Lutte contre le bizutage : la prévention?

Geneviève Fioraso a annoncé, le 6 novembre 2013, qu’elle retirait son parrainage à l’association de la course croisière de l’Edhec pour l’édition 2014, suite à l‘ouverture d’une information judiciaire concernant un acte de bizutage sur un étudiant de première année de l’Edhec à Lille.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, cet élève de première année s’est grièvement blessé à la suite d’une soirée d’intégration de l’association étudiante Course-croisière Edhec.

La ministre a également insisté sur la « responsabilité » et le « devoir de vigilance » des chefs d’établissement et présidents d’université, « même lorsque les événements d’intégration sont organisés hors des locaux de l’établissement ».

Depuis la loi du 18 juin 1998, relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs (portée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’Enseignement scolaire), le bizutage est devenu un délit. Il est passible d’une peine de six mois de prison et d’une amende de 7 500 €. Une peine qui peut être alourdie si les actes sont commis sur des personnes particulièrement vulnérables.

Malgré cette loi, plusieurs incidents se sont produits. D’ailleurs, dans une note envoyée aux présidents d’universités et directeurs d’établissement d’enseignement supérieur à la rentrée 2012, Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé également que les personnes «qui ont créé ou contribué à créer la situation ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter» peuvent être poursuivies. De même que des sanctions disciplinaires peuvent être engagées à l’encontre des auteurs et des personnels.

Le comité national contre le bizutage a été crée en 1997. Il a pour rôle de recueillir les témoignages de victimes, d’interpeller les autorités concernées et d’informer et sensibiliser les étudiants et les personnels d’encadrement à la demande des chefs d’établissement pour prévenir ou éradiquer le bizutage.

La médiatisation des derniers incidents nous rappellent cependant que peu de plaintes sont déposées. La loi du silence entoure souvent ce phénomène. La prévention doit être l’affaire de tous pour éradiquer ce phénomène. Pour être efficace, et au vu des problématiques rencontrées par les étudiants, elle devrait être également plus globale pour inclure les conduites à risques des étudiants telles que les alcoolisations massives.

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Geneviève Fioraso a annoncé, le 6 novembre 2013, qu’elle retirait son parrainage à l’association de la course croisière de l’Edhec pour l’édition 2014, suite à l‘ouverture d’une information judiciaire concernant un acte de bizutage sur un étudiant de première année de l’Edhec à Lille.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, cet élève de première année s’est grièvement blessé à la suite d’une soirée d’intégration de l’association étudiante Course-croisière Edhec.

La ministre a également insisté sur la « responsabilité » et le « devoir de vigilance » des chefs d’établissement et présidents d’université, « même lorsque les événements d’intégration sont organisés hors des locaux de l’établissement ».

Depuis la loi du 18 juin 1998, relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs (portée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’Enseignement scolaire), le bizutage est devenu un délit. Il est passible d’une peine de six mois de prison et d’une amende de 7 500 €. Une peine qui peut être alourdie si les actes sont commis sur des personnes particulièrement vulnérables.

Malgré cette loi, plusieurs incidents se sont produits. D’ailleurs, dans une note envoyée aux présidents d’universités et directeurs d’établissement d’enseignement supérieur à la rentrée 2012, Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé également que les personnes «qui ont créé ou contribué à créer la situation ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter» peuvent être poursuivies. De même que des sanctions disciplinaires peuvent être engagées à l’encontre des auteurs et des personnels.

Le comité national contre le bizutage a été crée en 1997. Il a pour rôle de recueillir les témoignages de victimes, d’interpeller les autorités concernées et d’informer et sensibiliser les étudiants et les personnels d’encadrement à la demande des chefs d’établissement pour prévenir ou éradiquer le bizutage.

La médiatisation des derniers incidents nous rappellent cependant que peu de plaintes sont déposées. La loi du silence entoure souvent ce phénomène. La prévention doit être l’affaire de tous pour éradiquer ce phénomène. Pour être efficace, et au vu des problématiques rencontrées par les étudiants, elle devrait être également plus globale pour inclure les conduites à risques des étudiants telles que les alcoolisations massives.