Européennes 2019 : l’extrême droite n’a pas la main verte !

Pour les Européen.ne.s, l’action contre le réchauffement climatique et pour la protection de l’environnement doit faire partie des priorités de l’Union européenne. En effet, une telle politique de transition écologique se base nécessairement sur un accord entre plusieurs pays, et doit dépasser les frontières.

Mais que pensent les forces d’extrême droite en Europe à ce sujet ? Comme sur bien d’autres points, elles sont à la traîne et n’ont pas « la main verte ». L’avenir du vieux continent, et plus globalement de la planète, ne fait pas partie des priorités des partis d’inspiration nationale-populiste.

                  

L’extrême droite en Europe est néfaste pour le climat, si on en juge par les votes de ce courant au Parlement européen depuis plusieurs années.

Un positionnement ambigu sur le réchauffement climatique

Dans la famille de l’extrême droite européenne, peu de partis considèrent l’action contre le réchauffement comme positive. C’est le cas du Fidez en Hongrie ou du parti des Vrais Finlandais. Majoritairement, les autres partis européens adoptent au mieux une position de doute sur le sujet. Ils considèrent en particulier que toute action pour le climat nuit à la croissance économique et est injuste pour une majorité de la population. Des doutes sont exprimés sur la véracité du réchauffement climatique pour mieux repousser toute législation dans ce domaine.

Plusieurs autres partis vont plus loin : ils sont carrément climato-sceptiques en niant l’importance des activités humaines dans les dérèglements du climat. Ainsi, l’AfD en Allemagne considère que la pollution par CO2 n’est pas du tout un problème. Le FPÖ de son côté rejette toute idée de transformation de notre situation climatique et souhaite continuer à produire avec les énergies fossiles. Pour diffuser leurs idées à ce sujet, ils n’hésitent pas à inonder les réseaux sociaux, usant très souvent de « fake news ».

Contre les accords internationaux

Ces partis d’extrême droite affirment leur hostilité aux accords internationaux dans le domaine climatique. C’est le cas pour l’accord de Paris, qui est pourtant l’un des seuls accords internationaux pour lutter durablement contre les effets du réchauffement climatique. Au nom de l’indépendance nationale, le RN ou la Ligue italienne sont hostiles à ce traité. Marine Le Pen parle même de « projet communiste » pour caractériser de tels accords internationaux ! Pourtant, la préservation de notre environnement ne tolère pas de frontières et il est illusoire de penser qu’il ne faut pas des solutions collectives pour sauver la planète.

Au Parlement européen : contre l’action climatique

Les députés de cette famille politique se caractérisent par une hostilité à toutes les lois visant la défense de l’environnement et l’action climatique. Le think tank allemand Adelphi a publié un récent rapport sur ce sujet et cela est sans appel : ces eurodéputés ont voté contre la promotion des énergies renouvelables, la construction de bâtiments plus écologiques, la réduction des émissions de CO2. La justification de leur vote varie selon les pays : les députés d’extrême droite allemands ne veulent pas que la réduction des gaz à effet de serre fragilise l’économie, les Tchèques et les Français sont contre l’énergie solaire ou les éoliennes. Tout cela ressemble à des prétextes pour ne pas prendre en compte l’urgence climatique. Certains de ces eurodéputés sont en outre proches des lobbys en faveur des énergies polluantes.

Et pour les européennes 2019 ?

Le discours semble avoir changer en façade. On trouve en effet dans plusieurs programmes politiques des références à la protection de l’environnement et à l’écologie. C’est en particulier le cas du RN. Mais il faut alors rappeler leur bilan : les eurodéputés RN ont toujours voté contre le développement des énergies renouvelables, la volonté de limiter la pollution automobile, en prétextant des « diktats » de l’UE. Pour ce parti, il faut défendre une « écologie patriote » contre des accords européens trop contraignants. On a du mal à comprendre comment la question climatique ou celle de la transition écologique peuvent n’être traitées que dans le cadre national. La pollution ne connaît pas de frontières, et il est évident que la coopération européenne est la solution pour préserver notre avenir climatique.

Les discours et l’action des extrêmes droites en Europe sont donc clairs : une très grande majorité s’oppose à toute action dans le domaine de protection de l’environnement ou en faveur de la transition écologique. Il est à craindre que les eurodéputés soient plus nombreux après ces européennes, ce qui fragilisera encore davantage notre avenir. L’extrême droite n’a pas la main verte, donc gare à la marée brune ! L’UNSA Éducation s’engage en faveur d’une Europe sociale et écologique. Le choix est donc clair : aucune voix pour l’extrême droite le 26 mai.

