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Protéger sa santé mentale au travail : 7 clés en dehors du cadre professionnel pour réussir son année

L’Unsa Éducation dans le cadre de l’année en faveur de la prévention de la santé mentale au travail vous propose 7 pratiques simples à mettre en œuvre dans votre vie privée, pour préserver votre bien-être au travail et vous préserver des risques psychosociaux. Cet article se veut plus léger pour commencer l'année, des habitudes certes connues de tous mais qu'il est parfois bon de se rappeler. Il fait partie d’un ensemble d’articles liés à la santé mentale parus depuis le début de l’année civile.

En effet, dans le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et sport et de l’enseignement supérieur (MENJSESR) et dans celui de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA), chacun connaît la pression qui peut se nourrir notamment de la surcharge de classes, l’accumulation des tâches administratives, des tensions avec des usagers, le manque de moyens humains, l’absence de reconnaissance de sa hiérarchie, des réformes successives… Une usure peut s’installer et générer du stress, de l’anxiété. Ces éléments peuvent malheureusement conduire à plus ou moins long terme à de l’épuisement professionnel et au burnout.

Prendre soin de sa santé mentale, c’est une affaire de responsabilité de l’employeur et personnelle, même si elle ne se résume pas à cette dernière. De gestes simples à faire au quotidien, des habitudes, accessibles à tous, permettent cependant à se protéger du stress et de maintenir un équilibre durable, même dans un contexte professionnel exigeant.

Découvrez ici 7 habitudes de vie saine présentées par l’Unsa Éducation, pour préserver votre bien-être psychologique en cette rentrée scolaire.

 

  1. Bouger régulièrement

L’activité physique est aujourd’hui reconnue comme l’un des moyens les plus efficaces pour protéger la santé mentale. Elle agit directement sur le système nerveux central en favorisant la sécrétion d’endorphines (les « hormones du bien-être »), en régulant le cortisol (hormone du stress) et en améliorant la qualité du sommeil.
Pour les personnels de l’Éducation nationale, souvent exposés à une forte charge mentale et à des tensions émotionnelles, intégrer une activité physique régulière, même modeste, peut constituer un véritable levier de prévention.

Il ne s’agit pas forcément de s’inscrire à une salle de sport ou de courir des marathons : une marche quotidienne de 20 à 30 minutes, une séance de yoga ou d’étirements en fin de journée, ou encore le vélo pour se rendre au travail, sont déjà des pratiques protectrices pour la santé mentale.

 

  1. Soigner son sommeil

Le sommeil est l’un des piliers de la santé mentale. C’est pendant la nuit que le cerveau trie les informations, régule les émotions et restaure l’équilibre psychique. Or, dans nos métiers, les rythmes sont souvent décalés : réunions tardives, déplacements, astreintes, corrections ou encore temps de préparation qui débordent sur la soirée. Résultat : le sommeil est sacrifié, ce qui accentue la fatigue et la vulnérabilité au stress.

Quelques pratiques simples peuvent aider les personnels du MENJSESR ou du MASA, à préserver leur sommeil :

  • fixer une heure de coupure pour les tâches professionnelles, qu’il s’agisse de dossiers administratifs, de préparation pédagogique ou de suivi de mails,
  • instaurer une routine qui signale au corps qu’il est temps de ralentir (lecture, respiration, musique douce),
  • veiller à un environnement propice (chambre calme, sombre, température adaptée), respecter un rythme régulier, même le week-end, pour éviter les décalages.

Dormir suffisamment n’est pas un luxe : c’est une condition de santé et d’efficacité pour tous les métiers, qu’on soit en classe, au bureau, en laboratoire, sur le terrain ou en mission d’encadrement notamment.

 

  1. Être soi-même avec sa famille ou ses amis

Travailler dans l’éducation nationale, jeunesse et sport, l’enseignement supérieur ou l’agriculture, c’est évoluer en permanence sous le regard d’autrui : élèves, familles, collègues, usagers, hiérarchie. Il faut maintenir une posture professionnelle, parfois endosser un rôle ou un « masque », garder son calme même dans des situations tendues. Cette exigence permanente est épuisante. C’est pourquoi il est essentiel, en dehors du travail, de retrouver des relations dans lesquelles on peut être soi-même, sans rôle à jouer : avec ses amis, sa famille, ou dans des cercles de confiance. Ces liens authentiques sont une véritable source d’équilibre et de régénération psychique.

Pas besoin de se forcer à voir des gens, au contraire, privilégier les relations choisies comme partager un repas avec des amis, maintenir des liens familiaux apaisant, échanger avec des collègues de confiance en dehors des réunions formelles, ou pourquoi pas rejoindre une association ou une activité collective locale.

