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Les 12 conseils de l’Unsa éducation pour préserver votre santé mentale au travail

L'Unsa éducation vous propose 12 conseils pratiques pour garder son équilibre tout en alliant bien-être personnel et épanouissement au travail. L'arrivée des beaux jours redonne l'énergie nécessaire pour prendre soin de soi et par conséquent de sa santé mentale.

Face aux sollicitations professionnelles toujours plus nombreuses et à un employeur qui ne prend pas en compte le bien-être de ses agents, l’Unsa éducation a fait de la santé mentale au travail, une de ses priorités pour l’année 2025.

L’arrivée des beaux jours est l’occasion de faire un point sur nos habitudes : l’Unsa éducation se fait coach professionnel et vous propose 12 conseils pratiques pour garder son équilibre tout en alliant bien-être personnel et épanouissement au travail.

  1. Un bon sommeil est garant de votre santé mentale !

Le sommeil n’est pas un luxe, mais une nécessité. Dormir 7 à 8 heures par nuit, c’est donner à votre cerveau le temps de se régénérer. Mettez en place une routine apaisante : éteignez les écrans une heure avant de dormir. Ecoutez une musique douce ou plongez-vous dans un bon livre pour favoriser l’endormissement. Les problèmes de sommeil sont le signal d’alarme qui doit vous alerter.  S’ils persistent, consultez votre médecin traitant avant que cela n’impacte sérieusement votre santé mentale.

  1. Une alimentation équilibrée et un peu d’activité physique influent positivement sur votre moral !

Adoptez une hygiène de vie saine. Corps et esprit sont intimement liés. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, ainsi qu’une activité physique régulière sont indispensables. Le sport, même à faible dose (20mn par jour), libère des endorphines qui agissent comme un véritable antidépresseur naturel. Intégrez ces éléments à votre routine pour renforcer votre résilience face aux pressions du quotidien.

  1. Instaurez des rituels rassurants pendant votre journée de travail.

Les rituels au travail peuvent constituer un moyen efficace pour protéger votre santé mentale. Ils permettent de structurer votre journée, et ainsi rendre les activités plus prévisibles et moins stressantes. Ces points de repère favorisent un sentiment de contrôle et limitent l’impression de désordre dans vos tâches quotidiennes. Face à un imprévu, on peut plus facilement revenir à ces repères pour retrouver calme et clarté. Enfin, les rituels offrent un temps pour se recentrer et réfléchir. Cela permet de mieux anticiper ou réagir aux situations imprévues.

  1. Savoir définir les priorités pour ne pas avoir l’impression de se noyer.

Lorsque vous faites face à une longue liste de tâches, il est essentiel de distinguer l’urgent de l’important. Cette distinction permet de mieux organiser votre travail en fonction de son impact réel. Commencez par identifier les éléments qui nécessitent une attention immédiate et ceux qui peuvent être planifiés. En vous concentrant sur ce qui apporte une véritable valeur ajoutée, vous évitez de vous disperser et d’être débordé. Cette approche renforce votre sentiment de maîtrise et améliore votre productivité sans compromettre votre santé mentale.

Enfin, arrêtez de vous fixer des to-do listes interminables. Visez un ou deux objectifs réalistes par jour et concentrez-vous dessus. C’est un moyen efficace de prévenir l’épuisement mental et de renforcer votre sentiment d’accomplissement. Rappelez-vous : ce n’est pas la quantité de travail réalisé qui compte, mais sa qualité.

  1. Adoptez les bons réflexes pour gérer le stress au travail

Le stress peut être défini comme une réponse subjective face à une situation nouvelle ou incertaine, où la personne doute de ses capacités à y faire face. Cette définition, développée par le sociologue Karasek, met en lumière l’importance de l’évaluation personnelle des défis rencontrés.

Pour mieux gérer ces situations, prenez le temps de vous poser les bonnes questions :

  • Est-ce que je me sens capable de gérer ce problème ?
  • Quels éléments de cette situation pourraient me poser problème ?
  • De quoi ai-je besoin pour y faire face et qui peut m’aider ?

En répondant à ces questions, vous identifiez les freins et les ressources disponibles pour gérer la situation avec plus de sérénité.

Dans certaines situations, il n’y a pas de solution ou les moyens de résoudre les problèmes ne vous appartiennent pas. Il faut aller rendre compte à sa hiérarchie pour qu’elle intervienne. En cas de blocage, n’hésitez pas à contacter votre représentant de l’Unsa éducation.

  1. Faire partie du groupe protège votre santé mentale.

Le travail d’équipe est essentiel pour préserver votre santé mentale au travail. Vous n’êtes pas seul et il n’est ni nécessaire ni possible de tout gérer par vous-même. Savoir demander de l’aide et échanger avec vos collègues est une force, pas une faiblesse. En discutant des défis auxquels vous êtes confronté, vous pouvez apaiser les tensions et trouver ensemble des solutions à des problèmes qui, pris isolément, peuvent sembler insurmontables. Parfois, le simple fait de verbaliser vos difficultés suffit à les rendre moins pesantes et à ouvrir la voie à des perspectives nouvelles. La culture de l’entraide renforce non seulement la cohésion de l’équipe, mais aussi votre bien-être au quotidien. De plus dans les situations de harcèlement ou de conflit interpersonnel, le groupe assure une association protectrice. Il ne faut donc jamais rester isolé.

