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Être rémunéré∙es dignement : voilà l’urgence !

Dans un contexte de forte inquiétude des personnels, l'UNSA Éducation demande avec insistance une rémunération digne de l'ensemble des personnels d'éducation. Déclaration au CTMEN du 16 mars 2022.

En premier lieu, l’UNSA Éducation tient à exprimer son soutien aux femmes et aux hommes qui en ce moment, en Ukraine, sont victimes de crimes de guerre et défendent les valeurs démocratiques et de progrès qui sont celles que portent notre fédération.

 

Ce Comité Technique ministériel se réunit dans un contexte de forte inquiétude des personnels.

 

Hier, journée mondiale du travail social, le SNASEN UNSA a dénoncé la dégradation criante des conditions d’exercice des assistant∙es et conseiller∙ères techniques et leur charge de travail exponentielle pour venir en aide aux familles, aux personnels, aux étudiant∙es, sans reconnaissance de ce travail.

 

Demain, l’UNSA appelle l’ensemble des salarié∙es et agent∙es public∙ques à faire entendre leurs inquiétudes. L’UNSA Éducation s’y associe au nom de l’ensemble des personnels du MENJS, fonctionnaires et contractuel∙les.

 

Depuis 2017, aucune évolution du point d’indice dans la fonction publique n’a été actée. Compte tenu du contexte inflationniste liée à la pandémie, amplifié par la guerre aux portes de l’Europe, des réponses concrètes et rapides sont attendues par les personnels.

 

Les circonstances ont prouvé récemment combien il était indispensable de disposer d’un service public fort. Elles ont montré combien la force du service public en général, du service public d’éducation en particulier était indispensable pour faire face à des situations exceptionnelles.

 

Faire le choix d’un service public de qualité, c’est aussi avoir le courage de faire le choix de l’effort budgétaire nécessaire pour rémunérer dignement ses agent∙es, et veiller à ce qu’ils/elles exercent dans des conditions de travail satisfaisantes. Préparer l’avenir au travers de l’École, se soucier des personnels qui s’engagent dans le service public d’éducation ne peut plus ni être contourné, ni être différé.

 

L’UNSA Éducation ne nie pas qu’au sein du ministère, des avancées aient été actées. Pourtant, si dans certains cas elles ont permis la signature de relevés de conclusions, la question des rémunérations des agent∙es public∙ques, particulièrement au sein du ministère ENJS, reste une difficulté majeure.  

 

L’UNSA Éducation dénonce la négligence à l’endroit de certains personnels, comme les personnels ITRF par exemple. Nous pouvons citer également les infirmier∙ères EN et les personnels de services sociaux, dont la rémunération n’est pas digne d’une catégorie A, et qui ont été exclu∙es du Ségur de la Santé. S’agissant des personnels de catégorie C, l’amélioration de leurs grilles, actée en juillet dernier, leur a seulement permis d’atteindre une rémunération au niveau du SMIC, et les quelques euros mensuels obtenus ont déjà été écrasés par l’inflation. Les personnels de catégorie B, restent oubliés, ils/elles font face à une charge de travail accrue tout en voyant leur pouvoir d’achat diminuer.

 

Il appartient au ministère de se saisir au plus vite de cette question centrale de l’attractivité et du pouvoir d’achat.

Les effets conjugués de l’augmentation concurrentielle des rémunérations dans le privé, de l’inflation galopante, de la régression du pouvoir d’achat des personnels, de la dégradation de leurs conditions de travail, de l’instabilité des modalités de recrutements conduit à la désaffection progressive des métiers de l’Éducation nationale.

 

Pour certaines catégories de personnels, sur certains territoires, cela conduit même à recruter majoritairement des contractuel∙les. Pire : même le recrutement de contractuel∙les ne permet plus de couvrir certains postes, tant les conditions de rémunération sont peu attractives, comme pour les médecins EN. La situation actuelle doit vous alerter sur les risques de déprofessionnalisation de nos métiers et exige des réponses à la hauteur des attentes.

 

La ministre de la transformation et de la fonction publiques a annoncé lundi le dégel du point d’indice et a pris un arrêté pour revaloriser les indemnités kilométriques de 10%. Il reste maintenant à définir quelle sera l’augmentation du point d’indice. Pour l’UNSA Éducation, elle ne peut être inférieure au montant de l’inflation c’est-à-dire 3,6%.

 

Pour le seul ministère de l’Éducation nationale, des mesures sont devenues incontournables :

  • Immédiatement, c’est la revalorisation de l’ISSR en conséquence de l’arrêté relatif à la revalorisation des frais kilométriques ainsi que la création d’une indemnité de fonction pour les AESH.
  • À brève échéance, c’est la revalorisation de tous les métiers de l’Éducation nationale.

 

La situation de certains personnels est devenue insupportable. Certain∙es, actuellement en situation de précarité, sont obligé∙es de négocier des changements d’affectation car il ne leur est plus possible de se rendre sur leur lieu de travail en raison de l’augmentation du coût des carburants.  Non seulement les métiers de l’Éducation nationale ne mettent plus à l’abri des fins de mois difficiles mais leur exercice met les personnels en tension, voire en difficulté financière.

 

L’UNSA Éducation demande la considération auquel chaque agent∙e a droit. La première étant de cesser de voir son pouvoir d’achat diminuer et d’être rémunéré∙e dignement.

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