Audience conseiller du ministre

Compte-rendu de l’audience avec Jean René GARCIA (conseiller du ministre de l’éducation nationale)

 

Une délégation de l’Unsa-Education a été reçue aujourd’hui.

Différents points ont été abordés :

Mouvement des enseignants du 1er degré

Nous avons insisté sur l’inadaptation du nouveau logiciel et sur les grandes incertitudes qui pèsent sur le bon déroulement du mouvement. Des réponses concrètes manquent encore et certaines sont contradictoires entre la DGRH du Ministère et le Rectorat. Les nouvelles règles, inspirées du mouvement dans le 2nd degré, ne sont pas complètement transférables au 1er degré.
Le conseiller a répondu qu’il ferait part de ces remarques au Ministre.


L’école de la confiance et les établissements publics des savoirs fondamentaux

Nous avons indiqué que la confiance envers le ministre ne pouvait se décréter mais passait par une vraie concertation et la reconnaissance des personnels et de leurs représentants. Pour l’heure, c’est plutôt la défiance qui est de mise. L’article de loi permettant la création d’établissements publics des savoirs fondamentaux est à ce titre emblématique. Nous avons dénoncé cet article qui « oublie » l’éducation nationale dans la création des EPSF, dont la décision reviendrait aux seules collectivités. De la même manière, nous avons alerté le conseiller sur la situation des directeurs d’école dans ces projets. Malgré le récent courrier du ministre qui apporte un certain nombre d’éclaircissements, l’Unsa-Education attend une traduction concrète dans les textes. La vigilance et l’interpellation des parlementaires doivent se poursuivre.


Réforme du lycée

Le principal point d’achoppement reste l’opérationnalité de cette réforme. En effet, la mise en place des emplois du temps s’avèrera difficile, en particulier dans les établissements les plus petits. Par ailleurs, l’organisation des E3C (épreuves communes du contrôle continu) sera « consommatrice » de moyens et aboutira à instaurer un système d’examens permanents lourd. Si l’Unsa-Education est favorable à la réforme du lycée, il faut néanmoins souligner le changement de philosophie qu’elle impulse. Des moyens supplémentaires seront nécessaires à sa mise en œuvre. Les établissements ne pourront pas supporter de nouvelles suppressions de postes administratifs et répondre à la réforme. L’Unsa-Education et son syndicat A&I ont appelé à la lucidité sur ce sujet.


Suppressions de postes administratifs

Le nombre de suppressions est inacceptable. Le poids de Bercy est ici majeur. Il semblerait que le ministère du budget ait du mal à comprendre la nécessité des emplois administratifs à l’éducation nationale… Concernant notre région, nous avons alerté sur la tendance qui se dessine à supprimer davantage de postes dans les académies de Poitiers et Limoges (13 et 8 emplois) plutôt qu’à Bordeaux (9). L’Unsa-Education voit là un risque probable, à terme, de disparitions pures et simples de services rendus inopérants par les suppressions successives de postes et des pertes de compétences. Comment mieux justifier la disparition de quelque chose qu’en en démontrant l’inefficacité (après l’avoir organisée) ?


Les réponses du conseiller

Le conseiller s’est surtout évertué à redorer l’image de son ministre et nous a assuré de sa volonté d’écoute et de concertation. La confiance « pourrait se retrouver par des garanties et des précisions apportées sur les textes ». Nous n’en attendons pas moins. Le ministère, par la voie de son conseiller, semble très préoccupé à contrer les fake-news plutôt qu’à répondre concrètement. A l’Unsa-Education, nous ne sommes ni adeptes ni dupes de la désinformation. Nous restons centrés sur notre volonté de faire avancer les dossiers dans la concertation, le vrai dialogue social et le réformisme constructif.

Jean-François ROLAND – Stéphane BOCQUIER – Yannick THEVENET

Compte-rendu de l’audience avec Jean René GARCIA (conseiller du ministre de l’éducation nationale)

 

Une délégation de l’Unsa-Education a été reçue aujourd’hui.

Différents points ont été abordés :

Mouvement des enseignants du 1er degré

Nous avons insisté sur l’inadaptation du nouveau logiciel et sur les grandes incertitudes qui pèsent sur le bon déroulement du mouvement. Des réponses concrètes manquent encore et certaines sont contradictoires entre la DGRH du Ministère et le Rectorat. Les nouvelles règles, inspirées du mouvement dans le 2nd degré, ne sont pas complètement transférables au 1er degré.
Le conseiller a répondu qu’il ferait part de ces remarques au Ministre.


L’école de la confiance et les établissements publics des savoirs fondamentaux

Nous avons indiqué que la confiance envers le ministre ne pouvait se décréter mais passait par une vraie concertation et la reconnaissance des personnels et de leurs représentants. Pour l’heure, c’est plutôt la défiance qui est de mise. L’article de loi permettant la création d’établissements publics des savoirs fondamentaux est à ce titre emblématique. Nous avons dénoncé cet article qui « oublie » l’éducation nationale dans la création des EPSF, dont la décision reviendrait aux seules collectivités. De la même manière, nous avons alerté le conseiller sur la situation des directeurs d’école dans ces projets. Malgré le récent courrier du ministre qui apporte un certain nombre d’éclaircissements, l’Unsa-Education attend une traduction concrète dans les textes. La vigilance et l’interpellation des parlementaires doivent se poursuivre.


Réforme du lycée

Le principal point d’achoppement reste l’opérationnalité de cette réforme. En effet, la mise en place des emplois du temps s’avèrera difficile, en particulier dans les établissements les plus petits. Par ailleurs, l’organisation des E3C (épreuves communes du contrôle continu) sera « consommatrice » de moyens et aboutira à instaurer un système d’examens permanents lourd. Si l’Unsa-Education est favorable à la réforme du lycée, il faut néanmoins souligner le changement de philosophie qu’elle impulse. Des moyens supplémentaires seront nécessaires à sa mise en œuvre. Les établissements ne pourront pas supporter de nouvelles suppressions de postes administratifs et répondre à la réforme. L’Unsa-Education et son syndicat A&I ont appelé à la lucidité sur ce sujet.


Suppressions de postes administratifs

Le nombre de suppressions est inacceptable. Le poids de Bercy est ici majeur. Il semblerait que le ministère du budget ait du mal à comprendre la nécessité des emplois administratifs à l’éducation nationale… Concernant notre région, nous avons alerté sur la tendance qui se dessine à supprimer davantage de postes dans les académies de Poitiers et Limoges (13 et 8 emplois) plutôt qu’à Bordeaux (9). L’Unsa-Education voit là un risque probable, à terme, de disparitions pures et simples de services rendus inopérants par les suppressions successives de postes et des pertes de compétences. Comment mieux justifier la disparition de quelque chose qu’en en démontrant l’inefficacité (après l’avoir organisée) ?


Les réponses du conseiller

Le conseiller s’est surtout évertué à redorer l’image de son ministre et nous a assuré de sa volonté d’écoute et de concertation. La confiance « pourrait se retrouver par des garanties et des précisions apportées sur les textes ». Nous n’en attendons pas moins. Le ministère, par la voie de son conseiller, semble très préoccupé à contrer les fake-news plutôt qu’à répondre concrètement. A l’Unsa-Education, nous ne sommes ni adeptes ni dupes de la désinformation. Nous restons centrés sur notre volonté de faire avancer les dossiers dans la concertation, le vrai dialogue social et le réformisme constructif.

Jean-François ROLAND – Stéphane BOCQUIER – Yannick THEVENET