Education Artistique et Culturelle: état des lieux, préconisations pour un second souffle
Rapport de la mission parlementaire confiée à la députée de la Gironde, Sandrine Doucet: l’éducation artisitique et culturelle et ses territoires.
L’Education Artistique et Culturelle est une des priorités éducatives du quinquennat du Président Hollande. Le parcours (PEAC) que doit suivre chaque enfant est formalisé dans la loi de Refondation. Les ministères de l’éducation et de la culture se sont réunis autour d’actions communes pour promouvoir et installer des actions éducatives : budgets en hausse, création des ressources humaines, et finalement de plus en plus d’élèves concernés sur le territoire (22% en 2011, 50% annoncés pour 2017). L’EAC est désormais aussi inscrite dans les politiques de la ville via les contrats de ville. Elle repose sur une très grande richesse de démarches et de partenariats initiés dans les années 1970 pour favoriser les interventions et les projets artistiques et culturels. Les acteurs de terrain disposent ainsi d’une véritable boîte à outils remplie de forts nombreux dispositifs, voilà pourquoi la notion de parcours intervient désormais pour structurer, organiser et articuler l’ensemble de ces dispositifs existants, et établir une cohérence formalisée entre les différents acteurs autour d’objectifs partagés.
La mission parlementaire menée par la députée Sandrine Doucet a rencontré près de 300 personnes sur huit territoires différents (zones rurales, quartiers prioritaires de contrats de ville, zones péri-urbaines) et a répertorié de nombreuses expériences dans toutes disciplines culturelles : danse, musique, écriture, arts urbains, arts plastiques, théâtre, patrimoine, architecture … elle en tire une série d’invariants :
– L’importance de lieux de rencontres et dialogues entre différents acteurs (services de l’Etat, structures culturelles, établissements scolaires)
– La disponibilité et l’engagement des enseignants malgré l’ampleur de la tâche pour mettre en place les réformes (4 parcours ont été créés dans la loi de Refondation)
– La mise en réseau des établissements est bénéfique
– La difficulté à s’inscrire dans le temps
– Des artistes militants
– Une diversité des champs culturels explorés
– Une ingénierie de projet spécialisée nécessaire
– L’intégration du PEAC aux temps périscolaires demeure difficile
– L’articulation rencontre avec les œuvres/ avec les artistes et la pratique effective
Le Parcours convoque une foule d’enjeux et mobilise une multitude d’acteurs à la fois, il conduit à engager une démarche globale longue et progressive autour d’une politique publique territoriale partagée. Les ressources humaines, l’énergie et la volonté des acteurs sont l’indispensable moteur de l’action. Il est capital pour l’avenir de consacrer des moyens prioritaires qui dégageront le temps nécessaire pour assurer la transmission des savoirs et les formations conjointes.
Préconisations :
Elles sont au nombre de 30 et s’articulent entre méthodologie de travail, co-construction des parcours, gouvernance en région. L’institution scolaire est le pivot de la mise en place des parcours, elle doit garantir l’exigence des contenus et réussir la formation des personnels pour les mettre en capacité de co-construire les projets. La coopération territoriale des différents services de l’Etat doit se renforcer, il s’agit de développer les instances déjà en place pour les rendre davantage performantes et envisager l’articulation PEAC et PEDT.
Pour l’Unsa Education , l’Education est une démarche globale, partagée et complémentaire. Nous affirmons qu’éduquer c’est mettre tous ses sens en éveil. C’est pourquoi nous soutenons toute initiative qui permet de rendre accessibles et familiers au plus grand nombre les domaines artistiques et culturels. Le rapport de la députée Sandrine Doucet compte parmi de telles initiatives, à lire dans son intégralité ICI