Agir avec vous

Vous donner de la voix !

La participation est à la mode. La proximité aussi.

La méfiance, parfois même la défiance, vis à vis de toutes les structures instituées étant telle, chacune cherche à nouer ou renouer son action avec les préoccupations et les attentes de ceux pour qui elle entend (prétend ?) agir.

Ainsi l’entreprise s’humanise, l’administration se rapproche, les responsables politiques sollicitent…

Forts de ces avis ainsi recueillis, les décideurs se présentent alors comme les porteurs, voire les réalisateurs, des demandes générales à la manière de cette marque qui affirmait il y a quelques années « Vous en avez rêvé, S… l’a fait ».

Ainsi en est-il en cette période électorale de la fabrication des programmes des candidats. Nombre d’entre eux consultent, interrogent, débattent afin d’affiner, de préciser, de porter des propositions issues « de la base », « du peuple », « du terrain ».

On ne peut que se réjouir de voir la démocratie tenter de se renouveler en donnant la parole aux citoyens. Même si l’on sait que participer ne va pas de soi. Qu’une mode demeure éphémère. Que sans une pérennité et des outils adaptés cette sollicitation ponctuelle n’a guère de sens.

La démocratie sociale -et donc syndicale- a elle aussi des progrès à faire pour se rapprocher de ceux qu’elle entend défendre et représenter.

Là aussi, les discours sont bien souvent éloignés des actes.

On se souvient des critiques portées il y a quelques mois par d’anciens responsables du syndicat majoritaire des enseignants du second degré à la veille de son congrès.  Il y était question de blocages sclérosés et de déconnexion avec les attentes de la profession.

Plus récemment, le report des élections des TPE (très petites entreprises) -par un recours de la première centrale syndicale- durant les fêtes de fin d’année a conduit à une baisse de participation de près de 3%, alors que déjà la mobilisation y est très faible. Difficile dans ce cas de revendiquer la proximité et la représentativité.

Donner la parole, faire participer, co-construire demande de s’inscrire dans une nouvelle approche de la représentation. Il s’agit moins de savoir à la place, d’élaborer dans un bureau, d’échanger entre personnes pensant les mêmes choses que de rencontrer, débattre, écouter, argumenter, confronter toute sorte de gens et d’idées. D’en faire le terreau d’émergence de nouvelles pistes, l’engrais naturel pour consolider nos valeurs et les faire vivre, le support permettant de comprendre les évolutions du monde et de faire des choix de société.

Car la participation ne peut être démagogie. Ceux qui crient le plus forts, fussent-ils les plus nombreux, n’ont pas forcément raison. On sait les excès de la foule et les erreurs des peuples. On sait aussi les échecs et les trahisons de ceux qui refusent de les écouter, de les entendre, de les comprendre, de les prendre en compte.

Les « surprises » inattendues des choix électoraux actuels révèlent cette demande d’évolution. Quel qu’il soit, le prochain président de la République devra y répondre. La démocratie ne survivra que si elle sait répondre aux attentes des citoyens qui n’entendent plus n’être que des sujets, mais revendiquent d’être des acteurs.

La démocratie sociale n’aura de sens que si elle s’appuie sur des organisations représentatives, capables de dialoguer et de construire et non des appareils distants enfermés dans les refus et les oppositions.

Parce qu’elle n’a pas vraiment d’autre choix (nouvelle dans le paysage syndical français, elle ne bénéficie pas de la représentativité d’office accordée durant tant d’années aux confédérations historiques ni de leurs ressources financières) et aussi parce que c’est dans ses convictions, l’UNSA progresse par sa présence sur le terrain, par ses actions de proximité, par l’engagement quotidien de ses militants.

Dans l’Education, alors que nous sommes mieux implantés et depuis longtemps, nous savons que le seul syndicalisme de bureau et d’appareil n’est ni satisfaisant ni suffisant. Nous avons fait le choix de rencontrer les collègues, d’être présents à leur côté, de nourrir nos orientations de leurs avis. Pour la cinquième année consécutive le baromètre des métiers de l’Education, vous donne massivement la parole. Il n’est pas un sondage auprès de quelques centaines de collègues représentatifs. Il est un espace d’expression pour toutes celles et tous ceux qui veulent y participer. Les questions fermées permettent un état des lieux de l’opinion. Les questions ouvertes offrent la possibilité d’exprimer son ressenti, sa sensibilité, sa spécificité.

Le baromètre de l’UNSA Education est augmenté en cette année d’élections de questions supplémentaire qui permettront d’interpeler plus fortement encore demain les candidats, après demain les nouveaux élus.

Mais à lui seul, le baromètre ne fait pas une politique de proximité et de participation.

Isolé, il ne serait qu’un coup ponctuel et inefficace. Il n’aurait que peu de sens.

C’est pourquoi, il s’inscrit dans une démarche plus globale. Si votre avis compte, c’est vrai en permanence, sur les réseaux sociaux, dans nos visites dans les services et établissements, dans la prise en considérations de vos réactions à nos articles et publications…

Il s’agit pour nous, de vous permettre de prendre la parole. Mieux, de vous donner de la voix.


