Moldavie : l’Éducation, un secteur en danger !

La situation du secteur de l’enseignement -tout personnel confondu- est très grave ! Les enseignants fuient le pays et les jeunes se détournent de la profession au vu des conditions salariales qui ne leur permettent plus de vivre dignement. On est loin des conditions corréllées à la signature de l’accord d’association avec l’UE. Aussi le Syndicat des Enseignants Moldaves s’est tourné vers l’UNSA Éducation pour les aider à renforcer leurs capacités syndicales.

D’années en années, le secteur n’attire plus les jeunes d’autant que la récente réforme des études supérieures, en introduisant des troncs communs à plusieurs diplômes, amplifie cette désaffection pour l’enseignement. A titre indicatif, moins de 30 % des diplômés en éducation de juin 2013 confirment leur choix de devenir enseignant. Dans les prochains mois, de nombreux jeunes émigreront. Ainsi les fruits de l’investissement du pays dans la formation initiale et ceux réalisés par le syndicat dans leur formation continue, profitera à d’autres Etats plutôt qu’à la Moldavie.

Face à cette situation, le Syndicat des Enseignants et de la Science Moldave (ESTU), en parallèle à son action permanente, a demandé à l’UNSA Éducation et au Réseau Education et Solidarité (RES) de développer une formation syndicale de base pour armer ses jeunes militants d’outils qui leur permettra d’argumenter et d’obtenir des conditions de vies dignes.

Les symptômes de l’hémorragie
En chute depuis plusieurs années, les salaires de base des enseignants (mars 2014) sont inférieurs (- 52 %) au salaire moyen moldave. Pour les autres personnels du secteur, c’est encore pire. Le gouvernement, de son côté, refuse d’appliquer la loi d’indexation sur le salaire moyen moldave.

Combinée aux conditions de travail dégradées, cette situation ne permet plus aux employés du secteur de l’éducation de vivre décemment. Chaque jour, ils doivent choisir entre se nourrir, se loger ou se soigner !

Outre cette souffrance quotidienne, le droit à l’exercice syndical est obstrué en raison d’un chantage au licenciement exercé par les directions d’écoles.

Pour endiguer cette hémorragie, l’ESTU a décidé d’utiliser toutes les méthodes légales de manifestation si le gouvernement reste sourd aux réclamations et revendications légitimement présentées depuis octobre 2013. Ils souhaitent obtenir une augmentation des salaires de 50 %.

De la formation syndicale à la formation à l’Éducation à la santé
Ne baissant pas les bras devant les difficultés, l’ESTU s’est tournée à nouveau vers L’UNSA Éducation pour former sa relève pendant qu’elle bataillait. En effet, l’UNSA Éducation était à ses côtés lorsqu’il a s’agit d’amener ses premiers cadres à démocratiser leurs pratiques syndicales.

L’ESTU, comme l’UNSA Éduction et le RES plébiscitent la résolution du 6ème congrès de l’IE qui déclare que « l’école est le lieu idéal pour éduquer à la santé », ce séminaire s’est déroulé, pour partie autour de cet axe.

L’UNSA Éducation a créé et animé le séminaire, le RES, de son côté, a financé l’hébergement des militants. Ainsi quarante-cinq jeunes se sont initiés aux bases de la négociation en contextualisant un des arguments de cette résolution.

Pendant plus d’une heure trente, ils ont su réinvestir, et défendre le principe qu’en développant la prévention à l’école, c’était une chance pour les élèves et qu’en introduisant l’éducation à la santé à l’école cela permettrait, par ricochet, d’attirer de futurs enseignants.

Pour préparer son entrée dans l’UE
Ce premier pas vers un renforcement des capacités syndicales de la jeunesse enseignante syndiquée à l’ESTU sera très utile lorsqu’il s’agira de faire pression sur les autorités moldaves car, en signant –nov.2013– l’Accord d’Association à l’UE, ils se sont engagés à se réformer et de facto à respecter les valeurs de l’UE !

L’UNSA Éducation et le RES souhaitent qu’ils puissent encore discuter démocratiquement de l’introduction de l’éducation à la santé à l’école puisque la santé en Moldavie est un droit de papier. En effet, il est gangréné par des pratiques vénales générées par les conditions socio-économiques désastreuses.

