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QVCT : à la recherche du sens perdu !

À l’occasion de la semaine dédiée à la QVCT, notre fédération vous invite à explorer la notion de sens au travail, ou plus précisément, l’impact de l’absence de but (en relation avec les risques psychosociaux), une préoccupation affectant un nombre croissant d’entre vous.

L’Unsa Éducation a fait des conditions de travail l’un des grands axes de son action syndicale. Le bien-être des agents est étroitement lié à la notion essentielle des conditions de travail. Ces dernières englobent un vaste champ qui comprend aussi bien l’aspect matériel, qu’environnemental, organisationnel et relationnel.  Lorsqu’elles sont dégradées, elles peuvent être génératrices de risques psychosociaux.

Vous êtes-vous demandé pourquoi vous vous réveillez le matin pour aller au travail ? Si ce que vous faites, mérite tous les efforts que vous fournissez ?  Si les consignes que vous devez appliquer sont réellement dans l’intérêt des usagers que vous servez ?  Avez-vous parfois l’impression que votre travail n’a pas de sens ?

La perte de sens touche tous les métiers de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de l’enseignement agricole et de jeunesse et sport ainsi que la culture. Elle se manifeste par un sentiment de déconnexion entre les tâches quotidiennes et ce qui est pour nous le but réel de notre travail. Nous pouvons avoir l’impression que notre travail n’a pas d’impact réel, que nos efforts ne sont pas reconnus ou que nos contributions ne font pas de différence. Cela se traduit alors par une baisse de motivation, un sentiment d’inutilité, voire de l’épuisement professionnel chez les agents.

Cette perte de sens peut être causée par plusieurs facteurs, que vous reconnaîtrez certainement si vous êtes concerné par cet article. Heureusement, il existe des solutions pour chaque problème identifié.

Parmi les raisons qui alourdissent notre travail et qui lui font perdre sa signification, il y a notamment les tâches administratives répétitives et chronophages. Ces tâches, comme consulter et répondre aux mails, détournent de notre mission principale et nous épuisent, tout en ne nous laissant pas le temps nécessaire pour nous occuper de l’essentiel. Pour y remédier, il faut réfléchir à ses priorités professionnelles et réévaluer le temps alloué à chaque tâche. Cela permet de se concentrer sur ce qui est réellement important.

Un autre facteur est le manque de reconnaissance et de valorisation du travail accompli par les supérieurs hiérarchiques ou par l’institution. Cela est particulièrement démoralisant lorsque l’investissement professionnel est important. Il est donc primordial de reconnaître et de célébrer les petites réussites quotidiennes, qu’elles soient personnelles ou collectives. Cela renforce le sentiment de réalisation et donne plus de valeur à notre travail.

Par ailleurs, un sentiment d’isolement ou de manque de soutien est souvent peut être ressenti. Pour lutter contre ce sentiment, il est bon de travailler en équipe au-delà les bonnes pratiques. Travailler ensemble crée un environnement de soutien et de partage.

La difficulté à maintenir un équilibre entre les responsabilités professionnelles et les besoins personnels est aussi un défi majeur. Avec le télétravail et les nouveaux outils numériques, la distinction entre vie privée et vie professionnelle devient floue. Il est donc important de s’en tenir à l’emploi du temps et de faire valoir son droit à la déconnexion pour maintenir cet équilibre.

Enfin, les conflits de valeurs peuvent être perturbants. Se sentir en décalage avec certaines communications ou décisions de nos dirigeants, qui semblent parfois éloignées des véritables besoins du personnel et des usagers, est déstabilisant.

L’UNSA Éducation encourage une approche qui replace la communication au cœur des relations professionnelles.  Elle préconise :

  • L’écoute active des agents afin de recueillir régulièrement les avis et les ressentis des personnels pour identifier les points de friction et les sources de satisfaction
  • La transparence et l’implication des personnels dans la prise de décision ne peut que redonner du sens au travail et la volonté de s’impliquer.
  • La reconnaissance et la valorisation du travail effectué grâce à des « mécanismes de reconnaissance formelle et informelle » pour valoriser le travail accompli et les efforts consentis. Cela peut aller de simples remerciements à des propositions d’opportunités professionnelles, accompagnées d’une reconnaissance financière.
  • Un soutien sans faille et un accompagnement bienveillant de notre hiérarchie. Ces mesures ne peuvent que sécuriser les personnels et les amener à s’épanouir dans un environnement professionnel protégé. Trop souvent, l’investissement professionnel des agents est entravé par une mauvaise appréhension du soutien hiérarchique dont ils pourraient bénéficier qui les amène à moins s’investir.

Envie d’écouter plutôt que lire ?

PODCAST de 4 min : QVCT, risques psycho-sociaux, droit à  l’erreur et climat au travail

Pour aller plus loin :

La semaine de la QVCT par l’UNSA Education, c’est  aussi :

PODCAST de 4 min la QVCT ; un véritable enjeu   et notre article : la QVCT un enjeu majeur

PODCAST : la santé au travail : troubles musculo-suqelettiques et bonne posture et notre article : QVCT : prévenir les risques du travail sur écran, un enjeu majeur, vous méritez que l’on prenne soin de vous

PODCAST de 4 min : QVCT et mobilité choisie et notre article : QVCT : Les compétences et parcours professionnels dans la fonction publique

Et encore plus tout le long de la semaine.

contact : fp@unsa-education.org

Deamain : QVCT et égalité professionnelle: https://www.unsa-education.com/article-/qvct-legalite-professionnelle-femmes-hommes-un-incontournable/

Si vous souhaitez en savoir plus, échanger et débattre avec vos pairs sur ce sujet, ou participer à l’un de nos 45 rendez-vous annuels des métiers sur le thème de la QVCT, vous pouvez obtenir plus d’informations et vous inscrire en scannant le QR code :

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