Changement climatique, parvenir à mobiliser les citoyen.nes

S’appuyer sur l’existant

• Mobiliser les jeunes en service civique écologique

Lancé le 8 avril 2024 par les ministres de la transition écologique et de la jeunesse, le service civique écologique doit permettre à 50 000 jeunes de s’engager pour l’environnement. Le PNACC propose donc de s’appuyer sur ces jeunes pour aider les collectivités territoriales. Leurs missions porteraient sur la prévention mais aussi la mise en place d’actions de sensibilisation, auprès du grand public, sur les effets du réchauffement climatique et les mesures du PNACC.

Dès 2025, 4 à 5 territoires vont faire une expérimentation, comme en Gironde ou dans les Pyrénées Atlantiques autour des risques incendie. Les jeunes pourront ainsi relayer les différentes campagnes comme celle sur le débroussaillement obligatoire.

Une généralisation serait possible sur tout le territoire en 2026.

• Mobiliser les jeunes en service civique solidarité séniors

Les jeunes en service civique solidarité séniors sont formés pour s’occuper de ceux-ci, pour créer du lien, ils pourraient donc accompagner les municipalités dans le recensement précis des personnes les plus vulnérables.

Depuis 2004, les maires sont tenus d’instituer un registre nominatif des personnes âgées et/ou handicapées de leur commune, vivant à domicile et qui en font la demande afin de permettre l’intervention des services sanitaires et sociaux en cas de déclenchement de plan d’alerte.

Si les gestes de prévention sont connus, encore de trop nombreuses personnes âgées ne se sentent pas concernées par les risques encourus lors d’une canicule par exemple et ne s’inscrivent pas sur les registres communaux. Ces jeunes seraient un appui intéressant et nécessaire pour les communes.

(Re)penser l’avenir

Au-delà de personnes déjà mobilisées, le PNACC est conscient de l’importance d’installer un « nouveau récit » pour faire adhérer l’ensemble des Français.es et les inciter à l’engagement face au changement climatique.

66% des Français.es sont déjà convaincu.es que « ne rien faire face au changement climatique coûtera plus cher que d’agir », le PNACC appelle de ses vœux le déploiement d’une communication grand public sur tout le territoire pour conquérir le dernier tiers, à l’image de ce qui a été fait pour la sécurité routière ou le tabac.

L’important étant que le discours concernant l’écologie soit populaire, inclusif et positif en mettant en avant les exemples concrets d’adaptation réussis. Le PNACC propose des pistes. Ainsi, une « Green Team » serait mise en œuvre pour développer des récits décrivant un futur écologique dans toutes ses dimensions (modes de vie, transports, consommation, énergies, etc.) pour véhiculer une image positive.

Instaurer une semaine de l’adaptation au changement climatique

Le PNACC propose aussi d’instaurer une semaine de l’adaptation au changement climatique mais le contour n’en est pas précisé. Elle aurait pour but de développer les connaissances collectives en ce qui concerne l’impact du changement climatique et les solutions pour y faire face. Elle mettrait à contribution l’Éducation nationale, les collectivités, les services de l’État etc. sur le modèle de la semaine des médias et devrait être mise en place en 2025.

L’UNSA Education regrette que le PNACC manque d’ambition en ce qui concerne la mobilisation citoyenne. Ses propositions ne s’appuient que sur des dispositifs existants et restent floues quant à une mise en place et une utilité concrètes. Il est grand temps de mettre sur la table des moyens financiers à la hauteur de l’enjeu.

Pour aller plus loin, nos autres articles concernant le PNACC :

La formation dans le monde agricole : un levier face au changement climatique.

L’IA au service de l’adaptation climatique, mirage ou bonne idée ?

Adaptation de l’École aux changements climatiques : où est l’ambition ?

PNACC3- Ministère de la transition écologique