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La situation du secteur de l’enseignement -tout personnel confondu- est très grave ! Les enseignants fuient le pays et les jeunes se détournent de la profession au vu des conditions salariales qui ne leur permettent plus de vivre dignement. On est loin des conditions corréllées à la signature de l’accord d’association avec l’UE. Aussi le Syndicat des Enseignants Moldaves s’est tourné vers l’UNSA Éducation pour les aider à renforcer leurs capacités syndicales.

D’années en années, le secteur n’attire plus les jeunes d’autant que la récente réforme des études supérieures, en introduisant des troncs communs à plusieurs diplômes, amplifie cette désaffection pour l’enseignement. A titre indicatif, moins de 30 % des diplômés en éducation de juin 2013 confirment leur choix de devenir enseignant. Dans les prochains mois, de nombreux jeunes émigreront. Ainsi les fruits de l’investissement du pays dans la formation initiale et ceux réalisés par le syndicat dans leur formation continue, profitera à d’autres Etats plutôt qu’à la Moldavie.

Face à cette situation, le Syndicat des Enseignants et de la Science Moldave (ESTU), en parallèle à son action permanente, a demandé à l’UNSA Éducation et au Réseau Education et Solidarité (RES) de développer une formation syndicale de base pour armer ses jeunes militants d’outils qui leur permettra d’argumenter et d’obtenir des conditions de vies dignes.

Les symptômes de l’hémorragie
En chute depuis plusieurs années, les salaires de base des enseignants (mars 2014) sont inférieurs (- 52 %) au salaire moyen moldave. Pour les autres personnels du secteur, c’est encore pire. Le gouvernement, de son côté, refuse d’appliquer la loi d’indexation sur le salaire moyen moldave.

Combinée aux conditions de travail dégradées, cette situation ne permet plus aux employés du secteur de l’éducation de vivre décemment. Chaque jour, ils doivent choisir entre se nourrir, se loger ou se soigner !

Outre cette souffrance quotidienne, le droit à l’exercice syndical est obstrué en raison d’un chantage au licenciement exercé par les directions d’écoles.

Pour endiguer cette hémorragie, l’ESTU a décidé d’utiliser toutes les méthodes légales de manifestation si le gouvernement reste sourd aux réclamations et revendications légitimement présentées depuis octobre 2013. Ils souhaitent obtenir une augmentation des salaires de 50 %.

De la formation syndicale à la formation à l’Éducation à la santé
Ne baissant pas les bras devant les difficultés, l’ESTU s’est tournée à nouveau vers L’UNSA Éducation pour former sa relève pendant qu’elle bataillait. En effet, l’UNSA Éducation était à ses côtés lorsqu’il a s’agit d’amener ses premiers cadres à démocratiser leurs pratiques syndicales.

L’ESTU, comme l’UNSA Éduction et le RES plébiscitent la résolution du 6ème congrès de l’IE qui déclare que « l’école est le lieu idéal pour éduquer à la santé », ce séminaire s’est déroulé, pour partie autour de cet axe.

L’UNSA Éducation a créé et animé le séminaire, le RES, de son côté, a financé l’hébergement des militants. Ainsi quarante-cinq jeunes se sont initiés aux bases de la négociation en contextualisant un des arguments de cette résolution.

Pendant plus d’une heure trente, ils ont su réinvestir, et défendre le principe qu’en développant la prévention à l’école, c’était une chance pour les élèves et qu’en introduisant l’éducation à la santé à l’école cela permettrait, par ricochet, d’attirer de futurs enseignants.

Pour préparer son entrée dans l’UE
Ce premier pas vers un renforcement des capacités syndicales de la jeunesse enseignante syndiquée à l’ESTU sera très utile lorsqu’il s’agira de faire pression sur les autorités moldaves car, en signant –nov.2013– l’Accord d’Association à l’UE, ils se sont engagés à se réformer et de facto à respecter les valeurs de l’UE !

L’UNSA Éducation et le RES souhaitent qu’ils puissent encore discuter démocratiquement de l’introduction de l’éducation à la santé à l’école puisque la santé en Moldavie est un droit de papier. En effet, il est gangréné par des pratiques vénales générées par les conditions socio-économiques désastreuses.