Montpellier, rentrée 2018, la répartition des 121 nouveaux postes de professeurs des écoles.
Sur la prévision d’effectif du premier degré,
L’UNSA Education constate que le rectorat, année après année effectue une prévision des plus précises. -0.2 % à cette rentrée entre la prévision de janvier 2017 et le réalisé de septembre 2017, -0.4 % l’an dernier (rentrée 2016), 0.3 % (rentrée 2015). Le modèle appliqué permet d’arriver au plus près de la rentrée à venir. L’UNSA Education s’interroge sur le préélémentaire. Qu’est-ce qui conduit l’administration à prévoir une baisse des 2 ans et surtout une diminution des 3ans ?
Sur la dotation globale, 121 c’est insufisant !
AUDE 0 poste, Gard 13 postes, Hérault 72 postes, Lozère 0 poste, Pyrénées Orientales 36 postes.
Selon les estimations de l’UNSA Education, la dotation globale de 121 postes n’est pas en mesure de répondre aux priorités nationales de dédoublement des CP en REP et REP+ et des CE1 en REP.
La dotation contraint le rectorat, la proposition de répartition fait plus particulièrement peser sur deux départements le poids de sa faiblesse. Avec 13 moyens seulement, l’administration met le Gard en grande difficulté, elle le contraint à financer les mesures de dédoublement en fermant des classes. Les documents que le ministère a présentés en comité technique ministériel montrent que dans ce département, 92 % des enseignants sont affectés en classe. Dans notre académie, c’est dans le Gard que ce pourcentage est le plus élevé. Le département de l’Aude est tout autant impacté par l’absence de dotation, alors même que des CP en REP vont devoir être dédoublés.
En effet, la mesure annoncée au printemps 2017, n’a pas été accompagnée de moyens supplémentaires, faites sur les dotations départementales ou sur les moyens Plus de Maîtres que de Classes, les dédoublements de CP REP+ actuels doivent régularisés en 2018. Donc 2018 va devoir financer 2017 !
La mesure annoncée va-t-elle être effective partout, l’UNSA Education a demandé l’évaluation du coût par département ?
Va-t-il y avoir une modulation localement ? et en fonction de quels critères ?
Sur la présentation des priorités nationales :
L’ objectif de financer au moins 50% des dédoublements CE1 en REP+, pose plusieurs questions.
– Le 50% restant sera-t-il financer par les départements ?
– Quels vont être les critères déterminant l’attribution des moyens ?
Sur la question de la répartition académique l’utilisation du P/E ne nous semble plus un indicateur pertinent. En effet, si se dessinent des catégories de départements (le cas de la Lozère), la prise en compte dans le calcul du P/E (nombre d’enseignant pour 100 élèves) des mesures d’Education Prioritaire et des moyens de remplacements ne permet
pas de traduire la réalité des conditionnements d’enseignement sur le terrain.
Notre fédération craint fortement que les conditions d’enseignements se dégradent fortement dans des écoles de zones intermédiaires, hors éducation prioritaires, dans lesquelles on compte aussi nombre plus d’élèves en très grandes difficultés.
L’Unsa Education vous demande de retenir des seuils indicatifs dans les zones hors éducation prioritaire pour permettre une lecture d’indicateurs plus proches des réalités des établissements scolaires.
Autres questions sur la dotation 1er degré :
Le département de la Lozère sera- t-il concerné par une dotation de poste au titre des protocoles ruralités ?
Concernant la dotation nationale ASH, notre académie est elle concernée par une dotation annexe ?
Concernant la création de l’unité spécifique Autisme de l’école Jean Jaurès de Toulouges, dans les Pyrénées Orientales, le poste d’enseignant est-il compris dans la dotation de 36 postes ou sera-t-il financé autrement ?
