Bac, monde du travail, quel retour à une formation diplômante ?

30 % des bacheliers qui avaient mis un terme à leur formation initiale en 2010 ont repris des études ou une formation en alternance dans les trois ans qui ont suivi. À la fin des années 90 ils étaient 15% seulement. Le Céreq, dans sa publication « Bref du Céreq » de novembre trace un bilan intéressant de ces parcours atypiques en augmentation.

Quels diplômes ?
En 2011, une étude sur la génération 2004 a révélé que 25% des bacheliers qui avaient alors arrêté leurs études (ou échoué) avaient entre temps obtenu un nouveau diplôme.
Il s’agit le plus souvent de diplômes à vocation professionnalisante, ouvrant ainsi plus sur la vie active que sur la poursuite d’études.
On note d’ailleurs souvent plus une réorientation qu’une élévation du niveau de diplôme. Les spécialités de la santé et du social sont très représentées.

Les raisons du retour aux études
Près de 3 bacheliers sur 4 n’ont pas connu de situation de chômage, même si 1 sur 4 seulement bénéficiait d’un emploi à durée indéterminée. Quelles sont alors les raisons de ces parcours non linéaires ?
L’expérience du marché du travail joue fréquemment un rôle dans le choix d’un retour en formation diplômante. Des stratégies anticipées dès la formation initiale, des bifurcations inopinées ou tardives, des délais d’accès aux formations souhaitées parfois, la construction progressive de projets professionnels peuvent également jouer un rôle sans omettre de prendre en compte un contexte d’offre plus ou moins importante et accessible au niveau local.

Quels types de formations ?
1/3 reprennent des études à temps plein en établissement scolaire ou universitaire.
1/3 reprend plutôt des études en alternance (elle concerne davantage de titulaires de bac pro mais aussi les autres).
Le dernier tiers se partage entre formations délivrées par l’AFPA, les GRETA ou études à distance, cours du soir, autoformation…mais aussi à partir de situations d’emplois (formation continue, VAE…)

Qui est concerné ?
L’article du Céreq souligne l’inégalité des étudiants face à la reprise des études : « reprendre le chemin des diplômes obéit à une certaine sélection sociale ». Les bacheliers généraux, qui pour la plupart avaient déjà entamé des études supérieures avant 2004 sont bien plus concernés que les bacheliers technologiques, eux-mêmes plus concernés que les bacheliers professionnels.
D’autre part, si les bacheliers d’origine modeste semblent avoir moins de chances que ceux d’origine plus favorisée d’obtenir des diplômes après la formation initiale, l’écart se creuse en ce qui concerne les diplômes du supérieur, et plus encore, dès lors qu’il s’agit de diplômes obtenus par alternance.
L’origine sociale continue bien de moduler les chances d’accéder à un nouveau diplôme, perpétuant ainsi les sélectivités scolaires et sociales déjà présentes en formation initiale.

Les diplômes ainsi obtenus améliorent l’insertion professionnelle
La proportion d’emplois de cadre ou professions intermédiaires passe de 34% pour ceux restés bacheliers à 67% pour ceux ayant obtenu un diplôme du supérieur en alternance contre
81% pour ceux l’ayant obtenu autrement. 
Comme pour la formation initiale, obtenir un diplôme du supérieur de façon différée permet de multiplier ses chances d’accès aux emplois les plus qualifiés.

L’étude du Céreq pointe également le fait que ceux qui ont décroché un nouveau diplôme du secondaire apparaissent comme moins bien insérés après sept années. Rencontrant davantage de difficultés d’insertion professionnelle ils ont consacré du temps à l’obtention d’un diplôme plutôt qu’à améliorer directement leur position sur le marché du travail. Pour autant, il est clair que leurs premiers pas dans la vie active indiquent, malgré tout, une amélioration de leur situation.

Les données ci-dessus, si elles sont encourageantes en ce sens qu’elles prouvent que rien n’est jamais définitif et que la reprise d’études est toujours possible, montrent aussi la difficulté de ces parcours atypiques, et l’écart persistant malgré tout en terme de carrière avec un parcours plus linéaire.
« Des parcours d’orientation muris, construits et non subis » : tel était le vœu de la ministre de l’éducation lors de son arrivée dans ce ministère. C’est aussi ce que revendique l’UNSA Education dans sa demande de mise en place d’un parcours modulaire Bac-3/Bac+3 qui permette à toutes et à tous de poursuivre dans la voie qui lui convient grâce à une meilleure prise en compte de tous les facteurs inhérents à sa réussite.

