Collaboration entre enseignants, la consigne mondiale à suivre !

Un bon enseignement ne se fait pas dans l’isolement !
C’est le mot d’ordre mondial retenu à l’issue du 5e Sommet International de la profession enseignante. La collaboration entre enseignants, c’est la consigne d’action à suivre pour mettre en place une politique éducative réussie. La France avait débuté son chantier de la refondation en juin 2012. En avril 2015, quelques jours après la fin du Sommet international, l’essai est transformé.

Co-organisé par l’Internationale de l’Éducation (IE) et le Conseil des ministres de l’Alberta (Canada), en partenariat avec l’OCDE, le Sommet s’est rapidement imposé comme l’un des forums mondial majeurs en matière de dialogue sur la transformation de l’éducation. Il réunit experts, ministres de l’Éducation et responsables syndicaux des pays de l’OCDE.

Les clés du succès de ce Sommet international
Fred Van Leeuwen explique : Au coeur de la réforme de l’éducation, ces cinq sommets ont permis d’étudier les moyens d’imposer l’expérience et la sagesse collectives des syndicats membres de l’IE. Il note qu’à la suite des précédentes rencontres, le groupe des pays ayant tourné le dos au GERM(1) s’est étoffé. Dénoncé par Pasi Sahlberg(2), ce mouvement assimile l’éducation à un marché où la concurrence entre établissements scolaires est stimulée. Elle est désignée comme saine et génératrice de créativité éducative qui, par ricochet, renforce la qualité de l’enseignement. Grâce aux débats institués lors de ces rencontres, ces mêmes pays ont revu leurs politiques éducatives dans le bon sens et se sont rendus à l’évidence qu’une bonne réforme éducative est une réforme qui se fait avec la participation et l’engagement de la profession enseignante et de ses syndicats.

L’IE et l’OCDE se rejoignent sur l’idée qu’un bon enseignement ne se fait pas dans l’isolement
Pour l’IE, les enseignants sont des agents du changement ; la collaboration entre enseignants est un excellent moyen d’autonomiser la profession et d’encourager les enseignants à occuper des postes à responsabilité.
Pour l’OCDE, les derniers résultats de l’enquête TALIS(3) révèlent que lorsque les enseignants collaborent et participent aux prises de décisions de leur établissements scolaires, ils se sentent respectés et éprouvent davantage de satisfaction à l’égard de leur travail. Cerise sur le gâteau, ils estiment alors que la profession enseignante est reconnue et valorisée par la société.

La collaboration entre enseignants : la voie à suivre qui résulte d’un processus progressiste et créatif
Cette collaboration représente bien plus qu’un simple concept, nous dit l’IE, c’est une toute autre façon de travailler. Contrairement au travail individuel, la collaboration permet aux enseignants de partager leur savoir et favorise l’enseignement en équipe. Bref, c’est un processus à la fois progressiste et créatif -article de l’IE-

En France, c’est l’isolement et le schéma traditionnel qui priment
Selon TALIS2013, et comparé à bien d’autres pays, les pratiques d’enseignement sont traditionnelles et figées : les pratiques collaboratives entre collègues, les enseignements alternatifs tout comme les relations avec le reste de la communauté éducative sont l’exception. De surcroît, les enseignants souffrent d’une mauvaise représentation sociale de leur métier (séminaire web OCDE ici)

Cette « consigne d’action » du 5e Sommet International de la Profession Enseignante vient donc à point nommé et légitime -s’il en était besoin- l’adoption récente, par le CSE, de la réforme du collège français.
Même pas totalement parfaite, cette réforme peut satisfaire à cette aspiration de l’IE de voir la profession enseignante agir comme un agent du changement vers moins d’inégalité, moins de dévalorisation, plus d’éducation de qualité.

La fin du programme annuel, en laissant sa place aux cycles, offre une chance aux élèves de respecter leur rythme d’apprentissage.

La pluridisciplinarité et les enseignements pratiques sont une part intégrante de ce processus à la fois progressiste et créatif. Ils permetront aux enseignants de rompre avec l’isolement. Ils offriront aux élèves les plus éloignés des codes de notre système d’éducation élitaire la possibilité de parvenir à l’acquisition des fondamentaux nécessaires à la continuité du parcours scolaire obligatoire dû à chaque enfant.
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(1) GERM -Global Educational Reform Movement- (Mouvement mondial pour la réforme de l’éducation) Pasi Sahlberg compare ce mouvement de réforme à une épidémie, un germe (virus) qui se répandrait et infecterait les systèmes éducatifs en renforçant les inégalités
(2) Lire
ici sur Pasi Sahlberg
(3) L’enquête TALIS reflète les positions des enseignants, des directeurs d’écoles et des chefs d’établissements pour 34 pays et économies à travers le monde –dont la France-

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Un bon enseignement ne se fait pas dans l’isolement !
C’est le mot d’ordre mondial retenu à l’issue du 5e Sommet International de la profession enseignante. La collaboration entre enseignants, c’est la consigne d’action à suivre pour mettre en place une politique éducative réussie. La France avait débuté son chantier de la refondation en juin 2012. En avril 2015, quelques jours après la fin du Sommet international, l’essai est transformé.