Denis ADAM, le 8 février 2017
 

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La participation est à la mode. La proximité aussi.

La méfiance, parfois même la défiance, vis à vis de toutes les structures instituées étant telle, chacune cherche à nouer ou renouer son action avec les préoccupations et les attentes de ceux pour qui elle entend (prétend ?) agir.

Ainsi l’entreprise s’humanise, l’administration se rapproche, les responsables politiques sollicitent…

Forts de ces avis ainsi recueillis, les décideurs se présentent alors comme les porteurs, voire les réalisateurs, des demandes générales à la manière de cette marque qui affirmait il y a quelques années « Vous en avez rêvé, S… l’a fait ».

Ainsi en est-il en cette période électorale de la fabrication des programmes des candidats. Nombre d’entre eux consultent, interrogent, débattent afin d’affiner, de préciser, de porter des propositions issues « de la base », « du peuple », « du terrain ».

On ne peut que se réjouir de voir la démocratie tenter de se renouveler en donnant la parole aux citoyens. Même si l’on sait que participer ne va pas de soi. Qu’une mode demeure éphémère. Que sans une pérennité et des outils adaptés cette sollicitation ponctuelle n’a guère de sens.

La démocratie sociale -et donc syndicale- a elle aussi des progrès à faire pour se rapprocher de ceux qu’elle entend défendre et représenter.

Là aussi, les discours sont bien souvent éloignés des actes.

On se souvient des critiques portées il y a quelques mois par d’anciens responsables du syndicat majoritaire des enseignants du second degré à la veille de son congrès.  Il y était question de blocages sclérosés et de déconnexion avec les attentes de la profession.

Plus récemment, le report des élections des TPE (très petites entreprises) -par un recours de la première centrale syndicale- durant les fêtes de fin d’année a conduit à une baisse de participation de près de 3%, alors que déjà la mobilisation y est très faible. Difficile dans ce cas de revendiquer la proximité et la représentativité.

Donner la parole, faire participer, co-construire demande de s’inscrire dans une nouvelle approche de la représentation. Il s’agit moins de savoir à la place, d’élaborer dans un bureau, d’échanger entre personnes pensant les mêmes choses que de rencontrer, débattre, écouter, argumenter, confronter toute sorte de gens et d’idées. D’en faire le terreau d’émergence de nouvelles pistes, l’engrais naturel pour consolider nos valeurs et les faire vivre, le support permettant de comprendre les évolutions du monde et de faire des choix de société.

Car la participation ne peut être démagogie. Ceux qui crient le plus forts, fussent-ils les plus nombreux, n’ont pas forcément raison. On sait les excès de la foule et les erreurs des peuples. On sait aussi les échecs et les trahisons de ceux qui refusent de les écouter, de les entendre, de les comprendre, de les prendre en compte.

Les « surprises » inattendues des choix électoraux actuels révèlent cette demande d’évolution. Quel qu’il soit, le prochain président de la République devra y répondre. La démocratie ne survivra que si elle sait répondre aux attentes des citoyens qui n’entendent plus n’être que des sujets, mais revendiquent d’être des acteurs.

La démocratie sociale n’aura de sens que si elle s’appuie sur des organisations représentatives, capables de dialoguer et de construire et non des appareils distants enfermés dans les refus et les oppositions.

Parce qu’elle n’a pas vraiment d’autre choix (nouvelle dans le paysage syndical français, elle ne bénéficie pas de la représentativité d’office accordée durant tant d’années aux confédérations historiques ni de leurs ressources financières) et aussi parce que c’est dans ses convictions, l’UNSA progresse par sa présence sur le terrain, par ses actions de proximité, par l’engagement quotidien de ses militants.

Dans l’Education, alors que nous sommes mieux implantés et depuis longtemps, nous savons que le seul syndicalisme de bureau et d’appareil n’est ni satisfaisant ni suffisant. Nous avons fait le choix de rencontrer les collègues, d’être présents à leur côté, de nourrir nos orientations de leurs avis. Pour la cinquième année consécutive le baromètre des métiers de l’Education, vous donne massivement la parole. Il n’est pas un sondage auprès de quelques centaines de collègues représentatifs. Il est un espace d’expression pour toutes celles et tous ceux qui veulent y participer. Les questions fermées permettent un état des lieux de l’opinion. Les questions ouvertes offrent la possibilité d’exprimer son ressenti, sa sensibilité, sa spécificité.

Le baromètre de l’UNSA Education est augmenté en cette année d’élections de questions supplémentaire qui permettront d’interpeler plus fortement encore demain les candidats, après demain les nouveaux élus.

Mais à lui seul, le baromètre ne fait pas une politique de proximité et de participation.

Isolé, il ne serait qu’un coup ponctuel et inefficace. Il n’aurait que peu de sens.

C’est pourquoi, il s’inscrit dans une démarche plus globale. Si votre avis compte, c’est vrai en permanence, sur les réseaux sociaux, dans nos visites dans les services et établissements, dans la prise en considérations de vos réactions à nos articles et publications…

Il s’agit pour nous, de vous permettre de prendre la parole. Mieux, de vous donner de la voix.


Denis ADAM, le 8 février 2017