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Urgence climatique: une jeunesse qui ne demande qu’à agir

Le sujet de l’environnement et plus particulièrement du dérèglement climatique est vital pour les jeunes. 82% des 15-25 ans interrogés dans le cadre d’une étude de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) déclarent accorder une grande importance aux enjeux environnementaux. Ainsi beaucoup se déclarent prêts à agir, mais peu le font vraiment. C’est le paradoxe révélé par l’étude. L’UNSA Education, engagée dans la transition écologique, fait le point.

Un niveau de fatalisme élevé

Notre jeunesse est-elle plus prompte à dénoncer qu’à agir? Ce n’est pas vraiment le cas, mais pour autant elle n’est pas toujours active dans son engagement pour la préservation de l’environnement. Elle n’est en tout cas pas moins passive dans son engagement pour l’environnement que la normale. Ainsi celui-ci continue de se traduire de façon individuelle, et quasi exclusivement à travers les gestes du quotidien (tri des déchets, chasse au gaspillage, boycott des marques) : chez les 15-25 ans ils ne sont que 12% à être engagés dans une association de défense de l’environnement, ou encore 17% à déclarer avoir participé à une manifestation climat.

Bien que le sujet soit vital dans l’esprit des jeunes, ils n’ont donc globalement que peu d’entrain, ou manquent de motivation, pour s’engager au-delà de ces pratiques individuelles. L’étude révèle qu’il ne s’agit pas là d’un paradoxe propre à l’âge ado et adulescent, mais de l’expression d’un niveau de fatalisme très répandu : l’accélération du dérèglement climatique est telle qu’elle laisse les jeunes démunis, convaincus qu’il ne sert à rien de s’engager puisque les chances de limiter la catastrophe sont déjà passées. Ainsi, s’ils respectent l’action collective, associative ou militante, et la perçoivent comme seule à même de dépasser les enjeux liés au dérèglement, ils connaissent peu les associations de défense de l’environnement. L’engagement collectif et public est par ailleurs jugé chronophage, et perçu comme hors de portée intellectuelle et morale. Le traitement médiatique traditionnel est jugé anxiogène et peu dissert sur les perspectives d’actions positives à mener, là où les répondants disent rechercher des contenus positifs, et incitant à l’action par l’exemple.

L’enjeu de l’éducation

En dépit de ce fatalisme, la confiance des jeunes en leurs interactions sociales, notamment avec les autres générations, et en l’école pour dépasser leur angoisse et agir, dressent des perspectives pour les acteurs éducatifs. En effet, après la maison et la famille, l’école s’impose comme un acteur majeur de la sensibilisation aux enjeux environnementaux. Bien que jugée globalement positive, l’action éducative hors la maison concentre également des attentes fortes en la matière ! Ainsi 81% d’entre eux estiment que L’École a un rôle fondamental à jouer pour sensibiliser les enfants aux enjeux environnementaux. Ils attendent du système éducatif des enseignements dédiés et presque, note l’enquête « une formation pour devenir des citoyens modèles et engagés pour l’environnement. »

L’Unsa Éducation aspire à des perspectives semblables pour le milieu éducatif. Elle s’inquiète que ce sujet, pourtant inscrit sur la feuille de route de la première ministre dès la nomination du gouvernement Borne 1, et censé irriguer tous les ministères demeure encore trop absent des agendas sociaux de nos ministères. L’hésitation de la jeunesse à s’engager véritablement pour la préservation de l’environnement appelle pourtant une coopération ministérielle immédiate, forte et exigeante. Elle engage également la mobilisation des partenaires sociaux, en coopération avec les associations de jeunesse et de l’environnement. A l’Unsa Éducation nous y sommes prêts.

Pour aller plus loin: l’enquête de l’ADEME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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