Agir pour sa santé mentale au travail avec l’Unsa Education
Les dysfonctionnements organisationnels ont des répercussions bien réelles sur les individus. Même si nous n’avons pas toujours de prise sur ces éléments extérieurs, il devient essentiel de reprendre la main sur notre santé mentale et de réfléchir à la place que nous accordons au travail dans notre vie. Cela passe notamment par une recherche d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Des actions concrètes permettent d’améliorer rapidement notre bien-être au travail. Cela commence par une prise de conscience et des bonnes pratiques à adopter.
I. Se fixer des limites : une nécessité pour se protéger
Nos limites personnelles évoluent avec l’âge, les expériences et les contextes. Il est fondamental de les identifier, de les comprendre et surtout de les faire respecter. Il est utile de repenser à des situations marquantes ou éprouvantes et d’identifier ce qui, dans ces moments, nous a mis mal à l’aise ou affecté. Ces réflexions permettent de mieux cerner nos besoins et de formuler des règles claires pour nous-mêmes.
Il existe trois types de limites essentielles à prendre en compte :
- Les limites liées au travail (temps, charge, disponibilité),
- Les limites relationnelles (respect, communication, comportements),
- Les limites personnelles (physiques, mentales, émotionnelles).
Quelques questions clés à se poser :
- Quelle place le travail occupe-t-il dans ma vie ?
- Jusqu’à quelle heure suis-je prêt·e à rester au travail ?
- Quel volume horaire hebdomadaire est acceptable pour moi ?
- Quelles sont les valeurs incontournables à respecter dans mon environnement professionnel ?
Des limites saines, souples mais fermes
Il est important de poser des limites réalistes et respectueuses, sans rigidité excessive, tout en veillant à leur application. Par exemple, vous pouvez décider de ne plus travailler après une certaine heure, tout en acceptant ponctuellement une surcharge (dans la limite de 45 heures par semaine, par exemple).
Exemples concrets de limites à poser :
- Dire non à une tâche supplémentaire quand on est déjà surchargé·e.
- Refuser de rester tard si cela nuit à son équilibre personnel.
- Ne pas répondre aux messages professionnels en dehors du temps de travail.
- Prendre des pauses régulières, accepter ses erreurs, pratiquer l’auto-bienveillance.
- Se référer à la charte des temps (revendication portée par l’UNSA Éducation) et en demander le respect.
Et aussi dans les relations professionnelles :
- Savoir s’affirmer face à des comportements dévalorisants ou toxiques.
- Refuser les propos malveillants ou les bruits de couloir.
- Protéger son bien-être émotionnel en limitant les interactions négatives, ce qui contribue également à une meilleure ambiance collective.
Il est essentiel d’exprimer ses limites avant les situations critiques, pour éviter que l’émotion ne brouille le message.
II. Respecter les limites des collègues
En prenant conscience de nos propres besoins, nous développons une meilleure compréhension de ceux des autres. Les besoins et limites des collègues peuvent être divergents, éloignés ou opposés aux nôtres. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de les respecter et ne pas franchir les limites de l’autre.
Cette attention réciproque favorise un climat de travail sain et le renforcement du collectif.
III. Être acteur de l’ambiance au travail
Si l’encadrement joue un rôle central pour instaurer un climat relationnel de qualité (reconnaissance, équité, gestion des conflits), chaque personne contribue aussi à l’ambiance de travail au quotidien.
Cela passe par des attitudes simples mais puissantes :
- Être à l’écoute des arguments des collègues,
- Apporter son soutien lors d’absences ou de périodes difficiles,
- Éviter les plaintes systématiques,
- Gérer ses émotions et reconnaître ses erreurs,
- Adopter une posture constructive,
- Contribuer à un cadre de travail agréable, par exemple en gardant le sourire.
Et n’oublions pas l’humour, à condition qu’il reste bienveillant et respectueux de chacun·e. Il participe à une atmosphère détendue et agréable.
IV. Un collectif fort pour affronter les défis
Le respect, la reconnaissance et l’entraide sont les piliers du collectif de travail. Ce collectif est essentiel : il favorise les échanges, l’innovation, la solidarité, et la capacité à faire face aux difficultés ensemble.
L’UNSA Éducation porte un projet syndical ambitieux, fondé sur la reconnaissance et la valorisation des personnels. Dans un contexte souvent contraint, il est plus que jamais nécessaire et urgent de renforcer ces fondements pour garantir la santé mentale, l’équilibre et la dignité de chacun au travail
Et n’oubliez pas notre semaine de la QVCT et ses podcasts du 6 au 10 octobre.
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Pour approfondir :
https://www.santementale.fr/2025/03/une-bonne-ambiance-ca-se-travaille/
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