RDV Société

Aujourd’hui pas une vidéo mais 4 vidéos dans notre Rendez-vous Société en direct sur facebook à partir de 19h, puis à retrouver sur notre chaîne Youtube. Le sujet de ce RDV : « Fraternité, l’Europe en perspective(s) »

D’autres articles à ce sujet sur notre site :

Retrouvez l’ensemble des articles sur notre avenir climatique et sur la protection de l’environnement dans la rubrique «développement durable»

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Mais que pensent les forces d’extrême droite en Europe à ce sujet ? Comme sur bien d’autres points, elles sont à la traîne et n’ont pas « la main verte ». L’avenir du vieux continent, et plus globalement de la planète, ne fait pas partie des priorités des partis d’inspiration nationale-populiste.

                  

L’extrême droite en Europe est néfaste pour le climat, si on en juge par les votes de ce courant au Parlement européen depuis plusieurs années.

Un positionnement ambigu sur le réchauffement climatique

Dans la famille de l’extrême droite européenne, peu de partis considèrent l’action contre le réchauffement comme positive. C’est le cas du Fidez en Hongrie ou du parti des Vrais Finlandais. Majoritairement, les autres partis européens adoptent au mieux une position de doute sur le sujet. Ils considèrent en particulier que toute action pour le climat nuit à la croissance économique et est injuste pour une majorité de la population. Des doutes sont exprimés sur la véracité du réchauffement climatique pour mieux repousser toute législation dans ce domaine.

Plusieurs autres partis vont plus loin : ils sont carrément climato-sceptiques en niant l’importance des activités humaines dans les dérèglements du climat. Ainsi, l’AfD en Allemagne considère que la pollution par CO2 n’est pas du tout un problème. Le FPÖ de son côté rejette toute idée de transformation de notre situation climatique et souhaite continuer à produire avec les énergies fossiles. Pour diffuser leurs idées à ce sujet, ils n’hésitent pas à inonder les réseaux sociaux, usant très souvent de « fake news ».

Contre les accords internationaux

Ces partis d’extrême droite affirment leur hostilité aux accords internationaux dans le domaine climatique. C’est le cas pour l’accord de Paris, qui est pourtant l’un des seuls accords internationaux pour lutter durablement contre les effets du réchauffement climatique. Au nom de l’indépendance nationale, le RN ou la Ligue italienne sont hostiles à ce traité. Marine Le Pen parle même de « projet communiste » pour caractériser de tels accords internationaux ! Pourtant, la préservation de notre environnement ne tolère pas de frontières et il est illusoire de penser qu’il ne faut pas des solutions collectives pour sauver la planète.

Au Parlement européen : contre l’action climatique

Les députés de cette famille politique se caractérisent par une hostilité à toutes les lois visant la défense de l’environnement et l’action climatique. Le think tank allemand Adelphi a publié un récent rapport sur ce sujet et cela est sans appel : ces eurodéputés ont voté contre la promotion des énergies renouvelables, la construction de bâtiments plus écologiques, la réduction des émissions de CO2. La justification de leur vote varie selon les pays : les députés d’extrême droite allemands ne veulent pas que la réduction des gaz à effet de serre fragilise l’économie, les Tchèques et les Français sont contre l’énergie solaire ou les éoliennes. Tout cela ressemble à des prétextes pour ne pas prendre en compte l’urgence climatique. Certains de ces eurodéputés sont en outre proches des lobbys en faveur des énergies polluantes.

Et pour les européennes 2019 ?

Le discours semble avoir changer en façade. On trouve en effet dans plusieurs programmes politiques des références à la protection de l’environnement et à l’écologie. C’est en particulier le cas du RN. Mais il faut alors rappeler leur bilan : les eurodéputés RN ont toujours voté contre le développement des énergies renouvelables, la volonté de limiter la pollution automobile, en prétextant des « diktats » de l’UE. Pour ce parti, il faut défendre une « écologie patriote » contre des accords européens trop contraignants. On a du mal à comprendre comment la question climatique ou celle de la transition écologique peuvent n’être traitées que dans le cadre national. La pollution ne connaît pas de frontières, et il est évident que la coopération européenne est la solution pour préserver notre avenir climatique.

Les discours et l’action des extrêmes droites en Europe sont donc clairs : une très grande majorité s’oppose à toute action dans le domaine de protection de l’environnement ou en faveur de la transition écologique. Il est à craindre que les eurodéputés soient plus nombreux après ces européennes, ce qui fragilisera encore davantage notre avenir. L’extrême droite n’a pas la main verte, donc gare à la marée brune ! L’UNSA Éducation s’engage en faveur d’une Europe sociale et écologique. Le choix est donc clair : aucune voix pour l’extrême droite le 26 mai.

RDV Société

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