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8 mars : former dès le plus jeune âge à l’égalité des sexes

Le 8 mars est la « journée internationale des droits des femmes ». Si cette journée d’action et de sensibilisation est essentielle, il n’en demeure pas moins que des inégalités persistent dans tous les domaines entre les femmes et les hommes. Les stéréotypes de sexe sont prégnants dans notre société et impactent les femmes très souvent de manière invisible. Le sujet de l’orientation des filles et des choix de spécialités en première en sont d’ailleurs des exemples flagrants.

L’égalité femmes hommes, comme filles garçons, est une valeur essentielle de l’UNSA Éducation. C’est pourquoi la Fédération s’attache à la défendre dans tous les domaines. L’apprentissage de l’égalité entre les filles et les garçons est nécessaire pour que disparaissent les stéréotypes et leur poids dans l’orientation scolaire et la réussite des élèves. Nous souhaitons mettre en avant en ce 8 mars plusieurs thématiques liées aux droits des femmes.

Sur le sujet de l’ orientation scolaire et des inégalités de genre vous pouvez lire notre article et la tribune signée par l’UNSA Éducation avec nos 10 propositions.

Vous pouvez également retrouver dès à présent toutes nos vidéos avec ce récapitulatif des thèmes abordés, des interviews et des #VendrediLecture sur le sujet de l’égalité femmes- hommes ainsi que notre rubrique dédiée sur la chaîne Youtube UNSA Éducation avec des interviews d’expertes et experts.

L’égalité des sexes est avant tout une question d’éducation

L’éducation est un puissant levier pour faire évoluer les mentalités. En effet, si les stéréotypes de sexe demeurent présents dans de nombreux domaines, les déconstruire requièrent d’aller au-delà de ses propres représentations. Ces « biais cognitifs » qui fonctionnent comme des automatismes et concernent autant les hommes que les femmes qui les ont intériorisés. Pour lutter contre ces clichés, la formation de l’ensemble des personnels de l’éducation est fondamentale. Des outils existent également et peuvent permettre d’aborder cette question. Ainsi le Réseau Canopé propose un ensemble de ressources et de webinaires sur son site.

S’emparer des plans nationaux d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et combattre les VSS (Violences Sexistes et Sexuelles)

Beaucoup reste à faire et les chiffres parlent d’eux-mêmes : voir notre article Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : la fonction publique est-elle exemplaire ?

Cependant la mise en place des plans nationaux d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans nos différents ministères doit permettre de rendre plus concrète la culture de l’égalité.

Dans cette vidéo 5 minutes pour comprendre : « Comment favoriser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ? » Hélène Périvier, économiste à l’OFCE Sciences Po, Directrice du programme PRESAGE (Programme de Recherche et d’Enseignement des Savoirs sur le Genre), nous explique ainsi en quoi l’économie féministe peut apporter des réponses concrètes.

Mais ces plans d’action doivent également apporter une réponse concrète à la prise en charge des violences sexistes et sexuelles auxquelles les femmes sont davantage que les hommes confrontées tout au long de leur vie :

-1 femme sur 5 a subi du harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle (IFOP/Défenseur des droits)

-87 % des victimes d’actes sexistes sont des femmes et 91 % des mis en cause sont des hommes. (Deuxième état des lieux du sexisme en France, le Haut Conseil à l’Égalité)

Ces violences se manifestent dans la sphère privée mais sont également omniprésentes au travail. Elles amoindrissent la confiance des femmes en elles-mêmes et ont des conséquences délétères sur leur santé et leur situation économique. (Voir l’enquête Virage de 2015)

Prévenir et combattre le sexisme ordinaire

Avec la libération de la parole et le hastag #MeToo est arrivé l’argument du « maintenant, on ne peut plus rien dire… ».

Or, il existe bien un sexisme invisible qui sévit souvent à bas bruit et dont l’impact n’est pas sans conséquence.

Le sexisme revêt différentes formes : blagues ou remarques sexistes, incivilités liées au sexe, interpellations familières, fausse séduction, sexisme bienveillant, considérations sexistes sur la maternité ou les charges familiales…

Le deuxième état des lieux du sexisme en France du Haut Conseil à l’Égalité en donne un aperçu assez clair et donne une idée précise de son étendu et de sa réalité : 87 % des victimes sont des femmes et 91 % des mis en cause sont des hommes

C’est ainsi que le collectif Ensemble contre le sexisme, avec une quarantaine d’associations féministes, a formulé 22 propositions concrètes sous forme d’un manifeste auprès des candidat.es à l’élection présidentielle.

L’importance du langage et de l’écriture égalitaire

L’engagement de l’UNSA Éducation en faveur de l’égalité femmes-hommes passe également par la diffusion au plus grand nombre d’outils permettant de lutter contre tous les stéréotypes de genre.

Or, en ce qui concerne l’écriture égalitaire, il est nécessaire d’aller au-delà des polémiques qui obscurcissent le débat et des idées reçues.

Non, l’écriture égalitaire ne se réduit pas au point médian mais elle permet une plus juste représentation des sexes.

En effet, le langage est politique et les mots influencent notre façon de penser et de voir le monde.

Afin d’étayer notre propos, nous vous invitons à réaliser cette petite devinette qui est extraite de l’ouvrage de Pascal Gygax, Sandrine Zufferey, Ute Gabriel « Le cerveau pense-t-il au masculin ? Cerveau, langage et représentations sexistes. »  et qui en dit long sur nos représentations stéréotypées :

« Un père et son fils partent en voyage et ont un accident. Le père décède, mais le fils survit et est amené à l’hôpital, un chirurgien de garde se présente et dit : « Je ne peux pas opérer, c’est mon fils. » Comment est-ce possible ?

Alors, avez-vous trouvé la bonne réponse ?

Ainsi, l’UNSA Éducation vous propose deux documents pour parfaire votre réflexion sur l’écriture égalitaire : un guide complet https://www.unsa-education.com/magazines/guide-decriture-inclusive/ par étapes et une affiche en format A3 à propos de la féminisation des métiers et fonctions pour faciliter l’usage d’une écriture non discriminante

Cette journée du 8 mars est donc avant tout l’occasion pour notre fédération de rappeler que si beaucoup reste à faire en termes d’égalité des sexes, les avancées sont certaines. Nous y contribuons toutes et tous à travers l’ensemble des actions spécifiques que nous menons chaque jour sans trêve ni relâche.

Pour aller plus loin :

-La journée du 8 mars est une date symbolique qui permet annuellement de rappeler les engagements de l’UNSA en matière de combat contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment salariale, pour une approche non-genrée des métiers : lien vers le tract UNSA.

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