Liberté pour Fariba Adelkhah !

Après son arrestation en juin 2019, l’anthropologue Fariba Adelkhah vient d’être condamnée en Iran à une peine de prison de 6 ans. Accusée d’espionnage, elle est aujourd’hui emprisonnée depuis presqu’un an, en dépit des efforts de la France pour la libérer. Sa condamnation a une signification clairement politique selon le gouvernement français. C’est aussi une décision qui sanctionne le libre exercice de la recherche scientifique. Il faut exiger et obtenir la libération immédiate de la chercheuse.

L’anthropologue Fariba Adelkhah avait été arrêtée en juin dernier avec son compagnon Roland Marchal, aujourd’hui libre après des négociations entre la France et l’Iran. Une vaste campagne de soutien a été déclenchée en France pour exiger leur libération, comme nous le relations dans un précédent article « Deux scientifiques emprisonnés en Iran : libérez Fariba Adelkhah et Roland Marchal ». La chercheuse a la double nationalité, mais comme l’Iran ne reconnaît pas ce statut, ce pays la considère comme une Iranienne, ce qui explique que les négociations ont pour le moment achoppé. Spécialiste de la religion chiite, scientifique éprouvée reconnue par toutes et tous pour la qualité de ses travaux, Fariba Adelkhah a été arrêtée en étant accusée d’espionnage. Son sort fait aujourd’hui l’objet d’enjeux feutrés entre les deux pays, mais aussi au sein du pouvoir iranien, qui est en proie à des divisions nombreuses.

Après plusieurs semaines de grève de la faim, l’anthropologue est aujourd’hui en meilleure santé et elle est détenue dans la prison d’Evin à Téhéran. Elle dispense des cours de français à ses co-détenues et continue de travailler à ses sujets de recherche. Sa situation est néanmoins précaire et inadmissible. Il est urgent de trouver une solution pour libérer la directrice de recherches au CERI-Sciences Po. On assiste à une mobilisation forte de la communauté scientifique et des institutions françaises de recherche. Il faut dire que le sort réservé à Fariba Adelkhah est un mauvais signe envoyé aux scientifiques par le pouvoir iranien : cela marque l’interdiction de poursuivre des recherches sur ce terrain, considérant en particulier les sciences sociales comme dangereuses. Comme elle l’a elle-même écrit de sa prison, il faut  » sauver les chercheurs, sauver la recherche, pour sauver l’histoire ! ».

Le gouvernement français doit poursuivre et accentuer tous les efforts pour obtenir la libération immédiate de la chercheuse. Au-delà de cette exigence de justice, il s’agit de défendre le principe d’une recherche scientifique, libre et indépendante, qui ne doit pas être soumise au bon vouloir de tel ou tel régime politique dans le monde. À travers son exemple, c’est toute la recherche française à l’étranger qui est mise en danger. Il faut obtenir sans délais sa libération : l’UNSA Éducation appelle à soutenir toutes les initiatives qui iront dans ce sens. Solidarité avec Fariba Adelkhah!

La page de soutien du CERI-Sciences Po

Le comité de soutien à Fariba Adelkhah

Une vidéo de soutien #FreeFariba

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Après son arrestation en juin 2019, l’anthropologue Fariba Adelkhah vient d’être condamnée en Iran à une peine de prison de 6 ans. Accusée d’espionnage, elle est aujourd’hui emprisonnée depuis presqu’un an, en dépit des efforts de la France pour la libérer. Sa condamnation a une signification clairement politique selon le gouvernement français. C’est aussi une décision qui sanctionne le libre exercice de la recherche scientifique. Il faut exiger et obtenir la libération immédiate de la chercheuse.

L’anthropologue Fariba Adelkhah avait été arrêtée en juin dernier avec son compagnon Roland Marchal, aujourd’hui libre après des négociations entre la France et l’Iran. Une vaste campagne de soutien a été déclenchée en France pour exiger leur libération, comme nous le relations dans un précédent article « Deux scientifiques emprisonnés en Iran : libérez Fariba Adelkhah et Roland Marchal ». La chercheuse a la double nationalité, mais comme l’Iran ne reconnaît pas ce statut, ce pays la considère comme une Iranienne, ce qui explique que les négociations ont pour le moment achoppé. Spécialiste de la religion chiite, scientifique éprouvée reconnue par toutes et tous pour la qualité de ses travaux, Fariba Adelkhah a été arrêtée en étant accusée d’espionnage. Son sort fait aujourd’hui l’objet d’enjeux feutrés entre les deux pays, mais aussi au sein du pouvoir iranien, qui est en proie à des divisions nombreuses.

Après plusieurs semaines de grève de la faim, l’anthropologue est aujourd’hui en meilleure santé et elle est détenue dans la prison d’Evin à Téhéran. Elle dispense des cours de français à ses co-détenues et continue de travailler à ses sujets de recherche. Sa situation est néanmoins précaire et inadmissible. Il est urgent de trouver une solution pour libérer la directrice de recherches au CERI-Sciences Po. On assiste à une mobilisation forte de la communauté scientifique et des institutions françaises de recherche. Il faut dire que le sort réservé à Fariba Adelkhah est un mauvais signe envoyé aux scientifiques par le pouvoir iranien : cela marque l’interdiction de poursuivre des recherches sur ce terrain, considérant en particulier les sciences sociales comme dangereuses. Comme elle l’a elle-même écrit de sa prison, il faut  » sauver les chercheurs, sauver la recherche, pour sauver l’histoire ! ».

Le gouvernement français doit poursuivre et accentuer tous les efforts pour obtenir la libération immédiate de la chercheuse. Au-delà de cette exigence de justice, il s’agit de défendre le principe d’une recherche scientifique, libre et indépendante, qui ne doit pas être soumise au bon vouloir de tel ou tel régime politique dans le monde. À travers son exemple, c’est toute la recherche française à l’étranger qui est mise en danger. Il faut obtenir sans délais sa libération : l’UNSA Éducation appelle à soutenir toutes les initiatives qui iront dans ce sens. Solidarité avec Fariba Adelkhah!

La page de soutien du CERI-Sciences Po

Le comité de soutien à Fariba Adelkhah

Une vidéo de soutien #FreeFariba