sages désormais… Roger Kaffo, Secrétaire Général du SNAES
En Centrafrique, 6 personnes en mission dans le nord, vers Bossangoa, tombées dans l’embusquade des rebelles; ont été tuées: un Inspecteur de l’Enseignement en retraite, recruté par l’UNICEF, du Directeur du Centre Pedagogique Regional de Bangui et quatre autres, dont deux femmes. Les écoles de la région ont observé quelques jours de deuil. L’insécurité demeure en RCA. Les enseignants attendent toujours des arriérés de salaire de 33 mois laisses par les régimes des Présidents KOLINGBA et PATASSE.Vue la pauvreté du pays, la Banque Mondiale et le FMI ont accordé règlement à partir de janvier 2018; tout le monde attend patiemment… Etienne Paulin Songoli Secrétaire Général du SYNEAC