Socle commun : Inutile de se demander qui tient la plume du CSP !

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) propose un premier document sur le socle commun de connaissances, compétences et culture qui fait la part belle à la culture commune, minimise les compétences et ne permet en rien de garantir les acquis des élèves. Malgré quelques avancées, le travail mené est bien loin des ambitions de la loi de Refondation. La copie mérite largement d’être revue.


« Le socle définit les connaissances et les compétences qui ouvrent à tous les élèves cet accès à une culture vivante. Il doit les conduire à maîtriser les langages fondamentaux qui permettront de concevoir une représentation ordonnée du monde et l’accès à la rationalité qui en fonde l’intelligibilité. Cette culture scolaire accompagne et favorise le développement physique, cognitif et sensible ; elle permet d’agir, de conquérir et d’exercer ainsi progressivement sa liberté et son statut de citoyen responsable. Son acquisition est indispensable pour réduire les inégalités et permettre l’accès au savoir à ceux qui n’ont, pour l’essentiel, que l’école pour apprendre. »

C’est ainsi que le CSP définit le socle. Connaissances et compétences sont au service de l’acquisition de la culture commune.
Inutile de se demander qui tient la plume dans ce conseil supérieur, tant ces affirmations correspondent à celles entendues tout au long de la consultation pour la refondation et tenues par les opposants au socle et à l’approche par compétences.
Une fois de plus, on oublie –volontairement- que les connaissances ne sont qu’un élément des compétences. Et l’on fait l’impasse sur l’acquisition croisée des compétences dans et hors l’école.

Le CSP définit ensuite les domaines de formation :

« Les connaissances et compétences à acquérir dans le cadre du socle relèvent de cinq grands domaines de formation, dont l’ensemble définit les composantes de la culture commune.
1- Les langages fondamentaux
2- Les méthodes et outils d’apprentissage
3-La formation de la personne et du citoyen
4-L’observation et la compréhension du monde
5-L’activité humaine dans un monde en évolution
»

Le texte précise que « ces cinq domaines ne se déclinent pas séparément et ne correspondent pas nécessairement à des disciplines scolaires identifiées. Chaque domaine de connaissances et de compétences requiert la contribution de plusieurs disciplines et démarches éducatives, chaque discipline apporte sa contribution à plusieurs domaines.
Pour chacun des cinq domaines concernés, le socle définit les objectifs visés, les connaissances et compétences correspondantes, et les principaux champs d’activité dans lesquels se construisent ces connaissances et compétences.
»

Rare point positif de la réflexion du CSP, programmes de la scolarité obligatoire et contenus du socle commun semblent être équivalents et ne plus s’opposer comme cela était le cas auparavant, puisqu’il est affirmé que, « comme le Conseil supérieur des programmes l’a indiqué dans la Charte des programmes, le socle constitue « le programme général correspondant aux cycles de l’école élémentaire et du collège. Il définit les grands domaines de formation des élèves en visant leur cohérence d’ensemble. » En tant que tel, il sera complété par des programmes détaillés précisant les connaissances et compétences visées par cycle et par domaine de formation ou discipline. » Reste à savoir de quoi seront réellement composés ces programmes disciplinaires. On peut craindre le pire, car les mêmes qui s’opposent au socle commun, ne jurent que par la prévalence des disciplines.
 

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Le Conseil supérieur des programmes (CSP) propose un premier document sur le socle commun de connaissances, compétences et culture qui fait la part belle à la culture commune, minimise les compétences et ne permet en rien de garantir les acquis des élèves. Malgré quelques avancées, le travail mené est bien loin des ambitions de la loi de Refondation. La copie mérite largement d’être revue.


« Le socle définit les connaissances et les compétences qui ouvrent à tous les élèves cet accès à une culture vivante. Il doit les conduire à maîtriser les langages fondamentaux qui permettront de concevoir une représentation ordonnée du monde et l’accès à la rationalité qui en fonde l’intelligibilité. Cette culture scolaire accompagne et favorise le développement physique, cognitif et sensible ; elle permet d’agir, de conquérir et d’exercer ainsi progressivement sa liberté et son statut de citoyen responsable. Son acquisition est indispensable pour réduire les inégalités et permettre l’accès au savoir à ceux qui n’ont, pour l’essentiel, que l’école pour apprendre. »

C’est ainsi que le CSP définit le socle. Connaissances et compétences sont au service de l’acquisition de la culture commune.
Inutile de se demander qui tient la plume dans ce conseil supérieur, tant ces affirmations correspondent à celles entendues tout au long de la consultation pour la refondation et tenues par les opposants au socle et à l’approche par compétences.
Une fois de plus, on oublie –volontairement- que les connaissances ne sont qu’un élément des compétences. Et l’on fait l’impasse sur l’acquisition croisée des compétences dans et hors l’école.

Le CSP définit ensuite les domaines de formation :

« Les connaissances et compétences à acquérir dans le cadre du socle relèvent de cinq grands domaines de formation, dont l’ensemble définit les composantes de la culture commune.
1- Les langages fondamentaux
2- Les méthodes et outils d’apprentissage
3-La formation de la personne et du citoyen
4-L’observation et la compréhension du monde
5-L’activité humaine dans un monde en évolution
»

Le texte précise que « ces cinq domaines ne se déclinent pas séparément et ne correspondent pas nécessairement à des disciplines scolaires identifiées. Chaque domaine de connaissances et de compétences requiert la contribution de plusieurs disciplines et démarches éducatives, chaque discipline apporte sa contribution à plusieurs domaines.
Pour chacun des cinq domaines concernés, le socle définit les objectifs visés, les connaissances et compétences correspondantes, et les principaux champs d’activité dans lesquels se construisent ces connaissances et compétences.
»

Rare point positif de la réflexion du CSP, programmes de la scolarité obligatoire et contenus du socle commun semblent être équivalents et ne plus s’opposer comme cela était le cas auparavant, puisqu’il est affirmé que, « comme le Conseil supérieur des programmes l’a indiqué dans la Charte des programmes, le socle constitue « le programme général correspondant aux cycles de l’école élémentaire et du collège. Il définit les grands domaines de formation des élèves en visant leur cohérence d’ensemble. » En tant que tel, il sera complété par des programmes détaillés précisant les connaissances et compétences visées par cycle et par domaine de formation ou discipline. » Reste à savoir de quoi seront réellement composés ces programmes disciplinaires. On peut craindre le pire, car les mêmes qui s’opposent au socle commun, ne jurent que par la prévalence des disciplines.