Tout ça pour ça ?

C’est la question que nous nous posons en sortant  du groupe de travail, « Accompagnement des élèves en situation de handicap »,  tant les réponses de l'administration ont été évasives.

L’UNSA Education est intervenu sur plusieurs points :

–          La revalorisation :

Les personnels AESH sont essentiels pour la mise en place d’une école inclusive, pourtant ils sont encore trop souvent dans une situation économique fragile. 

Négociée par l’UNSA Education sur le plan national, la mise en application de la revalorisation, prévue au 1er septembre, peine à se mettre en place. A 10 jours de la date butoir pour le retour des avenants au contrat par les personnels AESH, l’administration n’est pas en mesure de nous communiquer les modalités de cette transmission (comment les avenants au contrat seront transmis aux personnels ?  Comment seront-ils renvoyés ?). Pour nous il y a beaucoup trop d’incertitude ! Seul fait positif, l’administration envisage une anticipation de la revalorisation pour qu’elle soit effective au mois de novembre. 

Nous avons demandé à maintes reprises que les frais de déplacements soient pris en charge pour les personnels AESH. Sur cette question, l’administration est restée vague.   

–          Le PIAL.

Il y a un besoin urgent d’harmonisation au niveau académique. La charge de travail d’un PIAL à l’autre en fonction de sa taille est trop inégale. Nous avons pointé du doigt les règles de fonctionnement différentes et une charge de travail inégale pour les pilotes et coordonnateurs. Pour l’UNSA éducation, la mission de coordo ne peut être attractive sans temps de décharge ou sans une IMP proportionnelle à la charge effective du travail. Sur le sujet, le rectorat n’a pas apporté d’élément de réponse.

A maintes reprises nous avons signalé que le non-remplacement des absences des personnels AESH pose un problème sur plusieurs niveaux :

–          L’impression de gérer la pénurie pour les pilotes et les coordos.

–          Le saupoudrage des moyens qui pèse sur le moral des équipes et se fait au détriment des élèves. 

–          Des incompréhensions et des tensions entre les personnels et les familles.

Nous demandons que les collègues qui le souhaitent puissent augmenter leur quotité de travail et effectuer des remplacements enter collègues au sein de leurs PIAL. Sur cette question nous n’avons pas eu de réponse claire alors que nous apportons une solution qui permet d’améliorer la situation des collègues mais aussi des enfants dont ils ont la responsabilité.

–          La formation.

L’UNSA éducation salue la réflexion menée par l’administration autour de la formation initiale et continue des personnels AESH. Nous avons demandé deux apports : une formation plus proche du terrain de type « formation établissement » pour développer la collaboration enseignant.es-aesh ; une formation de début d’année pour mieux appréhender les différentes pathologies.

Nous attentions beaucoup de ce groupe de travail et nous avons été déçu par l’attitude de l’administration qui n’a pas ouvert le débat, a peu répondu et s’est bornée à présenter des bribes de documents.