Concours de recrutement : si peu de changements annoncés

La deuxième réunion de l’agenda social consacré aux concours de recrutement des personnels enseignants et d’éducation a calmé tout espoir de transformation. Comment faire du neuf avec du vieux ? On est en droit de penser que c’est ce qui a dirigé les réflexions des administrations concernées de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale.
Alors que le tout récent référentiel « Former les enseignants du 21ème siècle » apporte un souffle de modernité pour concevoir une formation pluri et interdisciplinaire, ancrée sur les enjeux éducatifs de la société contemporaine, les concours de recrutement eux, semblent être d’un autre siècle, 19ème ou 20ème ? Que se prépare-t-il ? Résumé des annonces :


1. Il y aura 4 épreuves dont 2 écrites (maîtrise disciplinaire et didactique) et 2 orales (préparation d’une séquence et entretien)
2. L’idée de mineure/majeure au choix du candidat est abandonnée.
3. CRPE : épreuves écrites de français et de maths (si c’est pas vintage, ça !?), épreuve orale de préparation et animation d’une séquence (en situation réelle ou virtuelle, on ne sait pas), puis un entretien de motivation et connaissance du système éducatif, et positionnement en fonctionnaire d’état.
4. Capes : épreuves écrites disciplinaire, une de connaissance et une de didactique de la discipline. Epreuves orales identiques au CRPE


Pour l’Unsa Education, ces annonces sont décevantes ! Nous avons à de nombreuses reprises affirmé notre attachement à pouvoir recruter des enseignants ou CPE qui ne seraient pas déjà les meilleurs professionnels, mais des personnes qui se projettent dans les métiers de l’éducation en faisant preuve qu’ils en ont compris tous les enjeux modernes : éduquer en école inclusive, éduquer avec le numérique, progresser et se développer professionnellement  dans en collectif de travail,  différencier et lutter contre les inégalités scolaires et sociales, savoir inventer des situations motivantes pour l’apprentissage, savoir concevoir des projets avec des partenaires, éduquer à l’art et à la culture, éduquer à la santé, au bien être, à l’égalité fille-garçons, …..
Nos métiers sont complexes, inscrits dans un système. Comment peut-on continuer à recruter sur la reconnaissance quasi-exclusive d’une maîtrise disciplinaire ? Comment ce schéma annoncé de concours peut-il favoriser les master Meef ? Comment ce schéma de concours conforme à l’existant va-t-il éviter les phénomènes de bachotage qui empêchent légitimement les étudiants d’investir tout autre champ de formation non directement utile au concours ? Les travers sont déjà identifiés, s’ils sont reproduits, mais alors pourquoi avoir déplacé ce concours en ajoutant un an (de fin M1 à fin M2)?
Deux réunions sont encore prévues à l’agenda social sur ce sujet d’ici la mi-juillet 2019. L’Unsa Education y sera toujours force de propositions. Pour lire NOTRE schéma de concours, c’est par ici: www.unsa-education.com 

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Alors que le tout récent référentiel « Former les enseignants du 21ème siècle » apporte un souffle de modernité pour concevoir une formation pluri et interdisciplinaire, ancrée sur les enjeux éducatifs de la société contemporaine, les concours de recrutement eux, semblent être d’un autre siècle, 19ème ou 20ème ? Que se prépare-t-il ? Résumé des annonces :


1. Il y aura 4 épreuves dont 2 écrites (maîtrise disciplinaire et didactique) et 2 orales (préparation d’une séquence et entretien)
2. L’idée de mineure/majeure au choix du candidat est abandonnée.
3. CRPE : épreuves écrites de français et de maths (si c’est pas vintage, ça !?), épreuve orale de préparation et animation d’une séquence (en situation réelle ou virtuelle, on ne sait pas), puis un entretien de motivation et connaissance du système éducatif, et positionnement en fonctionnaire d’état.
4. Capes : épreuves écrites disciplinaire, une de connaissance et une de didactique de la discipline. Epreuves orales identiques au CRPE


Pour l’Unsa Education, ces annonces sont décevantes ! Nous avons à de nombreuses reprises affirmé notre attachement à pouvoir recruter des enseignants ou CPE qui ne seraient pas déjà les meilleurs professionnels, mais des personnes qui se projettent dans les métiers de l’éducation en faisant preuve qu’ils en ont compris tous les enjeux modernes : éduquer en école inclusive, éduquer avec le numérique, progresser et se développer professionnellement  dans en collectif de travail,  différencier et lutter contre les inégalités scolaires et sociales, savoir inventer des situations motivantes pour l’apprentissage, savoir concevoir des projets avec des partenaires, éduquer à l’art et à la culture, éduquer à la santé, au bien être, à l’égalité fille-garçons, …..
Nos métiers sont complexes, inscrits dans un système. Comment peut-on continuer à recruter sur la reconnaissance quasi-exclusive d’une maîtrise disciplinaire ? Comment ce schéma annoncé de concours peut-il favoriser les master Meef ? Comment ce schéma de concours conforme à l’existant va-t-il éviter les phénomènes de bachotage qui empêchent légitimement les étudiants d’investir tout autre champ de formation non directement utile au concours ? Les travers sont déjà identifiés, s’ils sont reproduits, mais alors pourquoi avoir déplacé ce concours en ajoutant un an (de fin M1 à fin M2)?
Deux réunions sont encore prévues à l’agenda social sur ce sujet d’ici la mi-juillet 2019. L’Unsa Education y sera toujours force de propositions. Pour lire NOTRE schéma de concours, c’est par ici: www.unsa-education.com