Co-organisé par l’Internationale de l’Éducation (IE) et le Conseil des ministres de l’Alberta (Canada), en partenariat avec l’OCDE, le Sommet s’est rapidement imposé comme l’un des forums mondial majeurs en matière de dialogue sur la transformation de l’éducation. Il réunit experts, ministres de l’Éducation et responsables syndicaux des pays de l’OCDE.

Les clés du succès de ce Sommet international
Fred Van Leeuwen explique : Au coeur de la réforme de l’éducation, ces cinq sommets ont permis d’étudier les moyens d’imposer l’expérience et la sagesse collectives des syndicats membres de l’IE. Il note qu’à la suite des précédentes rencontres, le groupe des pays ayant tourné le dos au GERM(1) s’est étoffé. Dénoncé par Pasi Sahlberg(2), ce mouvement assimile l’éducation à un marché où la concurrence entre établissements scolaires est stimulée. Elle est désignée comme saine et génératrice de créativité éducative qui, par ricochet, renforce la qualité de l’enseignement. Grâce aux débats institués lors de ces rencontres, ces mêmes pays ont revu leurs politiques éducatives dans le bon sens et se sont rendus à l’évidence qu’une bonne réforme éducative est une réforme qui se fait avec la participation et l’engagement de la profession enseignante et de ses syndicats.

L’IE et l’OCDE se rejoignent sur l’idée qu’un bon enseignement ne se fait pas dans l’isolement
Pour l’IE, les enseignants sont des agents du changement ; la collaboration entre enseignants est un excellent moyen d’autonomiser la profession et d’encourager les enseignants à occuper des postes à responsabilité.
Pour l’OCDE, les derniers résultats de l’enquête TALIS(3) révèlent que lorsque les enseignants collaborent et participent aux prises de décisions de leur établissements scolaires, ils se sentent respectés et éprouvent davantage de satisfaction à l’égard de leur travail. Cerise sur le gâteau, ils estiment alors que la profession enseignante est reconnue et valorisée par la société.

La collaboration entre enseignants : la voie à suivre qui résulte d’un processus progressiste et créatif
Cette collaboration représente bien plus qu’un simple concept, nous dit l’IE, c’est une toute autre façon de travailler. Contrairement au travail individuel, la collaboration permet aux enseignants de partager leur savoir et favorise l’enseignement en équipe. Bref, c’est un processus à la fois progressiste et créatif -article de l’IE-

En France, c’est l’isolement et le schéma traditionnel qui priment
Selon TALIS2013, et comparé à bien d’autres pays, les pratiques d’enseignement sont traditionnelles et figées : les pratiques collaboratives entre collègues, les enseignements alternatifs tout comme les relations avec le reste de la communauté éducative sont l’exception. De surcroît, les enseignants souffrent d’une mauvaise représentation sociale de leur métier (séminaire web OCDE ici)

Cette « consigne d’action » du 5e Sommet International de la Profession Enseignante vient donc à point nommé et légitime -s’il en était besoin- l’adoption récente, par le CSE, de la réforme du collège français.
Même pas totalement parfaite, cette réforme peut satisfaire à cette aspiration de l’IE de voir la profession enseignante agir comme un agent du changement vers moins d’inégalité, moins de dévalorisation, plus d’éducation de qualité.

La fin du programme annuel, en laissant sa place aux cycles, offre une chance aux élèves de respecter leur rythme d’apprentissage.

La pluridisciplinarité et les enseignements pratiques sont une part intégrante de ce processus à la fois progressiste et créatif. Ils permetront aux enseignants de rompre avec l’isolement. Ils offriront aux élèves les plus éloignés des codes de notre système d’éducation élitaire la possibilité de parvenir à l’acquisition des fondamentaux nécessaires à la continuité du parcours scolaire obligatoire dû à chaque enfant.
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(1) GERM -Global Educational Reform Movement- (Mouvement mondial pour la réforme de l’éducation) Pasi Sahlberg compare ce mouvement de réforme à une épidémie, un germe (virus) qui se répandrait et infecterait les systèmes éducatifs en renforçant les inégalités
(2) Lire
ici sur Pasi Sahlberg
(3) L’enquête TALIS reflète les positions des enseignants, des directeurs d’écoles et des chefs d’établissements pour 34 pays et économies à travers le monde –dont la France-