Eduquer pour prévenir les discriminations liées à l’orientation sexuelle : tous responsables !

A l’heure où le monde est choqué par le massacre d’Orlando dimanche 12 juin touchant la communauté LGBT, réfléchissons sur la rôle de l’éducation au sens large dans l’action contre les LGBT-phobies. Afin qu’au-delà d’une éducation contre l’homophobie nous soyons tous acteurs d’une éducation non homophobe…

La jeunesse représente un enjeu central de cette lutte, en étant une cible « facile » des attaques homophobes et sexistes, tout comme des « bourreaux ». Quelle est l’une des premières insultes entendues dans les cours d’écoles ? « pédé » !

Protéger et accompagner les jeunes LGBT

Malgré la multiplication de diverses initiatives visant à promouvoir le droit à la diversité des orientations sexuelles et à sensibiliser les citoyens contre les LGBT-phobies, les discriminations sont hélas toujours très prégnantes dans la société française…Les débats autour de la loi relative au « mariage pour tous » en 2013 a d’ailleurs constitué un véritable déclencheur de l’homophobie latente.

Justement, parce que l’adolescence et la transition vers l’âge adulte sont des moments clés de la construction identitaire des individus, des actions ciblées doivent être pensées et mises en place. Tout d’abord, le premier besoin est celui d’un accueil et d’une écoute adaptés à destination de tous les jeunes concernés, y compris pour ceux qui sont en plein questionnent. Les associations et notamment les associations étudiantes peuvent jouer un rôle majeur, sur la dimension socialisatrice. Certaines associations développent une intervention spécifique, comme par exemple l’association Contact qui aide les familles et amis à comprendre et à accepter l’orientation sexuelle de leurs proches.

Internet peut également jouer un rôle important pour sortir des jeunes de leur isolement, en s’érigeant comme un premier lien avec l’extérieur. On retrouve des sites généralistes dédiés aux questions de santé (filsantejeunes.com, onsexprime.fr) ou plus spécialisés pour le public LGBT (cestcommeca.net, et-alors.net, ligneazur.org). La téléphonie sociale, généraliste ou spécialisée, informe et soutient les jeunes, en complémentarité avec d’autres acteurs sociaux.
Pour ceux qui sont victimes d’homophobie et de transphobie chez eux et qui se retrouvent dans des situations de rupture, des structures spécialisées proposent un hébergement d’urgence, comme l’association Le Refuge. Créée en 2003 à Montpellier, reconnue d’utilité publique, elle est installée sur 7 régions et met à disposition un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs.

Quelles actions dans le cadre scolaire et extra-scolaire ?

Le cadre de référence reste la loi du 4 juillet 2001, elle constitue le premier repère en matière d’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire. La principale avancée consiste à déterminer précisément « qu’une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ». Ensuite, plus spécifiquement, c’est la circulaire de préparation de la rentrée scolaire de 2008 (circulaire n°2008-042 du 4 avril 2008) qui mentionne clairement le rôle de l’école dans la luttee contre l’homophobie.

En décembre 2015, le Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a lancé la nouvelle campagne pour prévenir les violences et les discriminations homophobes. On rappelle à cette occasion que selon le dernier rapport de l’association SOS Homophobie, les victimes d’intolérances liées à leur orientation sexuelle sont souvent âgés de moins de 18 ans (53%). Par ailleurs, les agressions à caractère homophobes sont principalement le fait des élèves ou étudiants du même établissement que la victime…

D’où l’importance d’agir rapidement, localement, au plus près des jeunes, de façon complémentaire entre professionnels ! Ainsi, de nombreuses initiatives voient le jour dans les établissements, certaines équipes pédagogiques arrivant à développer des actions grâce au cadre offert par les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté-CESC.
De plus en plus d’enseignants abordent l’homosexualité dans le cadre des programmes scolaires, comme ce professeur de français à Saint-Ouen qui s’appuie sur l’œuvre de Raymond Queneau, Zazie dans le métro
Un autre type d’action revêt une réelle pertinence : l’invention d’une diversité d’acteurs extérieurs aux équipes pédagogiques. Il s’agit là d’apporter une connaissance plus fine sur le sujet, par quelqu’un de plus « distant », permettant de faire circuler la parole d’une autre façon. Trois associations sont reconnues aujourd’hui pour ce travail sur tout le territoire français : Estim’, SOS homophobie et Contact.

Il existe alors une multitude d’acteurs en capacité d’intervenir sur le sujet et d’épauler les jeunes, les éducateurs et les professionnels de jeunesse, et les outils dont ils disposent sont tout aussi diversifiés : la littérature, le sport, la photographie, le théâtre, les ateliers vidéo.  En résumé, toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour œuvrer davantage pour que chacun prenne ses responsabilités, afin d’avancer  vers une société véritablement inclusive et non homophobe !!!

