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Un accord historique
Les pays du Sud, qui sont les plus touchés par les effets du réchauffement climatique alors qu’ils sont les moins responsables des émissions, ont toujours été écartés des discussions sur le climat par les pays du Nord. En 2009, les pays développés s’étaient engagés à mobiliser chaque année 100 milliards de dollars à partir de 2020 pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique. Seulement 83,3 milliards de dollars avaient été versés en 2020. Le Pacte de Glasgow de la COP26 avait repoussé l’échéance pour le versement des 100 milliards de dollars à 2023. Il a donc fallu de nombreux échanges pour trouver, parmi les multiples interventions, un accord commun. Mais ce dernier est une avancée non négligeable vers plus de justice climatique.
Concernant sa mise en place, les fonds devront être effectifs dès 2023. Pour financer les pertes et dommages, l’accord prévoit également de mobiliser la Banque mondiale, le FMI et les banques de développement. Par cette décision, la COP27 ouvre ainsi la perspective d’un élargissement des transferts financiers des pays riches vers les pays moins avancés. Sans ceux-ci, il est impossible d’aller en dessous des 1,5 °C, la cible introduite par l’Accord de Paris.
Une ambition climatique qui tombe à l’eau
S’il est une grande déception à retenir sur cette COP27, c’est celle des négociations concernant l’ambition climatique. Hormis l’Union européenne, le Mexique ou la Turquie, aucun État n’a rehaussé réellement ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Seul l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C a été réaffirmé dans le texte final. Pourtant, les scientifiques avaient déclaré qu’il n’était « plus acceptable d’affirmer publiquement » qu’une telle limitation soit « toujours envisageable ».
A cela vient s’ajouter l’incapacité des pays à se mettre d’accord sur la sortie des énergies fossiles. Pourtant, la combustion du charbon, du pétrole et du gaz est responsable de 90 % des émissions de CO2 mondiales.
Enfin, il reste les grands oubliés de cette COP27. Parmi ceux-ci, la remise en cause de notre système agricole, pourtant émetteur d’un tiers des gaz à effet de serre. Le sujet a été vite mis de côté, clivant, et écrasé sous le poids des lobbyistes. Il en va de même pour la question de la biodiversité. À quelques semaines de la COP15, sur ce sujet spécifique, qui se tiendra à Montréal, le sujet est complètement absent du texte final. On ne trouve aucune mention de l’importance de la biodiversité pour lutter contre le changement climatique. Enfin, les discussions techniques sur la mise en œuvre des règles de fonctionnement du marché du carbone n’ont quasiment pas évolué.
La COP27 en 5 chiffres
Voici quelques chiffres à retenir après cette COP27 :
– 1,5°C : Comme cité plus haut, les scientifiques ont tiré le signal d’alarme : est-il réaliste de maintenir l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C alors que celui-ci sera dépassé dans moins de 10 ans ? Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lui-même évoqué dans son discours d’ouverture que cet objectif était « en réanimation ».
– 580 milliards : C’est la somme nécessaire pour les pertes et dommages à réparer. Une dizaine de pays (dont la France, l’Écosse, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, l’Autriche, le Canada…) se sont engagés à verser 300 millions de dollars mais ils ne seront pas suffisants.
– 3,1 milliards : Pour aider l’ensemble des pays vulnérables et pour les doter d’un système d’alerte précoce.
– 28,5 milliards : C’est le minimum pour aider l’Afrique du Sud et l’Indonésie à sortir du charbon et pour les épauler dans le développement des énergies renouvelables et dans la transition de leurs travailleurs·euses.
– 636 : C’est le nombre de lobbyistes des énergies fossiles. Ils étaient plus nombreux que les délégations des dix pays les plus touchés par le réchauffement climatique.
Les débats ont donc été principalement entre les pays riches et ceux moins avancés. Il ne faut pas cependant oublier le rôle crucial des pays émergents (la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Indonésie, etc.) pour affronter le réchauffement global. Ces pays contrôlent en effet plus de 60 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La baisse des émissions dépend donc en partie d’eux. Si la COP27 n’a pas apporté de changements radicaux, elle a permis tout de même une avancée importante sur la question des financements.
Il reste à attendre maintenant le premier bilan quinquennal de l’Accord de Paris qui sera réalisé dans 2 ans. La prochaine COP en 2024, aux Émirats arabes unis, permettra de voir à quel rythme doit s’opérer le retrait des énergies fossiles pour rejoindre une trajectoire de 1,5 °C. Pour l’UNSA Éducation, cette COP27 ne s’est pas montrée à la hauteur des enjeux. L’urgence climatique est là, mais malheureusement la prise de conscience collective n’est pas encore là. Notre fédération milite pour une transition écologique soutenable et juste, c’est pourquoi informer et former sur ces sujets est essentiel.
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