Le Parlement européen veut repenser l’éducation

« Face à la crise économique et financière, le Parlement estime que les États membres doivent assurer le droit de chacun, indépendamment de sa situation économique, à une éducation gratuite et universelle et de qualité« .


Ces mots donnent l’orientation de la résolution intitulée « Repenser l’éducation » que le Parlement européen a adoptée le 22 octobre dernier.


S’il n’hésite pas –comme à son habitude- à manier les contradictions dénonçant d’un côté la baisse des investissements publics dans l’éducation (« le Parlement appelle les États membres à faire des dépenses et des investissements publics dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la recherche et de l’innovation une priorité. Il rappelle en effet que toute coupe budgétaire dans ces domaines aura une influence négative sur l’éducation ») et valorisant de l’autre les PPP (en effet « il estime que la promotion des partenariats public-privé est une mesure importante assurant une responsabilité commune pour l’éducation et l’insertion professionnelle, en vue d’une adaptation plus rapide des diplômés aux exigences de l’industrie et du marché, ainsi que pour assurer des ressources supplémentaires en vue de la rénovation technologique du processus éducatif »).


Le parlement européen propose plusieurs mesures. « Il rappelle que de meilleures compétences linguistiques favorisent la mobilité et améliorent l’aptitude à l’emploi, la compréhension des autres cultures et les relations interculturelles ». Il « demande également une approche globale de l’enseignement et de la formation incluant l’apprentissage non formel et informel. ». Il demande également au  « Conseil d’adopter sans retard la directive horizontale anti-discrimination, un instrument essentiel pour garantir une égalité véritable et lutter contre les préjugés et la discrimination, y compris à l’école ».


Concernant la jeunesse « comme un investissement pour le futur », le Parlement demande « la reconnaissance et l’implication des organisations de jeunesse et de la société civile dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de formation tout au long de la vie ». « Il appelle à reconnaître les qualifications acquises par les jeunes dans le cadre d’études suivies dans des universités autres que leurs universités-mères, (dont celles acquises dans le cadre du programme Erasmus+). Il demande également à ce que les apprenants et les organisations auxquelles ils sont attachés soient impliqués dans les processus décisionnels relatifs à l’éducation. »


« Le Parlement invite les États membres et les pouvoirs locaux et régionaux à inclure des éléments de formation à la création d’entreprise dans les programmes de l’enseignement de base, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur ».


Il « insiste sur la nécessité d’accroître l’attractivité et la valeur des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques dans l’enseignement », « à dispenser des formations plus efficaces axées sur les compétences transversales » et « appelle à la pluridisciplinarité dans les programmes scolaires et à l’évolution des formations dispensées ».


« Le Parlement encourage les États membres à promouvoir la coopération et les synergies dans le domaine de la formation permanente ». « Il insiste sur la nécessité d’intégrer systématiquement les infrastructures et connaissances dans le domaine des TIC dans tous les secteurs de l’éducation et de la formation. Il relève également l’importance de reconnaître l’éducation comme un droit humain et prie les États membres d’améliorer l’accès ouvert aux documents pédagogiques et scientifiques afin de réduire les coûts de l’éducation et de la recherche, en particulier à la lumière des récentes coupes budgétaires. »


Enfin « le Parlement exhorte par ailleurs les États membres à investir dans l’apprentissage tout au long de la vie des enseignants, afin de contribuer à leur développement professionnel et personnel, ainsi qu’à améliorer le statut et les conditions de travail des enseignants. Il appelle également à la valorisation de la profession d’enseignant ».

Un programme ambitieux dont plusieurs axes sont inscrits dans la Loi de Refondation de l’Ecole et qu’il est urgent en France de concrétiser pour la réussite de toutes et tous.

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Ces mots donnent l’orientation de la résolution intitulée « Repenser l’éducation » que le Parlement européen a adoptée le 22 octobre dernier.


S’il n’hésite pas –comme à son habitude- à manier les contradictions dénonçant d’un côté la baisse des investissements publics dans l’éducation (« le Parlement appelle les États membres à faire des dépenses et des investissements publics dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la recherche et de l’innovation une priorité. Il rappelle en effet que toute coupe budgétaire dans ces domaines aura une influence négative sur l’éducation ») et valorisant de l’autre les PPP (en effet « il estime que la promotion des partenariats public-privé est une mesure importante assurant une responsabilité commune pour l’éducation et l’insertion professionnelle, en vue d’une adaptation plus rapide des diplômés aux exigences de l’industrie et du marché, ainsi que pour assurer des ressources supplémentaires en vue de la rénovation technologique du processus éducatif »).


Le parlement européen propose plusieurs mesures. « Il rappelle que de meilleures compétences linguistiques favorisent la mobilité et améliorent l’aptitude à l’emploi, la compréhension des autres cultures et les relations interculturelles ». Il « demande également une approche globale de l’enseignement et de la formation incluant l’apprentissage non formel et informel. ». Il demande également au  « Conseil d’adopter sans retard la directive horizontale anti-discrimination, un instrument essentiel pour garantir une égalité véritable et lutter contre les préjugés et la discrimination, y compris à l’école ».


Concernant la jeunesse « comme un investissement pour le futur », le Parlement demande « la reconnaissance et l’implication des organisations de jeunesse et de la société civile dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de formation tout au long de la vie ». « Il appelle à reconnaître les qualifications acquises par les jeunes dans le cadre d’études suivies dans des universités autres que leurs universités-mères, (dont celles acquises dans le cadre du programme Erasmus+). Il demande également à ce que les apprenants et les organisations auxquelles ils sont attachés soient impliqués dans les processus décisionnels relatifs à l’éducation. »


« Le Parlement invite les États membres et les pouvoirs locaux et régionaux à inclure des éléments de formation à la création d’entreprise dans les programmes de l’enseignement de base, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur ».


Il « insiste sur la nécessité d’accroître l’attractivité et la valeur des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques dans l’enseignement », « à dispenser des formations plus efficaces axées sur les compétences transversales » et « appelle à la pluridisciplinarité dans les programmes scolaires et à l’évolution des formations dispensées ».


« Le Parlement encourage les États membres à promouvoir la coopération et les synergies dans le domaine de la formation permanente ». « Il insiste sur la nécessité d’intégrer systématiquement les infrastructures et connaissances dans le domaine des TIC dans tous les secteurs de l’éducation et de la formation. Il relève également l’importance de reconnaître l’éducation comme un droit humain et prie les États membres d’améliorer l’accès ouvert aux documents pédagogiques et scientifiques afin de réduire les coûts de l’éducation et de la recherche, en particulier à la lumière des récentes coupes budgétaires. »


Enfin « le Parlement exhorte par ailleurs les États membres à investir dans l’apprentissage tout au long de la vie des enseignants, afin de contribuer à leur développement professionnel et personnel, ainsi qu’à améliorer le statut et les conditions de travail des enseignants. Il appelle également à la valorisation de la profession d’enseignant ».

Un programme ambitieux dont plusieurs axes sont inscrits dans la Loi de Refondation de l’Ecole et qu’il est urgent en France de concrétiser pour la réussite de toutes et tous.