Retrouvez ici :

Les Cahiers de l’action de l’INJEP 

La campagne contre l’homophobie à l’école

Des Outils pour prévenir l’homophobie 

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La jeunesse représente un enjeu central de cette lutte, en étant une cible « facile » des attaques homophobes et sexistes, tout comme des « bourreaux ». Quelle est l’une des premières insultes entendues dans les cours d’écoles ? « pédé » !

Protéger et accompagner les jeunes LGBT

Malgré la multiplication de diverses initiatives visant à promouvoir le droit à la diversité des orientations sexuelles et à sensibiliser les citoyens contre les LGBT-phobies, les discriminations sont hélas toujours très prégnantes dans la société française…Les débats autour de la loi relative au « mariage pour tous » en 2013 a d’ailleurs constitué un véritable déclencheur de l’homophobie latente.

Justement, parce que l’adolescence et la transition vers l’âge adulte sont des moments clés de la construction identitaire des individus, des actions ciblées doivent être pensées et mises en place. Tout d’abord, le premier besoin est celui d’un accueil et d’une écoute adaptés à destination de tous les jeunes concernés, y compris pour ceux qui sont en plein questionnent. Les associations et notamment les associations étudiantes peuvent jouer un rôle majeur, sur la dimension socialisatrice. Certaines associations développent une intervention spécifique, comme par exemple l’association Contact qui aide les familles et amis à comprendre et à accepter l’orientation sexuelle de leurs proches.

Internet peut également jouer un rôle important pour sortir des jeunes de leur isolement, en s’érigeant comme un premier lien avec l’extérieur. On retrouve des sites généralistes dédiés aux questions de santé (filsantejeunes.com, onsexprime.fr) ou plus spécialisés pour le public LGBT (cestcommeca.net, et-alors.net, ligneazur.org). La téléphonie sociale, généraliste ou spécialisée, informe et soutient les jeunes, en complémentarité avec d’autres acteurs sociaux.
Pour ceux qui sont victimes d’homophobie et de transphobie chez eux et qui se retrouvent dans des situations de rupture, des structures spécialisées proposent un hébergement d’urgence, comme l’association Le Refuge. Créée en 2003 à Montpellier, reconnue d’utilité publique, elle est installée sur 7 régions et met à disposition un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs.

Quelles actions dans le cadre scolaire et extra-scolaire ?

Le cadre de référence reste la loi du 4 juillet 2001, elle constitue le premier repère en matière d’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire. La principale avancée consiste à déterminer précisément « qu’une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ». Ensuite, plus spécifiquement, c’est la circulaire de préparation de la rentrée scolaire de 2008 (circulaire n°2008-042 du 4 avril 2008) qui mentionne clairement le rôle de l’école dans la luttee contre l’homophobie.

En décembre 2015, le Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a lancé la nouvelle campagne pour prévenir les violences et les discriminations homophobes. On rappelle à cette occasion que selon le dernier rapport de l’association SOS Homophobie, les victimes d’intolérances liées à leur orientation sexuelle sont souvent âgés de moins de 18 ans (53%). Par ailleurs, les agressions à caractère homophobes sont principalement le fait des élèves ou étudiants du même établissement que la victime…

D’où l’importance d’agir rapidement, localement, au plus près des jeunes, de façon complémentaire entre professionnels ! Ainsi, de nombreuses initiatives voient le jour dans les établissements, certaines équipes pédagogiques arrivant à développer des actions grâce au cadre offert par les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté-CESC.
De plus en plus d’enseignants abordent l’homosexualité dans le cadre des programmes scolaires, comme ce professeur de français à Saint-Ouen qui s’appuie sur l’œuvre de Raymond Queneau, Zazie dans le métro
Un autre type d’action revêt une réelle pertinence : l’invention d’une diversité d’acteurs extérieurs aux équipes pédagogiques. Il s’agit là d’apporter une connaissance plus fine sur le sujet, par quelqu’un de plus « distant », permettant de faire circuler la parole d’une autre façon. Trois associations sont reconnues aujourd’hui pour ce travail sur tout le territoire français : Estim’, SOS homophobie et Contact.

Il existe alors une multitude d’acteurs en capacité d’intervenir sur le sujet et d’épauler les jeunes, les éducateurs et les professionnels de jeunesse, et les outils dont ils disposent sont tout aussi diversifiés : la littérature, le sport, la photographie, le théâtre, les ateliers vidéo.  En résumé, toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour œuvrer davantage pour que chacun prenne ses responsabilités, afin d’avancer  vers une société véritablement inclusive et non homophobe !!!

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Des Outils pour prévenir l’homophobie