Lire ici l’intégralité du document « Quand les bacheliers reprennent le chemin des diplômes »:

 

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30 % des bacheliers qui avaient mis un terme à leur formation initiale en 2010 ont repris des études ou une formation en alternance dans les trois ans qui ont suivi. À la fin des années 90 ils étaient 15% seulement. Le Céreq, dans sa publication « Bref du Céreq » de novembre trace un bilan intéressant de ces parcours atypiques en augmentation.

Quels diplômes ?
En 2011, une étude sur la génération 2004 a révélé que 25% des bacheliers qui avaient alors arrêté leurs études (ou échoué) avaient entre temps obtenu un nouveau diplôme.
Il s’agit le plus souvent de diplômes à vocation professionnalisante, ouvrant ainsi plus sur la vie active que sur la poursuite d’études.
On note d’ailleurs souvent plus une réorientation qu’une élévation du niveau de diplôme. Les spécialités de la santé et du social sont très représentées.

Les raisons du retour aux études
Près de 3 bacheliers sur 4 n’ont pas connu de situation de chômage, même si 1 sur 4 seulement bénéficiait d’un emploi à durée indéterminée. Quelles sont alors les raisons de ces parcours non linéaires ?
L’expérience du marché du travail joue fréquemment un rôle dans le choix d’un retour en formation diplômante. Des stratégies anticipées dès la formation initiale, des bifurcations inopinées ou tardives, des délais d’accès aux formations souhaitées parfois, la construction progressive de projets professionnels peuvent également jouer un rôle sans omettre de prendre en compte un contexte d’offre plus ou moins importante et accessible au niveau local.

Quels types de formations ?
1/3 reprennent des études à temps plein en établissement scolaire ou universitaire.
1/3 reprend plutôt des études en alternance (elle concerne davantage de titulaires de bac pro mais aussi les autres).
Le dernier tiers se partage entre formations délivrées par l’AFPA, les GRETA ou études à distance, cours du soir, autoformation…mais aussi à partir de situations d’emplois (formation continue, VAE…)

Qui est concerné ?
L’article du Céreq souligne l’inégalité des étudiants face à la reprise des études : « reprendre le chemin des diplômes obéit à une certaine sélection sociale ». Les bacheliers généraux, qui pour la plupart avaient déjà entamé des études supérieures avant 2004 sont bien plus concernés que les bacheliers technologiques, eux-mêmes plus concernés que les bacheliers professionnels.
D’autre part, si les bacheliers d’origine modeste semblent avoir moins de chances que ceux d’origine plus favorisée d’obtenir des diplômes après la formation initiale, l’écart se creuse en ce qui concerne les diplômes du supérieur, et plus encore, dès lors qu’il s’agit de diplômes obtenus par alternance.
L’origine sociale continue bien de moduler les chances d’accéder à un nouveau diplôme, perpétuant ainsi les sélectivités scolaires et sociales déjà présentes en formation initiale.

Les diplômes ainsi obtenus améliorent l’insertion professionnelle
La proportion d’emplois de cadre ou professions intermédiaires passe de 34% pour ceux restés bacheliers à 67% pour ceux ayant obtenu un diplôme du supérieur en alternance contre
81% pour ceux l’ayant obtenu autrement. 
Comme pour la formation initiale, obtenir un diplôme du supérieur de façon différée permet de multiplier ses chances d’accès aux emplois les plus qualifiés.

L’étude du Céreq pointe également le fait que ceux qui ont décroché un nouveau diplôme du secondaire apparaissent comme moins bien insérés après sept années. Rencontrant davantage de difficultés d’insertion professionnelle ils ont consacré du temps à l’obtention d’un diplôme plutôt qu’à améliorer directement leur position sur le marché du travail. Pour autant, il est clair que leurs premiers pas dans la vie active indiquent, malgré tout, une amélioration de leur situation.

Les données ci-dessus, si elles sont encourageantes en ce sens qu’elles prouvent que rien n’est jamais définitif et que la reprise d’études est toujours possible, montrent aussi la difficulté de ces parcours atypiques, et l’écart persistant malgré tout en terme de carrière avec un parcours plus linéaire.
« Des parcours d’orientation muris, construits et non subis » : tel était le vœu de la ministre de l’éducation lors de son arrivée dans ce ministère. C’est aussi ce que revendique l’UNSA Education dans sa demande de mise en place d’un parcours modulaire Bac-3/Bac+3 qui permette à toutes et à tous de poursuivre dans la voie qui lui convient grâce à une meilleure prise en compte de tous les facteurs inhérents à sa réussite.

Lire ici l’intégralité du document « Quand les bacheliers reprennent le chemin des diplômes »: