Courir pour ne pas qu’elles s’essoufflent !

Il y a dix jours, l’équipe de France de natation rentrait des championnats d’Europe de Berlin. Après la coupe du monde du Brésil et les championnats d’Europe d’athlétisme de Zurich, cet été aura comblé les amateurs de sport. Que ce soit pour le bronze, l’argent, l’or, les records qui tombent ou juste pour l’ambiance, le spectacle sportif doit aujourd’hui être à la hauteur des enjeux économiques qu’il implique. Pourtant s’il est sujet à de nombreuses critiques, le sport est aussi et surtout une référence indispensable pour son aspect pédagogique.

Qu’il soit en effet individuel ou collectif, le sport est par définition contraignant car il nécessite des règles. Lorsque ces dernières sont inculquées et respectées le sport prend alors toute sa dimension éducative.
Pratiqué à haut niveau, scolairement ou par loisir, il permet d’apprendre à se connaître, tant physiquement que psychologiquement. Écouter son corps et le respecter – accepter l’échec et persévérer – prendre goût à l’effort et se dépasser- sont autant de principes transmis par la famille et l’École, mais que la pratique sportive permet d’aborder autrement. Comme le souligne Irina BOKOVA, directrice générale de l’UNESCO, « le sport a le pouvoir de réunir des personnes de cultures différentes autour de valeurs partagées », et « joue un rôle capital pour la promotion de l’égalité des genres ».
Là encore, il s’agit de valeurs portées par notre système éducatif qui sont au fondement de la citoyenneté républicaine.

Effectivement, il n’y a pas de valeurs spécifiques au sport mais sa pratique permet l’expérience du jeu, de l’aventure et des relations. Par cet aspect, il est éducatif et socialisant.

Cette période de rentrée sous le signe des rythmes scolaires et plus largement du projet de Refondation de l’École, pourrait être l’occasion d’ouvrir le débat sur la mise en œuvre d’une véritable politique éducative par le sport. En ce sens, l’UNSA Education milite depuis des années pour la mise en place d’un pôle éducatif qui lierai le ministère de l’Éducation Nationale à celui de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative.

Une réflexion entre tous les acteurs concernés pourrait être engagée en s’appuyant sur le rapport de la cour des comptes rendu public en janvier 2013 et intitulé « Sport pour tous et sport de haut niveau : pour une réorientation de l’action de l’Etat ».

Ce dernier, dès son introduction rappelle qu’en 2006, un article a été ajouté au code du sport et précise que « Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général. » Malgré ce lien entre le sport et l’éducation, ce rapport montre que « les initiatives du ministère des sports d’une part, et celles des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’autre part, ne sont pas coordonnées ».

Afin d’analyser la performance des politiques relatives au sport, l’enquête est axée sur les deux principaux objectifs fixés par l’État : le développement du sport pour le plus grand nombre, et de l’excellence du sport à haut niveau. Il met alors en évidence les fortes et persistantes inégalités dans l’accès de la population aux équipements sportifs notamment pour les femmes, les personnes handicapées et les habitants des zones urbaines sensibles qui restent sous-représentés dans les clubs. Il invite par ailleurs « à mieux associer le sport scolaire et universitaire à la politique de développement du sport.

Il est clair que le sport a une portée éducative et sociale. Nelson Mandela disait que « le sport fait naître l’espoir, là où régnait le désespoir ».
En effet, malgré les attitudes belliqueuses, les dérives… le sport doit permettre avant tout de véhiculer les principes humanistes auxquelles nous sommes attachés.
Alors il faut continuer à jouer, sauter, courir et nager pour que toutes ces valeurs humanistes ne s’essoufflent pas.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Il y a dix jours, l’équipe de France de natation rentrait des championnats d’Europe de Berlin. Après la coupe du monde du Brésil et les championnats d’Europe d’athlétisme de Zurich, cet été aura comblé les amateurs de sport. Que ce soit pour le bronze, l’argent, l’or, les records qui tombent ou juste pour l’ambiance, le spectacle sportif doit aujourd’hui être à la hauteur des enjeux économiques qu’il implique. Pourtant s’il est sujet à de nombreuses critiques, le sport est aussi et surtout une référence indispensable pour son aspect pédagogique.

Qu’il soit en effet individuel ou collectif, le sport est par définition contraignant car il nécessite des règles. Lorsque ces dernières sont inculquées et respectées le sport prend alors toute sa dimension éducative.
Pratiqué à haut niveau, scolairement ou par loisir, il permet d’apprendre à se connaître, tant physiquement que psychologiquement. Écouter son corps et le respecter – accepter l’échec et persévérer – prendre goût à l’effort et se dépasser- sont autant de principes transmis par la famille et l’École, mais que la pratique sportive permet d’aborder autrement. Comme le souligne Irina BOKOVA, directrice générale de l’UNESCO, « le sport a le pouvoir de réunir des personnes de cultures différentes autour de valeurs partagées », et « joue un rôle capital pour la promotion de l’égalité des genres ».
Là encore, il s’agit de valeurs portées par notre système éducatif qui sont au fondement de la citoyenneté républicaine.

Effectivement, il n’y a pas de valeurs spécifiques au sport mais sa pratique permet l’expérience du jeu, de l’aventure et des relations. Par cet aspect, il est éducatif et socialisant.

Cette période de rentrée sous le signe des rythmes scolaires et plus largement du projet de Refondation de l’École, pourrait être l’occasion d’ouvrir le débat sur la mise en œuvre d’une véritable politique éducative par le sport. En ce sens, l’UNSA Education milite depuis des années pour la mise en place d’un pôle éducatif qui lierai le ministère de l’Éducation Nationale à celui de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative.

Une réflexion entre tous les acteurs concernés pourrait être engagée en s’appuyant sur le rapport de la cour des comptes rendu public en janvier 2013 et intitulé « Sport pour tous et sport de haut niveau : pour une réorientation de l’action de l’Etat ».

Ce dernier, dès son introduction rappelle qu’en 2006, un article a été ajouté au code du sport et précise que « Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général. » Malgré ce lien entre le sport et l’éducation, ce rapport montre que « les initiatives du ministère des sports d’une part, et celles des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’autre part, ne sont pas coordonnées ».

Afin d’analyser la performance des politiques relatives au sport, l’enquête est axée sur les deux principaux objectifs fixés par l’État : le développement du sport pour le plus grand nombre, et de l’excellence du sport à haut niveau. Il met alors en évidence les fortes et persistantes inégalités dans l’accès de la population aux équipements sportifs notamment pour les femmes, les personnes handicapées et les habitants des zones urbaines sensibles qui restent sous-représentés dans les clubs. Il invite par ailleurs « à mieux associer le sport scolaire et universitaire à la politique de développement du sport.

Il est clair que le sport a une portée éducative et sociale. Nelson Mandela disait que « le sport fait naître l’espoir, là où régnait le désespoir ».
En effet, malgré les attitudes belliqueuses, les dérives… le sport doit permettre avant tout de véhiculer les principes humanistes auxquelles nous sommes attachés.
Alors il faut continuer à jouer, sauter, courir et nager pour que toutes ces valeurs humanistes ne s’essoufflent pas.