Mes oreilles, ma santé : parlons du bruit !

L’audition : tous concernés !

Un·e salarié·e sur deux déclare être gêné·e par les nuisances sonores sur son lieu de travail et un tiers des français·es déclare avoir des problèmes d’audition. Pour 80 % d’entre eux/elles, le bruit induit des situations de stress. Dans nos métiers, le risque de fatigue auditive est ainsi multiplié par 2 chez les enseignant·es de maternelle par rapport à des agent·es exerçant dans un environnement ayant un indice de bruit similaire. Une étude suédoise montre par ailleurs que 7 à 9% des arrêts maladie des enseignant·es sont liés au stress dû au bruit, avec un seuil de tolérance qui diminue avec l’âge.

Outre les pathologies induites, qu’elles soient auditives (acouphènes, hyperacousie, perte auditive) ou extra-auditives (troubles du sommeil, de l’humeur, de l’attention, mais aussi anxiété, dépression, augmentation de la prévalence des maladies neurodégénératives et cardiovasculaires), le bruit a un impact social fort pouvant déboucher sur une dégradation de l’image de soi et sur des difficultés à interagir en société.

Or, l’audition ne figure pas dans les programmes de prévention et de sécurité au travail de l’agence nationale de Santé publique France. Pourtant, 80% des français·es souhaiteraient qu’elle soit reconnue comme grande cause nationale par les pouvoirs publics… 

Faites du bruit pour la journée de l’audition (JNA) !

Depuis sa création il y a 26 ans, la JNA a pour objectif de mettre en avant l’audition, dans sa dimension qualité de vie au travail. Plus largement, elle souhaite en faire un plaidoyer pour une nouvelle politique de l’audition en France car les coûts individuels et sociaux des impacts liés au bruit sont exorbitants : ils sont estimés à 147 milliards d’euros par an !

Axe central de cette « cuvée 2023 », “petites oreilles grand risque”. C’est essentiel car avec le bruit dans les classes et les cantines, l’utilisation des tablettes, des smartphones et donc des casques et des écouteurs, l’inquiétude grandit pour des générations d’enfants. L’association “Journée de l’audition” met à disposition des outils pour les écoles, pour sensibiliser les jeunes à ces risques.

Cette journée s’articulera également autour de deux autres actions primordiales : le repérage des troubles de l’audition; l’information sur la prévention de la surdité et les acouphènes. Les publics actifs et seniors retraités ne seront pas oubliés avec des tests de dépistage auditif gratuits et ouverts à tous.

Journée de l’audition : je participe !

Pour trouver des dépistages auditifs près de chez vous : https://journee-audition.org/la-campagne/vous-etes-acteurs-de-la-campagne/les-participants.html 

Vous pouvez aussi organiser des évènements sur votre lieu de travail : https://journee-audition.org/la-campagne/comment-participer.html 

Des kits sont proposés pour les établissements scolaires : https://journee-audition.org/pdf/bulletin-education.pdf . 

L’ UNSA Éducation agit avec vous : 

L’ UNSA Éducation demande que l’acoustique dans le bâti scolaire, et notamment des salles de classe, soit envisagée et traitée comme une problématique globale pour qu’à terme, l’ensemble des bâtiments répondent au décret du 25 avril 2003 sur l’insonorisation des locaux d’enseignement. L’UNSA Éducation, très attentive à la qualité de vie et aux conditions de travail des personnels continue à porter l’idée de faire reconnaître, dans la fonction publique, la pénibilité de nos métiers qui ouvrirait la voie à une adaptation de l’âge de départ à la retraite.

Pour aller plus loin https://www.unsa-education.com/article-/usure-au-travail-des-penibilites-cachees-dans-nos-metiers/