Aux États-Unis, en France et partout ailleurs : mon corps, mon choix
L’annulation d’un arrêt emblématique
Jusqu’à présent et depuis 1973 aux États-Unis, le droit à l’avortement était reconnu par l’arrêt Roe Vs Wade au niveau fédéral, son annulation permet dès lors à chaque État de l’interdire s’il le souhaite. Ainsi, dans la foulée de la décision de la très conservatrice Cour suprême américaine, 9 États ont rendu l’avortement illégal, laissant présager dans les prochains jours une augmentation de ce nombre.
Des conséquences dramatiques
En décidant d’annuler cet arrêt, la plus haute juridiction américaine revient sur un droit fondamental dont les conséquences risquent d’être désastreuses pour la sécurité des femmes et leur santé. Ce sont les plus précaires qui vont être touchées car aujourd’hui, près de la moitié des femmes ayant recours à une IVG vivent sous le seuil de pauvreté.
L’IVG : un droit sans cesse remis en cause
Cette décision fait suite à une politique conservatrice qui n’a eu de cesse de remettre en cause le droit des femmes à disposer de leur corps depuis quelques années aux États-Unis.
En effet, lors de sa campagne, Donald Trump s’était clairement positionné contre cet arrêt. En nommant, durant sa présidence, 3 juges conservateurs sur les 9 de la Cour suprême américaine, l’ex président américain, rendait possible une telle situation et il s’en félicitait dès ce week-end sur les réseaux sociaux.
Mobilisation internationale
Afin de protester contre cette décision, plusieurs manifestations ont eu lieu ce week-end aux États-Unis et d’autres pays ont également témoigné leur soutien aux milliers d’Américaines concernées.
D’ailleurs, en France, les prises de position n’ont pas manqué relançant le débat sur l’instauration du droit à l’avortement dans la constitution française comme le Haut Conseil à l’égalité (HCE) le recommandait il y a peu. Il semble se dessiner une majorité pour rendre constitutionnel ce droit mais il ne faut pas oublier qu’il y a 3 ans les députés LREM avaient alors considéré qu’il n’y avait aucun danger en France.
Il ne fait aucun doute que cet événement outre-Atlantique interroge et constitue la preuve malheureuse de la fragilité du droit des femmes à disposer de leur corps. Il fait partie de ces droits qui ne cessent d’être remis en cause y compris sur notre continent et pour lesquels tant de femmes se sont battues. Ainsi en Pologne, l’IVG est presque impossible, à Malte cela est interdit. En France, les législatives ont permis l’élection de 89 députés du RN, dont plusieurs ont affirmé auparavant leur hostilité à l’avortement.
La vigilance reste donc de mise et plus que jamais les mots d’Olympe de Gouge résonnent au regard de l’histoire « Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question. Tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. » C’est pourquoi l’UNSA Éducation continuera à soutenir les initiatives qui visent à permettre à toutes les femmes de faire les choix qui concernent leur corps. Plusieurs rassemblements sont prévus en France dans les prochains jours pour défendre le droits à l’IVG. Avec son union, notre fédération relaiera les initiatives dans un article à venir.
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