Retour de la semaine de 4 jours : qui va s’occuper des enfants le mercredi ?

La réforme des rythmes scolaires à l’école primaire a refait surface.

Alors que la publication d’un décret permettait à certaines communes de déroger à la semaine de 4 jours et demi et que les débats sur la fatigue des enfants et le coût pour les communes allaient bon train, une étude de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) pointait, elle, l’impact positif de la réforme des rythmes scolaires sur le travail des femmes.

Car les normes de genre persistent…

Les stéréotypes ont la dent dure et dans la majorité des cas, ce sont les femmes, aux prises avec des contraintes institutionnelles persistantes, qui adaptent leur activité professionnelle à la présence des enfants.

La réforme de 2013, « déculpabilisant » les mères dont les enfants allaient à l’école le mercredi, a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler le mercredi et de réduire ainsi le différentiel de participation de ce jour entre hommes et femmes.

Retour à la semaine de 4 jours = double peine d’un mercredi sans école.

L’étude de l’IPP souligne non seulement la corrélation entre temps de travail des femmes et l’absence d’école le mercredi, mais également l’impact « significatif » qu’il suppose sur la rémunération et l’activité professionnelle des femmes.

Accès aux postes à responsabilité et temps de présence.

En réduisant leur temps de présence sur leur lieu de travail, les femmes se trouvent de fait pénalisées dans leur évolution de carrière. C’est ce qui contribue à les empêcher d’avoir accès aux postes à responsabilité et qui maintient ce fameux « plafond de verre » où ces freins invisibles sont autant d’obstacles à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Les nouveaux rythmes ne prennent en compte ni les élèves ni les femmes.

Pour l’Unsa Éducation, il ne fait aucun doute de la nécessité de permettre à toutes les femmes de concilier au mieux temps personnel et temps professionnel. Cela doit passer avant tout par une véritable éducation à l’égalité femme-homme, vers une société plus juste sans stéréotype de genre.

*Note de L’IPP : la réforme des rythmes scolaires : un révélateur des inégalités présentes sur le marché du travail ?

*Égalité Femmes/Hommes : la France peut mieux faire !Focus sur le rapport sur l’État de la France du Conseil économique social et environnemental (CESE)

*Stéréotypes de genre : L’école à l’abri ? Note de lecture sur l’ouvrage d’Isabelle Collet : L’école apprend-elle l’égalité des sexes Editions Belin – collection Égale à Égal 2016

 

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La réforme des rythmes scolaires à l’école primaire a refait surface.

Alors que la publication d’un décret permettait à certaines communes de déroger à la semaine de 4 jours et demi et que les débats sur la fatigue des enfants et le coût pour les communes allaient bon train, une étude de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) pointait, elle, l’impact positif de la réforme des rythmes scolaires sur le travail des femmes.

Car les normes de genre persistent…

Les stéréotypes ont la dent dure et dans la majorité des cas, ce sont les femmes, aux prises avec des contraintes institutionnelles persistantes, qui adaptent leur activité professionnelle à la présence des enfants.

La réforme de 2013, « déculpabilisant » les mères dont les enfants allaient à l’école le mercredi, a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler le mercredi et de réduire ainsi le différentiel de participation de ce jour entre hommes et femmes.

Retour à la semaine de 4 jours = double peine d’un mercredi sans école.

L’étude de l’IPP souligne non seulement la corrélation entre temps de travail des femmes et l’absence d’école le mercredi, mais également l’impact « significatif » qu’il suppose sur la rémunération et l’activité professionnelle des femmes.

Accès aux postes à responsabilité et temps de présence.

En réduisant leur temps de présence sur leur lieu de travail, les femmes se trouvent de fait pénalisées dans leur évolution de carrière. C’est ce qui contribue à les empêcher d’avoir accès aux postes à responsabilité et qui maintient ce fameux « plafond de verre » où ces freins invisibles sont autant d’obstacles à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Les nouveaux rythmes ne prennent en compte ni les élèves ni les femmes.

Pour l’Unsa Éducation, il ne fait aucun doute de la nécessité de permettre à toutes les femmes de concilier au mieux temps personnel et temps professionnel. Cela doit passer avant tout par une véritable éducation à l’égalité femme-homme, vers une société plus juste sans stéréotype de genre.

*Note de L’IPP : la réforme des rythmes scolaires : un révélateur des inégalités présentes sur le marché du travail ?

*Égalité Femmes/Hommes : la France peut mieux faire !Focus sur le rapport sur l’État de la France du Conseil économique social et environnemental (CESE)

*Stéréotypes de genre : L’école à l’abri ? Note de lecture sur l’ouvrage d’Isabelle Collet : L’école apprend-elle l’égalité des sexes Editions Belin – collection Égale à Égal 2016