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Célébrez la Journée mondiale des personnels de soutien à l’éducation avec nous !

L'Internationale de l'Éducation organisait pour la 5ème fois la journée internationale des personnels de soutien. Une visioconférence avec des organisations syndicales issues de tous les continents était organisée le 16 mai et l'UNSA Éducation y participait. Les syndicats des personnels de soutien ont pu échanger leurs stratégies pour garantir des conditions de travail et d'emploi décentes pour les personnels de soutien.

L’Internationale de l’Éducation présente sur son site les enjeux de cette 5ème journée internationale des personnels de soutien à l’éducation (PSE) : lien.

La déclaration sur les PSE au congrès de l’Internationale de l’Éducation (IE) en 2019 à Bangkok a été une étape fondamentale mais le combat pour la reconnaissance professionnelle des métiers de soutien éducatif continue.

Une évidence s’impose : Les PSE ne veulent plus être considérés comme des personnels invisibles ou sous-valorisés. Leur rôle fondamental doit être valorisé, ainsi que le rappelait Susanne Hopgood, président de l’IE, en introduction.

Les premiers témoignages, notamment dans les syndicats des universités en Australie,  insistent sur l’alourdissement du travail pendant la crise sanitaire et mettent  en valeur la pression utile des syndicats pour améliorer la sécurité au travail pendant cette terrible épidémie.

Au Québec c’est la pénurie de main-d’oeuvre qui est soulignée avec le défi de retenir les personnels dans les établissements alors que les statuts précaires et mal payés se généralisent. En mode post-pandémique, il faut aussi penser à bien encadrer le télétravail, le baliser de façon juste. Valérie Fontaine, présidente de la FPSES – CSQ (Centrale des Syndicats du Québec) est intervenue sur cette question.

Boris Faure, militant du syndicat Administration et Intendance (A&I UNSA), est aussi intervenu au nom de l’UNSA Éducation, pour insister sur la gestion de la pandémie en France et les normes édictées qui ont dérouté les personnels et les ont mis sous pression. Il a souligné la gestion « trop bureaucratique » de l’épidémie par les décideurs nationaux ou locaux.

Au Brésil, Welda Christina a évoqué l’histoire de l’esclavage pour expliquer une partie de la dévalorisation des travailleurs manuels que sont beaucoup de PSE. La valorisation de ces personnels relève davantage des politiques des gouvernements progressistes dont celui de Lula. Pour elle, il faut une union mondiale pour renforcer un réseau mondial des PSE et permettre plus d’avancées.

Aux Etats-Unis, on insiste sur les investissements en matière de formation, pour motiver, valoriser, et permettre des parcours diversifiés de ces personnels.

En Espagne on parle de revendication d’un travail décent, de l’amélioration du Service Public et les syndicats locaux s’appuient sur une stratégie insistant sur les propositions faites par les syndicats. Ils s’appuient aussi sur un baromètre international sur la santé au travail et le bien-être éducatif.

En Uruguay, la marchandisation de l’éducation est pointée du doigt, le gouvernement a lancé une campagne de réduction des salaires qui précarise encore davantage les métiers.

Les syndicats mexicains revendiquent une éducation de qualité pour permettre aux être humains de développer leurs capacités et de garantir une éducation gratuite et laïque.

En Nouvelle Zélande, les syndicats demandent une égalité de salaire homme-femme qui vient d’être obtenue du gouvernement. Des revalorisations s’en sont suivies, cela a été une victoire importante.

En résumé, les revendications communes qui ont émergé sont la défense de l’éducation publique, la lutte  contre la précarité, contre la surcharge de travail, la nécessité d’investissements dans l’éducation et la nécessité d’être syndiqué et de s’appuyer sur l’Internationale de l’Éducation. Une charte des Personnels de Soutien à l’Éducation va ainsi être diffusée.

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