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L’enseignement supérieur et la recherche ont un nouveau Ministre : Patrick Hetzel

Après deux mois d’errements, la France a enfin un nouveau gouvernement. Si l’UNSA Éducation est satisfaite de voir que l’enseignement supérieur et la recherche conservent un ministère de plein exercice, de fortes inquiétudes demeurent.

En effet, alors que les indicateurs financiers des établissements se dégradent de façon nette, les perspectives qui se présentent pour l’ESR ne sont pas de nature à rassurer. En outre, un courrier de la précédente Ministre Sylvie Retailleau, adressé au Premier ministre Gabriel Attal, courrier qui a fuité dans la presse, décrit en détail les coupes budgétaires qui pourraient être entreprises. La loi de programmation de la recherche (LPR) serait même remise en question ! 

L’UNSA Éducation demande donc au nouveau gouvernement et au nouveau ministre Patrick Hetzel de s’écarter clairement et sans ambiguïté des choix d’austérité budgétaire prévus par le précédent gouvernement. La LPR, qui n’est qu’une brique de cet investissement, ne peut évidemment pas être remise en cause. D’autant plus que, à elle seule, cette loi de programmation ne permet toujours pas aux établissements de répondre à leurs missions dans de bonnes conditions. La France a donc besoin d’un investissement ambitieux dans l’ESR afin de répondre aux nombreux défis d’avenir, d’innover, de permettre l’amélioration de la vie des femmes et des hommes qui y vivent et de donner des perspectives positives à sa jeunesse.

L’UNSA Éducation sera donc exigeante et défendra ses revendications en soutenant le rôle essentiel pour notre société d’un enseignement supérieur public gratuit et d’une recherche publique libre. L’UNSA Éducation tient à redire ici que les établissements de l’ESR, universités, écoles, organismes de recherche mais aussi les œuvres universitaires (CROUS et CNOUS), indispensables à la vie étudiante, tiennent grâce au dévouement sans faille de l’ensemble des personnels qui y travaillent. Ces personnels de l’ESR, ceux des bibliothèques, les ingénieurs, les personnels administratifs, les personnels techniques, les personnels de santé et sociaux, les personnels ouvriers, les enseignants, les chercheurs et les enseignants-chercheurs attendent que l’État reconnaisse enfin réellement cet investissement et demandent l’amélioration de leurs conditions de travail.

L’UNSA Éducation rappelle également son opposition à toute élévation des frais d’inscription pour les étudiantes et étudiants mais aussi son ambition de voir se mettre en place une allocation universelle d’étude. L’UNSA Éducation sera particulièrement vigilante à l’évolution et aux conséquences des chantiers ouverts, notamment sur l’autonomie des universités ou sur l’organisation de la recherche. Sur ces chantiers comme sur d’autres, la fédération de l’UNSA Éducation réclame aussi un changement radical de méthode et l’adoption d’un dialogue social réel et effectif qui reconnaît l’expertise des organisations syndicales.

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