  1. Préservez votre estime de soi : ne laissez pas le travail vous définir.

Avec la pression quotidienne à laquelle vous pouvez être soumis, ne perdez pas de vue qui vous êtes et ce que vous valez. Les critiques ou les tensions au travail peuvent, à la longue, éroder la confiance que vous avez en vous. De plus, les personnes victimes de RPS ne sont plus lucides et ont tendance à avoir de manière extrêmement négative une situation de travail. Elles ont le sentiment d’être moins productive ou que leur travail n’a plus de sens alors que ce n’est pas le travail qui a changé mais le regard qu’elle porte sur lui. Cela peut être dû à l’usure, à une surcharge de travail, à une organisation ou une communication du travail défaillante etc… Il faut alors savoir se protéger.  Dans ces moments, il est nécessaire de prendre un peu de recul pour réfléchir objectivement à vos compétences et à tout ce que vous avez déjà accompli.

Si des relations professionnelles vous poussent à vous sentir diminué ou à douter de votre valeur, sachez poser des limites. Personne ne devrait avoir à travailler dans un environnement toxique : vous méritez un cadre où vous êtes respecté et soutenu.

Dans les situations de RPS complexes l’agent ne peut pas s’en sortir tout seul, il est important qu’il consulte un psychologue du travail ou son représentant Unsa éducation qui l’aidera à faire le point sur sa situation et le guidera dans ses démarches.

  1. Soyez indulgent envers vous-même

Au travail, tout ne se passe pas toujours comme prévu, et ce n’est pas grave. Accordez-vous le droit à l’erreur et à la fatigue. Apprenez à relativiser : un jour sans n’efface pas toutes vos compétences ou tout le travail effectué. Attention à vous mesdames et messieurs les perfectionnistes qui êtes très durs envers-vous-mêmes, vos exigences disproportionnées peuvent conduire au « burnout ».

  1. Écoutez les signaux d’alerte

Un mal-être persistant, une irritabilité accrue ou une fatigue inexpliquée sont des signaux d’alarme qu’il ne faut pas minimiser. Ces symptômes peuvent être les premiers indicateurs d’un épuisement professionnel ou d’une surcharge mentale. Plutôt que de les ignorer, prenez le temps de les analyser : identifiez les situations qui les provoquent et demandez-vous si elles sont liées à votre environnement de travail, à vos responsabilités ou à votre rythme. N’attendez pas que la situation devienne ingérable, prenez contact avec votre médecin traitant qui prendre soin de votre santé et un représentant Unsa éducation qui vous accompagnera sur le plan professionnel.

  1. Pour séparer vie professionnelle et vie personnelle : créez des sas de décompression

Le soir ou le week-end, lorsqu’on passe de la vie professionnelle à la sphère personnelle, il est important de laisser derrière soi le stress et les soucis du travail. Ce n’est pas toujours simple. Pour favoriser cette séparation, il est utile de prévoir un moment de transition, comme le trajet de retour, qui peut devenir un véritable espace de décompression.

Le trajet de retour peut servir de sas de décompression, soit par le biais d’une activité physique si vous rentrez chez vous à pied ou en vélo ; soit en voiture par l’écoute d’une musique que vous aimez ou de votre podcast préféré. Une fois à la maison, engagez-vous dans des activités qui favorisent votre bien-être : préparer un repas qui vous fait plaisir, vous immerger dans un livre qui vous captive, ou encore prendre un moment pour une routine de soins relaxante. Ces gestes simples mais intentionnels permettent de mieux cloisonner vos différents rôles et de préserver votre santé mentale.

  1. Valorisez les moments positifs de votre journée ;

Prenez l’habitude de noter trois moments positifs chaque jour. Cela peut être une petite victoire, un échange enrichissant ou simplement un moment agréable. Cet exercice simple renforce votre état d’esprit positif et vous aide à apprécier vos journées, même en période difficile.

  1. Redonnez au travail sa juste place pour préserver votre santé mentale

Le travail ne doit pas être le seul moteur de votre existence. Se consacrer à sa carrière est important, mais il est tout aussi essentiel de cultiver d’autres aspects de votre vie. Ainsi, vous ne regretterez jamais le temps passé avec votre famille ou vos amis, la réciproque avec le travail n’est pas toujours vraie.

Prenez le temps d’explorer des loisirs qui vous passionnent, de vous investir dans une cause qui vous parle, ou de rejoindre une association. Ces activités, en dehors du cadre professionnel, ne sont pas de simples échappatoires : elles enrichissent votre quotidien, renforcent vos liens sociaux et donnent un sens plus profond à votre vie. En multipliant vos sources de satisfaction et d’accomplissement en dehors de votre travail, vous renforcez votre santé mentale, ce qui vous rend plus fort pour faire face aux exigences professionnelles. 

Pour en savoir plus sur la santé mentale au travail, l’Unsa éducation vous propose un article sur le sujet.

Santé mentale lever les tabous.

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