Résorption de la précarité : les années se suivent… et se ressemblent

Au mois de mars 2015, la ministre de la Fonction publique a annoncé la prolongation du dispositif de 2 ans. Pour l’UNSA Éducation ces deux années supplémentaires sont bienvenues et ne seront pas de trop pour rattraper le retard pris par certains ministères pour mettre en place le dispositif et aux vues des postes effectivement pourvus.

La  mise en œuvre de la loi du 12 mars 2012 (loi Sauvadet, issue du protocole d’accord « fonction publique » du 31 mars 2011, signé par l’UNSA) se traduit par l’organisation de concours ou examens professionnels réservés pour résorber l’emploi précaire dans la Fonction publique). Au mois de mars 2015, la ministre de la Fonction publique a annoncé la prolongation du dispositif de 2 ans.
Pour l’UNSA Éducation ces deux années supplémentaires sont bienvenues et ne seront pas de trop pour rattraper le retard pris par certains ministères pour mettre en place le dispositif et aux vues des postes effectivement pourvus.

Dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la Recherche une résorption difficile :

À l’issue des recrutements 2014 du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,  1358 collègues enseignants ont été titularisés pour 3000 postes offerts  et 1751 collègues BIATSS (personnels des bibliothèques, administratifs et santé, sociaux) pour 2513 postes offerts. Les taux de réussite à  ces concours ne sont pas satisfaisants en l’état (voir l’article du SE-Unsa les concours enseignants) et l’UNSA pointe depuis plusieurs années les raisons de ces faiblesses.
On le voit bien, le problème ne réside pas dans le nombre de postes proposés aux concours mais dans le fait de les pourvoir puisque seulement 56% des postes proposés ont été pourvus lors de la dernière session.
Plusieurs raisons peuvent expliquent ce chiffre décevant : l’affectation des collègues, une fois devenu titulaire, en dehors de leur académie d’origine, l’inégalité de traitement en termes de préparation au concours et à la rédaction de leur dossier professionnel selon les académies et les disciplines.
L’UNSA, signataire du « protocole Sauvadet » qui prévoyait une résorption  de la précarité pour les « anciens » contractuels sur la base de la reconnaissance des acquis de leur expérience professionnelle (RAEP)  constate qu’après plusieurs sessions de recrutement, de nombreux collègues, pourtant expérimentés, restent encore sur le côté. Aussi, nous nous interrogeons légitimement sur la formation des jurys pour évaluer les dossiers « RAEP »

Pour l’UNSA, toutes ces difficultés nous éloignent de l’objectif initial qui était de titulariser un maximum de collègues.
Dans le cadre des comités de suivi de l’accord, nous continuons à revendiquer de vrais plans de formations aux concours et examens réservés. Il est temps que le ministère apporte de vraies solutions pour que les trois prochaines sessions de recrutement répondent pleinement à l’objectif de la loi Sauvadet à savoir la « déprécarisation » de milliers d’agents non titulaires.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

La  mise en œuvre de la loi du 12 mars 2012 (loi Sauvadet, issue du protocole d’accord « fonction publique » du 31 mars 2011, signé par l’UNSA) se traduit par l’organisation de concours ou examens professionnels réservés pour résorber l’emploi précaire dans la Fonction publique). Au mois de mars 2015, la ministre de la Fonction publique a annoncé la prolongation du dispositif de 2 ans.
Pour l’UNSA Éducation ces deux années supplémentaires sont bienvenues et ne seront pas de trop pour rattraper le retard pris par certains ministères pour mettre en place le dispositif et aux vues des postes effectivement pourvus.

Dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la Recherche une résorption difficile :

À l’issue des recrutements 2014 du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,  1358 collègues enseignants ont été titularisés pour 3000 postes offerts  et 1751 collègues BIATSS (personnels des bibliothèques, administratifs et santé, sociaux) pour 2513 postes offerts. Les taux de réussite à  ces concours ne sont pas satisfaisants en l’état (voir l’article du SE-Unsa les concours enseignants) et l’UNSA pointe depuis plusieurs années les raisons de ces faiblesses.
On le voit bien, le problème ne réside pas dans le nombre de postes proposés aux concours mais dans le fait de les pourvoir puisque seulement 56% des postes proposés ont été pourvus lors de la dernière session.
Plusieurs raisons peuvent expliquent ce chiffre décevant : l’affectation des collègues, une fois devenu titulaire, en dehors de leur académie d’origine, l’inégalité de traitement en termes de préparation au concours et à la rédaction de leur dossier professionnel selon les académies et les disciplines.
L’UNSA, signataire du « protocole Sauvadet » qui prévoyait une résorption  de la précarité pour les « anciens » contractuels sur la base de la reconnaissance des acquis de leur expérience professionnelle (RAEP)  constate qu’après plusieurs sessions de recrutement, de nombreux collègues, pourtant expérimentés, restent encore sur le côté. Aussi, nous nous interrogeons légitimement sur la formation des jurys pour évaluer les dossiers « RAEP »

Pour l’UNSA, toutes ces difficultés nous éloignent de l’objectif initial qui était de titulariser un maximum de collègues.
Dans le cadre des comités de suivi de l’accord, nous continuons à revendiquer de vrais plans de formations aux concours et examens réservés. Il est temps que le ministère apporte de vraies solutions pour que les trois prochaines sessions de recrutement répondent pleinement à l’objectif de la loi Sauvadet à savoir la « déprécarisation » de milliers d’agents non titulaires.