Droit à la sieste au travail : un sujet pris très au sérieux par nos voisins

La sieste au travail : un débat de santé publique pris très au sérieux chez nos voisins, une solution en matière de prévention des RPS (risques psycho-sociaux).

Alors que le stress est cause d’absentéisme et que celui qui résulte d’une organisation du travail trop contraignante peut conduire à des suicides. Pratiquer la sieste sur le lieu de travail serait une solution de prévention des RPS (risques psycho-sociaux) nous dit Bruno Comby, spécialiste de la santé préventive et de la lutte contre le stress.

Tout d’abord, sachons que le sommeil est rarement traité dans les rapports réalisés sur les RPS parce qu’il se situe à la frontière du psychologique et du physiologique et se place sur une charnière comportementale où d’énormes progrès peuvent émerger si l’on accepte de s’interroger sur les façons dont on gère son emploi du temps, son sommeil, son éveil, etc.

La sieste : espace de bien-être individuel mais pas seulement
Elle est source de créativité, permet d’augmenter son efficacité et ses propres performances, accroit la vigilance, booste la concentration, allonge la durée de vie car l’on tombe moins malade. Elle limite les sautes d’humeur et prévient les accidents du travail tout en améliorant la productivité.

On le voit, la sieste permet d’obtenir d’excellents résultats. Elle devient un espace de bien-être individuel qui, vu sur un plan collectif et de santé publique, permet d’entrer dans le domaine de la prévention. Enfin, les entreprises qui ont fait l’expérience de mettre en place une salle de sieste ont vu leur productivité s’améliorer de 20 %.

La sieste au travail : Tabou ou droit humain ?
Notre monde évolue et selon les régions du monde, la sieste au travail est, soit un peu tabou comme en Europe du Sud où elle possède une image négative, soit plébiscitée, à l’instar de l’Allemagne où une dirigeante syndicale administratrice du Pôle Emploi allemand propose de l’inscrire dans les constitutions du pays de manière à ce que chaque travailleur ait le droit au repos.
Ce n’est pas nouveau car ce droit à la sieste, le « xiuxu »petit repos– est clairement inscrit dans la constitution chinoise. Enfin, aux États-Unis, le concept de « power nap » –sieste revigorante– connaît un franc succès. Reste la France, où 19 % des salariés avouent s’y adonner après le repas mais en cachette dans des endroits aussi insolites que dans leur voiture sur le parking de l’entreprise ou encore aux toilettes.

Plus qu’une soupape, la sieste au travail semble être une des solutions à la question du stress dans l’entreprise. Aussi, à l’heure où le débat sur les CHSCT* dans les établissements d’enseignement se centre sur les RPS, qu’attendons-nous pour examiner les possibilités de promotion de ce nouveau « droit à la sieste » ?

Au CSEE où l’UNSA Éducation intervient dans le groupe de pilotage du projet « Solidarité entre les syndicats pour obtenir des lieux de travail et d’apprentissage sains et sécurisés », l’UNSA Éducation ne manquera pas de proposer cette piste de réflexion aux collègues lors de la conférence finale à Madrid les 10 et 11 octobre prochains.

*CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

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Alors que le stress est cause d’absentéisme et que celui qui résulte d’une organisation du travail trop contraignante peut conduire à des suicides. Pratiquer la sieste sur le lieu de travail serait une solution de prévention des RPS (risques psycho-sociaux) nous dit Bruno Comby, spécialiste de la santé préventive et de la lutte contre le stress.

Tout d’abord, sachons que le sommeil est rarement traité dans les rapports réalisés sur les RPS parce qu’il se situe à la frontière du psychologique et du physiologique et se place sur une charnière comportementale où d’énormes progrès peuvent émerger si l’on accepte de s’interroger sur les façons dont on gère son emploi du temps, son sommeil, son éveil, etc.

La sieste : espace de bien-être individuel mais pas seulement
Elle est source de créativité, permet d’augmenter son efficacité et ses propres performances, accroit la vigilance, booste la concentration, allonge la durée de vie car l’on tombe moins malade. Elle limite les sautes d’humeur et prévient les accidents du travail tout en améliorant la productivité.

On le voit, la sieste permet d’obtenir d’excellents résultats. Elle devient un espace de bien-être individuel qui, vu sur un plan collectif et de santé publique, permet d’entrer dans le domaine de la prévention. Enfin, les entreprises qui ont fait l’expérience de mettre en place une salle de sieste ont vu leur productivité s’améliorer de 20 %.

La sieste au travail : Tabou ou droit humain ?
Notre monde évolue et selon les régions du monde, la sieste au travail est, soit un peu tabou comme en Europe du Sud où elle possède une image négative, soit plébiscitée, à l’instar de l’Allemagne où une dirigeante syndicale administratrice du Pôle Emploi allemand propose de l’inscrire dans les constitutions du pays de manière à ce que chaque travailleur ait le droit au repos.
Ce n’est pas nouveau car ce droit à la sieste, le « xiuxu »petit repos– est clairement inscrit dans la constitution chinoise. Enfin, aux États-Unis, le concept de « power nap » –sieste revigorante– connaît un franc succès. Reste la France, où 19 % des salariés avouent s’y adonner après le repas mais en cachette dans des endroits aussi insolites que dans leur voiture sur le parking de l’entreprise ou encore aux toilettes.

Plus qu’une soupape, la sieste au travail semble être une des solutions à la question du stress dans l’entreprise. Aussi, à l’heure où le débat sur les CHSCT* dans les établissements d’enseignement se centre sur les RPS, qu’attendons-nous pour examiner les possibilités de promotion de ce nouveau « droit à la sieste » ?

Au CSEE où l’UNSA Éducation intervient dans le groupe de pilotage du projet « Solidarité entre les syndicats pour obtenir des lieux de travail et d’apprentissage sains et sécurisés », l’UNSA Éducation ne manquera pas de proposer cette piste de réflexion aux collègues lors de la conférence finale à Madrid les 10 et 11 octobre prochains.

*CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.