Nous n’accepterons pas de recul sur l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
Ces programmes sont équilibrés, progressifs, et fixent des objectifs d’apprentissage qui tiennent compte de l’âge et de la maturité des enfants et des adolescents. Nous réfutons les arguments de l’extrême-droite : la théorie du genre, souvent évoquée, n’existe pas. Elle ne peut donc pas figurer dans des programmes d’enseignement. Ce qui existe en revanche, ce sont des études du genre, qui sont indispensables pour démontrer des inégalités femme/homme qui se construisent dès l’enfance et des stéréotypes, par exemple dans les jeux qu’on peut proposer à des filles ou à des garçons dans un cadre scolaire.
Alors que le cadre légal français, instaurant trois séances obligatoires par an, est posé depuis 2001, seuls 15% des élèves bénéficient de séances régulières d’éducation à la vie affective, relationnelle, et sexuelle (EVARS). C’est pourtant une recommandation mondiale, définie par l’UNESCO depuis 2009 qui a publié des « principes directeurs internationaux pour une éducation complète à la sexualité » et qui doit encourager tous les personnels de l’éducation nationale à se saisir de la question. Elle devra être accompagnée d’un plan massif de formation, et de toutes les assurances de protection de la part de l’employeur envers celles et ceux qui pourraient être attaqués pour la mettre en œuvre.
En éduquant les enfants et les adolescents pour apprendre à se connaître, vivre et grandir avec leuir corps, rencontrer les autres, construire des relations respectueuses, trouver sa place dans la société, y être libre et responsable, cette éducation prépare à vivre ensemble, en citoyennes et en citoyens républicains. Elle permet de faire vivre nos principes républicains -liberté, égalité, fraternité- et de s’exercer à la responsabilité affective, relationnelle, puis sexuelle.
Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA EDUCATION
A Ivry sur Seine, le 28 novembre 2024