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L’UNSA Education soutient le programme EVARS sans avoir cédé sur ses lignes rouges

Ce mercredi 29 janvier 2025, le Conseil Supérieur de l’Éducation s’est réuni en présence de la Ministre d’Etat Élisabeth Borne, pour examiner la nouvelle version du programme d’éducation à la vie sexuelle, affective et relationnelle (EVARS). Un texte qui n’a cessé de susciter polémiques et attaques idéologiques ces derniers mois. Pour l’UNSA Éducation ce programme ne dérange pas pour ce qu’il dit, mais pour ce qu’il représente. Il incarne le rôle d’une École publique et laïque dans une société démocratique. Une école qui éduque, protège et refuse de céder aux pressions idéologiques.

C’est la raison pour laquelle, il n’était pas question de reculer sur trois lignes rouges essentielles.  Nous nous félicitons d’avoir obtenu des avancées majeures.

1.      Ne pas avoir peur des mots. Il était hors de question d’effacer des termes et notions essentielles sous prétexte d’éviter la controverse. Nous avons obtenu le maintien des termes « identité de genre » et « orientations sexuelles » dans le programme, ainsi que des mots explicites comme hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité, homophobie, transphobie, féminicide, violences sexistes et. sexuelles. Ces réalités existent, elles ne disparaissent pas parce qu’on choisit de ne plus les nommer.

2.      Valoriser l’interdisciplinarité, et les coopérations inter-métiers. L’éducation à la vie affective et relationnelle ne peut être l’affaire d’un seul acteur. Nous avons obtenu la réintégration explicite des dimensions inter-métiers. Enseignants, personnels de santé et travailleurs sociaux doivent travailler ensemble pour garantir une éducation complète, cohérente et protectrice.

3.      Faire bloc derrière les personnels et ne pas les exposer aux pressions et aux attaques. Trop souvent, celles et ceux qui portent ces enseignements font face à des contestations plus ou moins organisées voire à des menaces. Nous avons obtenu l’engagement du ministère à garantir la protection des personnels et à prévenir toute instrumentalisation de ce programme.

L’UNSA Éducation estime avoir empêché des reculs imposés par une minorité bruyante qui, en réalité, ne veut tout simplement pas de ce programme.

Nous avons rappelé à la ministre que l’éducation à la vie sexuelle, affective et relationnelle est un levier de transformation sociale majeur, un outil essentiel pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, promouvoir l’égalité et garantir un cadre scolaire protecteur et bienveillant.

L’UNSA Éducation restera mobilisée pour que ces avancées soient consolidées et que l’ambition de ce programme soit pleinement assumée. Cela nécessite qu’un solide plan de formation soit proposé aux collègues volontaires, ce à quoi s’est engagé le Ministère.

Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA éducation

A Ivry sur Seine, le 30 janvier 2025

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