La solidarité ne se négocie pas

Le droit international maritime et les accords européens obligent les pays les plus proches à accueillir ces personnes rescapées, sauvées du naufrage alors qu’elles tentaient de gagner le continent européen. Ainsi, sur l’ « Ocean Viking », bateau de SOS Méditerranée, 234 personnes sont à bord, dont une cinquantaine de mineurs. L’Italie et Malte, pays les plus proches de ces bateaux de sauvetage, ne répondent à aucune demande pour trouver un port d’accueil.
Il est temps d’agir et la France doit prendre ses responsabilités : si cette situation perdure, il est urgent de proposer l’accueil dans un port du pays. C’est d’ailleurs ce que la Corse a proposé aujourd’hui. Les négociations diplomatiques peuvent continuer, mais il faut prendre en compte le sort de ces personnes qui vivent actuellement à bord dans des conditions sanitaires difficiles.
À ’heure où un député RN à ce sujet a pu afficher son racisme et son manque d’humanité en abordant ce sujet, avec le soutien des autres parlementaires de ce groupe, il faut que notre pays se montre à la hauteur de ses principes et de son histoire : les droits humains de 1789 sont aujourd’hui à faire vivre à bord de ces bateaux de sauvetage et la solidarité ne se négocie pas.