Fête du travail, vraiment ?

On dit communément que le 1er mai est « la fête du travail »… pourtant, cela relève encore aujourd’hui, quasiment toujours, de l’oxymore !

Dans notre société le travail va plus avec « pénible », « effort », « souffrance », « fatigue », « corvée »… qu’avec « fête », « plaisir », « découverte », « défi »…

Le 1er mai est défini comme étant le jour de la fête internationale des travailleurs dans de nombreux pays, qui commémore les luttes pour la journée de 8 heures de 1886… donc un combat pour travailler moins qui tranche, là encore, avec les discours ambiants selon lesquels, en France surtout, il faudrait que l’on se mette à travailler plus !

Et l’école dans tout ça, prépare-t-elle les générations de travailleurs à venir à davantage vivre le travail comme une expérience positive et enrichissante ? Ce n’est apparemment pas l’intention de notre ministre et de sa politique centrée sur les fondamentaux et la répétition ad nauseam des automatismes, censés faire apparaitre ensuite logiquement un accès au sens qui, peut-être conduira à un peu de plaisir pour quelques enfants.

Or, chacun de nous le sait pour l’avoir expérimenté un jour ou l’autre, on n’apprend jamais aussi vite et efficacement que quand on est motivé, dans une ambiance d’émulation positive, avec un sentiment d’utilité et dans une expérience partagée avec d’autres.

S’il est bien évident que l’enseignement doit être rigoureusement organisé pour être aussi efficace que possible, vouloir écarter les dimensions qui permettent le bien-être et la motivation, pouvant faire de moments de travail une fête, c’est a contrario gêner gravement les apprentissages.

Alors, si on faisait du 1er mai l’occasion de se demander comment faire de notre travail, et du travail scolaire de nos jeunes, un fête aussi souvent que possible ? Chiche ! 

Stéphanie de Vanssay, le mercredi 1er mai 2019

Photo : Aquarius82 sur Pixabay CCO Public Domain

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On dit communément que le 1er mai est « la fête du travail »… pourtant, cela relève encore aujourd’hui, quasiment toujours, de l’oxymore !

Dans notre société le travail va plus avec « pénible », « effort », « souffrance », « fatigue », « corvée »… qu’avec « fête », « plaisir », « découverte », « défi »…

Le 1er mai est défini comme étant le jour de la fête internationale des travailleurs dans de nombreux pays, qui commémore les luttes pour la journée de 8 heures de 1886… donc un combat pour travailler moins qui tranche, là encore, avec les discours ambiants selon lesquels, en France surtout, il faudrait que l’on se mette à travailler plus !

Et l’école dans tout ça, prépare-t-elle les générations de travailleurs à venir à davantage vivre le travail comme une expérience positive et enrichissante ? Ce n’est apparemment pas l’intention de notre ministre et de sa politique centrée sur les fondamentaux et la répétition ad nauseam des automatismes, censés faire apparaitre ensuite logiquement un accès au sens qui, peut-être conduira à un peu de plaisir pour quelques enfants.

Or, chacun de nous le sait pour l’avoir expérimenté un jour ou l’autre, on n’apprend jamais aussi vite et efficacement que quand on est motivé, dans une ambiance d’émulation positive, avec un sentiment d’utilité et dans une expérience partagée avec d’autres.

S’il est bien évident que l’enseignement doit être rigoureusement organisé pour être aussi efficace que possible, vouloir écarter les dimensions qui permettent le bien-être et la motivation, pouvant faire de moments de travail une fête, c’est a contrario gêner gravement les apprentissages.

Alors, si on faisait du 1er mai l’occasion de se demander comment faire de notre travail, et du travail scolaire de nos jeunes, un fête aussi souvent que possible ? Chiche ! 

Stéphanie de Vanssay, le mercredi 1er mai 2019

Photo : Aquarius82 sur Pixabay CCO Public Domain