 

  1. Retrouver la nature

Nos métiers nous amènent à passer une grande partie du temps dans des bâtiments : salles de classe, bureaux administratifs, gymnases, internats, laboratoires… Ces environnements sont souvent bruyants, fermés, saturés de sollicitations. Sortir dans la nature constitue alors une véritable soupape : elle permet de ralentir, de respirer et de retrouver un équilibre sensoriel et émotionnel.

Retrouver la nature peut se traduire de manière très simple :

  • marcher dans un parc après une journée chargée,
  • jardiner ou s’occuper de plantes,
  • profiter des week-ends pour faire des randonnées en plein air (forêt, montagne, mer),

Ces moments, même courts, permettent de baisser la tension artérielle, de réduire le stress perçu et d’apaiser l’esprit. Ils constituent une ressource accessible, parfois à deux pas de chez soi, pour contrebalancer l’intensité du quotidien professionnel.

 

  1. Exprimer ses émotions

Dans nos métiers, les émotions sont omniprésentes : frustration face au manque de moyens, colère devant une injustice, tristesse devant la détresse d’un élève ou d’un usager, mais aussi joie et fierté liées aux réussites. Or, la posture professionnelle impose souvent de les contenir, de les masquer ou de les différer. À force, cette retenue peut devenir une charge psychique pesante. Exprimer ses émotions est donc une véritable pratique de prévention pour la santé mentale.

Exprimer ses émotions, ce n’est pas compliqué, il existe plusieurs manières simples de dire ce qu’on a sur le cœur comme parler à un proche, un collègue de confiance, un médecin ou un psychologue ; écrire dans un journal, quelques minutes par jour, pour déposer ce qui pèse ; s’exprimer par une pratique artistique : musique, dessin, théâtre, photo…

 

  1. Prendre du temps pour soi

Dans notre vie professionnelle, le temps semble toujours compté. Ce sentiment s’est accru avec l’avènement du numérique et des réseaux sociaux. Entre les tâches urgentes, les sollicitations constantes, les réunions ou les déplacements, beaucoup de personnels s’oublient au profit des besoins des autres : élèves, usagers, collègues, familles. Pourtant, négliger ce temps personnel conduit inévitablement à l’épuisement. Prendre du temps pour soi n’est pas un luxe : c’est une nécessité pour durer dans ces métiers exigeants.

Prendre du temps pour soi peut se traduire de mille manières, selon les envies et les contraintes de chacun : s’autoriser une pause dans la journée sans culpabilité, s’accorder des moments de lecture, de musique ou de méditation, refuser certaines sollicitations pour préserver son équilibre, ou simplement prendre quelques minutes de silence pour souffler.

 

  1. Pratiquer une activité pour nourrir sa créativité

Notre activité professionnelle demande beaucoup d’énergie et une forte capacité d’adaptation, mais elle laisse peu de place à des activités choisies librement, sans contrainte ni objectif de performance. Pratiquer une activité pour le simple plaisir qu’elle procure permet de retrouver une forme de liberté, de se reconnecter à soi-même et de nourrir sa créativité. Cet espace personnel, distinct du travail, agit comme une respiration indispensable pour la santé mentale.

Prendre du temps pour une activité créative ne signifie pas forcément « être artiste », cela peut se résumer à écrire quelques lignes dans un carnet, cuisiner une nouvelle recette, bricoler, jardiner ou s’essayer à la photographie …

Ces moments renforcent l’estime de soi, libèrent l’esprit des tensions professionnelles et procurent un sentiment d’accomplissement.

 

Ainsi comme nous l’avons vu dans l’article, si la rentrée est bien sûr le moment de reprendre le travail, c’est aussi l’occasion d’installer de bonnes habitudes pour soi, afin de ne pas retomber dans une relation toxique avec son métier.

Les sept conseils pratiques, que nous vous avons présentées, constituent des moyens simples et accessibles pour préserver son équilibre psychologique et se protéger du burn-out.

Ils ne règlent pas tout, mais elles offrent à chacun des leviers  simples et concrets, à la portée de tous, pour traverser l’année scolaire sans s’épuiser.

Ces conseils  peuvent être mises en pratique en complément de cet autre article proposé par l’UNSA Éducation : « Les 12 conseils de l’UNSA Éducation pour préserver votre santé mentale au travail », qui porte cette fois sur les bonnes pratiques dans le cadre professionnel, afin de ne pas entamer son équilibre psychologique.

Il ne reste plus qu’à l’Unsa Éducation à vous souhaiter une bonne rentrée !

 

Ressources

Les 12 conseils de l’Unsa Éducation pour préserver votre santé mentale au travail

https://www.unsa-education.com/article-/les-12-conseils-de-lunsa-education-pour-preserver-votre-sante-mentale-au-travail/

 

Nous contacter :

fp@unsa-education.org

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